D’où vient le goût pour un aliment ?
Le week end dernier, on s’est régalés d’un fabuleux risotto aux fruits de mer. Sans doute même meilleur que celui dégusté sur la côte ligurienne, le soleil en moins !
J’aime le riz basmati, thai, japonais, italien, … Je l’adore sous toutes ses formes (pas trop la salade de riz quand même) et d’ailleurs, cela vaut mieux quand on aime le Japon…
Pourtant, ce n’était pas donné d’avance. Car je n’ai jamais mangé le moindre grain de riz à la table familiale. Je ne fréquentais pas non plus la cantine scolaire. Impossible de me rappeler ma première rencontre avec les petits grains blancs. Dans un restaurant sur la route des vacances ? En « colonie » de ski ? Clairement, cela ne m’a pas traumatisée au point de m’avoir marquée durablement !
Peu à peu, sans effort, je me suis mise à en manger de plus en plus souvent. Sous diverses formes. Pour le meilleur (un merveilleux risotto maison ou un moelleux riz à sushi au Japon) et le pire (je connais peu de selfs d’entreprise qui proposent un riz correct…). Sans jamais me lasser.
Les choses n’étaient donc pas écrites. Certes, le riz n’est pas un aliment des plus marqués en goût. Mais il en va de même avec de nombreux aliments. Est-ce une certaine curiosité de ma part, je n’ai pas trop de problème pour ajouter de nouvelles saveurs à mon répertoire gustatif. Et je ne pense pas être une exception en la matière. Bien sûr, on garde dans un coin de notre mémoire les goûts de l’enfance, nos madeleines de Proust, et notre éducation façonne certaines habitudes. Mais ne croyons pas que cela nous fige dans un carcan alimentaire, on continue à évoluer. Alors, notamment, pas d’inquiétude à avoir quand un enfant -ou un adulte- ne mange pas d’un aliment ou a une alimentation peu variée, rien n’est définitif !
Je suis d’accord, quand j’étais petite je limitais à quelques aliments (principalement de la viande et des féculents), mes parents bataillaient pour me faire manger autre chose (surtout des légumes !) mais c’était très laborieux. A 7 ans environ la diversification s’est faite toute seule, je me suis mise de moi-même à goûter à plus de choses et maintenant je mange de tout (ou presque, il y a certains aliments que je ne mange pas, mais c’est parce que je les ai goûtés et ne les ai pas aimés, pas par principe comme quand j’étais petite). Avec cette expérience je ne m’inquièterai pas trop pour un enfant qui ne mange pas de tout, ça vient plus tard, et finalement, forcer un enfant à manger des choses, sans le laisser prendre le temps de faire ses choix, c’est instaurer des éléments conflictuels dans le rapport à la nourriture de cet enfant.
Merci beaucoup Estel pour ce témoignage. Il est important en effet de ne pas forcer un enfant, en revanche, on peut développer sa curiosité tranquillement, l’inciter à goûter, et persévérer dans la proposition de nouveaux aliments car on les aime rarement du premier coup. A ce sujet, on peut relire un de mes billets : https://www.arianegrumbach.com/archive/2011/01/30/faisons-gouter-les-enfants.html
Wouah c’est très appétissant !! Moi les fruits de mer je les aime cuis à la plancha, juste comme ça tout simple sans artifice, mais là je tombe sous le charme !
Merci Claire, c’était délicieux et rien de compliqué, les fruits de mer cuisent à part et rejoignent le risotto sur la fin.
Il paraît qu’on change de goûts tous les 7 ans !! Alors si on aime pas les épinards au départ, à 14 ans ou à 21 ans on devrait aimer 😉 !!!
merci nol de nol, jamais entendu parler de cette règle des 7 ans ! A suivre !