Rencontre avec Camille et Caroline, gourmandes BCBT

Ariane Grumbach - L'art de manger

De temps en temps, au gré des rencontres, je donne la parole à des gourmandes BCBT : des gourmandes Bien dans leur Corps Bien dans leur Tête car les deux vont souvent ensemble. Des gourmandes qui s’acceptent et s’assument avec leur morphologie sans se priver. Cette fois, chance, nous partons à la rencontre d’un duo de charme !

Elles sont toutes les deux jeunes (25 et 27 ans), parisiennes, diplômées, passionnées par la bonne nourriture. Camille* est chef de projet au sein de l’agence Prunelle spécialisée en communication nutrition, dont je partage assez la vision plus orientée plaisir du goût que moralisatrice. Elle lisait mon blog et j’ai fini par la croiser dans la vraie vie. Caroline est une Food Reporteuse active, toujours à l’affût de découvertes et rencontres gastronomiques. Je ne m’étais pas trompée, ce sont deux gourmandes BCBT et j’ai eu envie de les interviewer en duo. C’est bien tombé, elles ont eu plaisir à faire connaissance me semble-t-il.

P1040190.jpg

Votre définition de la gourmandise

Camille : Avoir conscience que l’on se fait plaisir, et l’assumer.
Caroline :
La gourmandise, c’est ce qui va au-delà de l’acte strictement nourricier et tend vers le plaisir. La gourmandise c’est le plaisir par la nourriture. Et elle peut être vécue comme une transgression si le contexte dans lequel elle est exprimée est « répressif » consciemment ou inconsciemment.

Votre gourmandise favorite

Camille : la Dame Blanche : glace vanille et chocolat chaud. Et surtout pas de Chantilly ! La meilleure que je connaisse, c’est à la brasserie Georges à Lyon.
Caroline :
cela dépend de l’envie du moment, de quelque chose qui va attirer mon œil. Et j’adore les mille-feuilles au restaurant.

Votre dernière découverte gourmande ?

Camille : L’entremets « Inca » de Pierre Hermé aux accords étonnants : banane-chocolat-avocat-gingembre.
Caroline :
du vrai bon beurre rapporté de Normandie (de chez Olivier, fromager à Dieppe)

Le plat / l’aliment que  vous ne parvenez absolument pas à aimer

Camille : le boudin noir. Rien à faire, impossible de l’apprécier !
Caroline :
aucun quand c’est bon. Mais je n’aime pas les plats préparés industriels.

Vous partez sur une île déserte, l’aliment que vous emportez absolument

Camille : du pain si l’île est au Nord, de la pastèque au Sud !
Caroline :
du pain sans hésiter ! il me nourrira et se gardera longtemps.

Que consommez-vous sans modération ?

Toutes les deux :  du thé !

Camille : du thé Hojicha japonais pour moi
Caroline :
et moi du Oolong et toutes sortes d’autres thés.

D’où vient votre tempérament gourmand ?

Camille : de l’enfance. Mes parents m’ont donné le goût du bon, de la cuisine, m’ont fait découvrir les bons produits. Et je vivais à Dijon, ville très active en matière d’éveil au goût.
Caroline :
Bien sûr mes parents aussi m’ont éduqué au goût mais ma gourmandise actuelle est plutôt une manifestation explosive de ma prise d’indépendance récente : maintenant, c’est moi qui décide ce que je mange et j’aime ça !

Votre gourmandise inavouable ?

Camille : le Savane Brossard, j’assume !
Caroline :
rien d’inavouable !

La cuisine, c’est quoi pour vous ?

Camille : à la fois de la détente, du partage (j’aime cuisiner à plusieurs) et de la générosité
Caroline :
beaucoup d’amour

Dans vos placards (et votre frigo), il y a toujours… ?

Camille : tout ! J’aime avoir des placards bien remplis, j’ai toujours des fruits, des légumes, du fromage, des épices, des pâtes, du riz, toutes sortes de céréales, …
Caroline :
toujours du fromage (et du pain au congélateur pour dépanner) 

Votre madeleine de Proust, le goût que vous n’arrivez pas à retrouver ?

Camille : celui du couscous de mon père, avec un mélange d’épices qu’il fait lui-même, impossible à retrouver ailleurs. Et aussi les lasagnes de ma mère…
Caroline :
Moi aussi, le couscous ! Celui de ma nounou marocaine, absolument divin. Et aussi une pâtisserie  inoubliable qu’elle faisait, le raïf, rien à voir avec ce qu’on peut trouver ici.

Votre recette super-express et super-bonne ?

Camille : du pain perdu au chocolat, un délice ! (pas compliqué, on fait un chocolat au lieu du lait)
Caroline :
ce n’est pas de la cuisine mais je ne connais rien de mieux qu’un bon fromage avec du bon pain

 

L’effort que vous faites pour votre ligne ?

Camille : Je ne mange pas quand je n’ai pas faim, ce n’est pas vraiment un effort…
Caroline :
Je ne mange pas au restaurant plus d’une fois par jour et si j’ai fait des excès, je régule après en mangeant plus léger.

C’est quoi les régimes pour vous?

Camille : un cercle vicieux.
Caroline :
et c’est voué à l’échec.

Camille : Mieux vaut changer vraiment ses habitudes, si besoin en étant encadré.

Votre meilleure façon de bouger ?

Camille : la marche, j’adore ça, au minimum 45 minutes par jour. Et du Pilates.
Caroline :
moi aussi, je marche beaucoup. Ce n’est pas violent et cela me permet de faire des rencontres, de dénicher des adresses, …

Une astuce gourmande pour embellir le quotidien ?

Camille : les épices de Roellinger. Un peu de « poudre marine » sur un poisson au four par exemple, cela le transfigure.
Caroline :
être toujours curieuse et goûter chaque jour quelque chose de nouveau.

Merci Camille et Caroline pour ce beau moment de gourmandise partagé.

*Pour information, Camille vient tout juste de lancer son blog gourmand au drôle de nom Moutarde et Macaron

 

 

4 réponses
  1. Pris
    Pris dit :

    Moi j’aimerais bien savoir comment il est possible de cultiver l’art de manger, à savoir manger selon ses besoins du moment, quand on vit en famille.
    Je fais parfois un repas différent et je me sens coupable parce que il me semble que je chipote alors que je ne fais en fait que faire fonctionner l’art de manger.

  2. Ariane
    Ariane dit :

    @isa, merci, ravie que cela vous ait plu
    @Pris, je ne comprends pas bien votre question, on peut savourer en famille, se faire découvrir de nouveaux goûts, alterner les préférences de chacun, cuisiner ensemble, … Faire un repas différent parfois pourquoi pas mais cela fait beaucoup de travail, non ?
    @Mathilde, merci et bonnes lectures gourmandes !

Les commentaires sont désactivés.