Les 3 M : Morphologie-Métabolisme-Minceur : pas d’égalité !
Pourquoi tant de femmes se mettent-elles au régime, souvent sans être en surpoids au départ ? Parce qu’elles ne sont pas satisfaites de leur corps au regard de leur idéal, souvent inspiré des modèles qu’on leur montre, de minceur souvent radicale (cf visuel). Ou parce qu’elles insatisfaites d’elles-mêmes, parfois du fait d’une exigence excessive, et elles pensent que s’occuper de ce qu’on voit au dehors est l’essentiel.
Car on a l’impression qu’on peut davantage choisir son poids que sa taille ou la couleur de ses yeux. Erreur !!! Nous ne sommes pas toutes faites pour être de fines lianes comme celles qui peuplent les pages des magazines (et pour qui ce n’est pas en souvent pas si naturel que cela non plus…).
Un visuel trouvé sur Facebook (merci Jeanice Crea), qui montre que les modèles qui nous influencent ont changé, peut-être pas pour le meilleur… (traduction : « Quand ceci est-il devenu plus ‘ »chaud » que cela ? »)
Nous avons deux données qui nous sont fixées par la « nature », par notre patrimoine génétique, et qui déterminent notre poids naturel et notre silhouette :
– notre morphologie : notre taille, la forme de notre corps, notre carrure, notre ossature, le fait d’avoir des hanches larges ou d’être filiforme, …
– notre métabolisme : la façon dont notre corps consomme l’énergie qu’il absorbe en mangeant.
Quand on laisse faire la nature, qu’on mange de tout en fonction de sa faim, on a donc un poids donné, notre poids génétique, et le corps qui va avec. Ce corps-là, comme je le disais plus haut, n’est pas toujours le corps dont on rêve. Notre taille, en général, on finit par l’accepter, on ne songe pas trop à la changer (à part quelques barbares qui étirent les membres !). Mais on est loin de faire de même avec le poids !
Côté poids, on décide souvent de contraindre la nature car on pense qu’on peut le maîtriser. Et en effet, en se restreignant du côté alimentation, en faisant des régimes, on peut changer de silhouette, devenir plus mince. Le hic, c’est qu’on finit tôt ou tard par se lasser de cette restriction et souvent par se lâcher côté alimentation. Ou on se restreint toute sa vie, ou presque, mais on se sent malheureuse et frustrée côté alimentation.
On peut aussi en partie agir sur son métabolisme et sur sa silhouette par le sport. On peut ainsi changer (dans certaines limites) :
– notre morphologie car certains sports permettent de se muscler et de modeler en partie la silhouette, à condition de pratiquer à haute dose ;
– notre métabolisme : en développant sa masse musculaire, on augmente son métabolisme ce qui signifie qu’on dépense plus d’énergie y compris « au repos ».
Donc, en faisant beaucoup de sport, on peut modifier sensiblement sa silhouette : avez-vous ainsi observé le changement corporel de Madonna entre ses débuts, par exemple le film « Recherche Susan désespérément » où elle avait quelques rondeurs féminines et le corps sec et musclé de ses derniers shows ? Au prix de combien de milliers d’heures de gym ?! Oui au sport qu’on aime et par plaisir !
Alors, plutôt que de vouloir être toutes pareilles, si on essayait (et pensez-y aussi si vous avez des enfants) de s’ACCEPTER, de manger de tout en fonction de ses besoins (en réapprenant à écouter sa faim), de bouger pour le PLAISIR et d’accepter la DIVERSITE des corps !
J’ai lu récemment que les mannequins d’aujourd’hui pèsent 23% de moins que la moyenne des femmes. Contre 8% dans les années 90. Sans partir aussi loin (années 50), si on regarde les mannequins des années 90, c’est déjà mieux. Elles sont minces mais on ne voit pas les os comme aujourd’hui. Ce n’est plus de la minceur, c’est de la maigreur. Et ce n’est pas naturel. Les vraies maigres (j’en connais) voudraient bien avoir quelques kilos en plus. De plus, pratiquement tous les hommes que je connais aiment les filles avec des formes.
J’aime beaucoup le visuel, un peu moins le texte (this…)
Et j’aimerais beaucoup que l’on entende plus de voix comme la tienne sur la diversité des corps.
@Julilie_atw, tout à fait d’accord avec vous et en effet, non seulement la plupart des hommes aiment des formes mais beaucoup se fatiguent des femmes qui passent leur temps à se plaindre de leur silhouette, à se priver de manger, … Pour ma part, je ne sais pas si ces chiffres sont fiables mais de façon subjective, j’ai vraiment constaté une évolution des morphologies dans les magazines féminins dans les vingt dernières années et, qu’on le veuille ou non, cela participe à la construction de nos « normes ».
@Mag à l’eau, merci, j’aimerais bien aussi ! Quant au texte, ce n’est pas très important, l’essentiel c’est l’idée qui est derrière
Voilà un article qui fait plaisir à lire 😉
Non seulement les modèles sont minces voire maigres mais en plus elles sont retouchées via photoshop, ce qui nous fait des modèles inaccessibles.
Et puis la mode est faite par qui ? Par des hommes qui aiment plus les femmes androgynes entre femme et homme, sans forme.
