Italie maritime et gourmande, la bella vita !
Il y a quelques jours, nous sommes partis passer un gros week end en Italie. Envie de repos, de soleil, de dolce vita et de découvrir une région qui nous était inconnue, la côte de Ligurie et plus précisément une partie appelée la Riviera du Levant. Evidemment, en Italie, il s’agit aussi d’être gourmands ! Et la région recèle quelques possibilités en la matière… On a commencé par découvrir la ville de Gênes, ses ruelles étroites, ses hautes maisons, son vaste port, en partie réaménagé par Renzo Piano.
Une des spécialités de la ville, c’est une cuisine simple de rue qui s’est perpétuée au fil des siècles. Cela comprend notamment la « farinata », crêpe de farine de pois chiches, qui est une cousine proche de la socca nicoise. A manger poivrée et bien chaude !
On a aussi goûté d’autres basiques locaux : la tarte aux légumes, la tarte au riz, les beignets de légumes,… Parmi les spécialités du lieu qui permettent un repas peu coûteux et nourrissant, il y a aussi la focaccia. On trouve cette sorte de pain plat à l’huile d’olive ailleurs en Italie mais c’en est vraiment LA région. Les meilleures que l’on ait savourées, c’est à Santa Margherita Ligure. On disposait d’une bonne adresse grâce à un article du site Rambling Epicure et on n’a pas été déçus ! Une merveille de finesse, de moelleux et de craquant, à peine sortie du four, miam ! On la décline nature, au fromage, aux oignons, aux olives, aux anchois, … et elle se mange à toute heure, du petit déjeuner au soir.
Nous avons aussi arpenté le très joli petit port de Camogli. Une des particularités de cette partie de la Ligurie est l’usage très répandu des trompe l’oeil sur les façades des maisons. C’est d’ailleurs devenu une spécialité des peintres reconnue mondialement. Au départ, il s’agissait d’une question d’argent : il y a quelques siècles, un Doge décréta un nouvel impôt basé sur le nombre de fenêtres ouvertes. Du coup, les propriétaires de maisons supprimèrent un maximum de fenêtres et firent peindre des trompe l’oeil à la place !
Comme on est au bord de la mer, on a largement profité des richesses de celle-ci : risotto aux fruits de mer, pâtes idem (alla scogliera), fritto misto tout léger avec des calamars et du poulpe parfaitement cuits, absolument pas dotés de la texture caoutchouteuse qui peut parfois vous détourner de ces mets délicieux. Et aussi des antipasti de la mer avec anchois, poulpe encore, poisson mariné, de succulents ravioli au poisson, du poisson à la ligure (avec olives et pommes de terre), …
Autre spécialité de la Ligurie le pesto : à goûter, à rapporter ou à faire soi-même selon la recette locale : mixer (au mixeur à défaut de pilon et mortier) basilic, pignons et ail puis ajouter le pecorino puis le parmesan et enfin l’huile.
Et bien sûr, on est en Italie, alors comment ne pas manger de glace quand il fait si beau ? Pas de dessert au restaurant pour plutôt garder une place pour des sorbets aux fruits de saison archi-parfumés, des glaces onctueuses (ah, nocciola !) à déguster en regardant la mer.
J’ai aussi apprécié une curiosité : un « pinguino » à l’ancienne, ancêtre de l’esquimau, monté en hauteur manuellement avec une spatule puis trempé dans le chocolat liquide qui durcit au contact de la glace. Excellent et le spectacle en prime !
Bref, on s’est régalés les yeux et les papilles et comme on a écouté notre faim, on n’a pas pris un gramme bien sûr ! Je vous souhaite la même chose pour vos vacances à venir !
Excellent ce reportage ! Cela donne vraiment envie de découvrir les richesses culinaires de l’Italie.
Merci Ariane 🙂
Merci Eva ! et je crois que toute l’Italie regorge de richesses culinaires. Vivement le prochain épisode !
On transiter par Gênes quand l’on prend le bateau pour la Corse ou la Sicile et c’est l’occasion de découvrir une très belle ville! Cet article en rend très bien compte!
PS: L’esquimau me fait trop envie!
Merci Ayla, ravie que vous ayez aussi aimé cette ville pleine d’ambiances diverses. Et pour l’esquimau, je doute qu’on trouve cela en France, mais sûrement ailleurs en Italie…
Pénélope Jolicoeur parle aussi de la nourriture italienne dans un de ses derniers billets concernant son voyage sur la côte amalfitaine, à hurler de rire, comment dire les mêmes choses dans des styles bien différents !!
J’adore la nourriture italienne et savoure aussi souvent une salade tomate mozzarella même si les bonnes tomates sont tout de même difficile à trouver !
Cecile, merci, je vais aller lire cela avec intérêt et c’est sûr que nous n’avons pas vraiment le même style 😉 (Pour info, il y a son portrait dans Libé aujourd’hui samedi). Pour la salade tomate-mozza, voir le post du lendemain !
Bonjour. Je connaissais la Socca (que je fais de temps en temps) mais pas la Farinata. Va falloir que j’essaye prochainement.
bonjour Legweak, cela ne me parait pas très différent de la socca, je vous livre la recette glanée dans une petit livre de recettes liguriennes et vous verrez : 250 g de farine de pois chiches, 3/4 l d’eau, 1/2 verre d’huile d’olive, sel, poivre noir. Faire une pâte en amalgamant la farine et l’eau, travailler au fouet et laisser reposer au moins 4h. Préchauffer le four à 200°, mettre l’huile dans un plat rond, y verser la pâte, faire cuire une petite 1/2h, jusqu’à ce qu’une croûte dorée se forme. Saupoudrer de sel et de poivre.