C’est claire que les Naomi campbell, cindy Crawford etaient beaucoup plus belles 😉
@kkrystaaal merci ! espérons que la tendance se retourne bientôt…
Je suis complètement d’accord, cette minceur voire maigreur devenue norme est malsaine et elle cause malheureusement bien des problèmes : engrenage des régimes et reprises de poids, frustrations, troubles du comportement alimentaire.
Je fais moi même partie de ces femmes qui ont voulu perdre du poids sans être en surpoids à la base. Juste, c’était quelque chose qui traînait à l’état latent, un manque de confiance en soi insidieux et perfide, qui a fait qu’un jour, je me suis regardée en petite tenue dans un miroir et j’ai vu des hanches larges et des cuisses un peu rondes, et je me suis dit que ce n’était plus possible. Je suis tombée comme tant d’autres dans la restriction alimentaire. J’ai perdu du poids mais j’ai gagné des troubles du comportement alimentaire …
Le souci c’est que j’ai tendance à accepter sans souci les rondeurs des autres : je suis persuadée que les autres ont le droit d’être rondes car elles sont mieux faites, mieux proportionnées que moi. Donc quand les autres filles ont le droit d’avoir des formes, moi je me dois d’être très très mince, pour pouvoir être « à leur niveau ».
Si je raconte tt ça c’est pour souligner qu’en général les tentatives pour perdre du poids sont liées à un manque de confiance en soi de la personne. Et ça, c’est du travail de long terme, et malheureusement quand ce mal-là est décelé on peut déjà se retrouver avec des troubles du comportement alimentaire sur les bras.
@Estel merci beaucoup pour ce partage de votre histoire alimentaire. Vous avez raison, souvent on s’attache à l’esthétique alors qu’il y a quelque chose de plus profond à régler. Si on n’en prend pas conscience, on risque de se rendre compte qu’on ne se sent pas mieux avec des kilos en moins, sans compter le risque de yoyo du poids que vous évoquez. Mais il n’y a pas de fatalité : il est toujours temps, à tout âge, même si on pense que cela peut prendre du temps, d’entamer un travail, seul(e) ou accompagné(e), pour régler un problème de poids ou de compulsions alimentaires. Et on peut commencer, déjà, par ne pas se juger sévèrement de vivre cela.
Je suis tout à fait d’accord avec toi mais dans mon cas je n
je n’étais pas toujours obèse. Après un traitement hormonal d’un an je n’arrêtes pas de grossir, est ce que tu peux me donner des conseils pour perdre ces kilos en plus ? Merci
Cordialement.
@Manu, il est très difficile de répondre à cette question sans vous connaitre. Cela peut dépendre de l’impact du traitement sur la thyroïde, du changement de métabolisme qu’il peut entrainer, du respect ou non de vos sensations alimentaires, …
Waouh, ça claque ! Je ne pensais pas que c’était à ce point ! Merci pour cet article que je trouve tout simplement juste !
Ce ne sont plus des femmes mais des androgynes ! Il y avait récemment un article dans le magazine psychologie d’une féministe qui regrettait désormais le déni de la féminité et de la maternité et illustrait son propos par la femme d’affaires qui « pond » son enfant en 24 heures et reprend le travail et les mondanités au pied levé. Cet article a mis des mots sur ce que je ressens avec mes collègues de travail.
Le pire, c’est qu’on se l’impose soi-même !
Mon mari m’appelle, avec tendresse et admiration, sa Vénus de Modigliani :))
Je ne sais pas si les hommes préfèrent les rondes mais je sais que le mien adore mes formes, ce qui fait bien mon affaire ;)) et m’a réconcilié, en grande partie, avec mon physique…
@Alexandrams merci pour votre réaction et oui, ce serait tellement mieux si on s’acceptait davantage avec notre morphologie, notre diversité. Ce sont souvent les femmes qui se mettent une terrible pression pour être plus mince que leur silhouette naturelle, les hommes n’en demandent pas tant !
Bon, je réagis à un très vieil article, mais le problème n’est malheureusement pas seulement de s’accepter soi-même, mais aussi d’avoir du courage face aux remarques des autres… Personnellement, je suis loin d’être grosse, à peine en léger surpoids (1m57 66 kgs) et je m’acceptais relativement bien comme ça, d’autant que je plais à mon copain avec mes rondeurs aussi. Mais j’ai eu droit à plein de remarques dans ma famille (Oh dis donc, tu as beaucoup grossi, il faut que tu fasses attention) et à mon ancien travail (je travaillais avec uniquement des hommes, je le précise, et ils ont eu des remarques particulièrement blessantes et méprisantes sur ma silhouette). Je n’ai pas moi-même de gros problèmes avec mon corps, même si je me sentais mieux avec 6/8 kilos de moins, mais je n’ose même pas imaginer à quel point ce doit être difficile à vivre pour quelqu’un qui manque beaucoup de confiance en elle !
@Anna bravo déjà pour cette acceptation et bien sûr que s’accepter ne suffit pas, il faut aussi apprendre à se défendre contre les préjugés bien tenaces des autres, à répondre avec distance, humour… et c’est plus facile si on se sent bien dans ses baskets…
Merci d’avoir pris le temps de répondre et je trouve cet article très intéressant.
C’est vrai qu’il faut s’accepter tel que l’on est, mais comme le dit Anna les remarques peuvent être blessantes.
« tu es maigre » ou » tu fais anorexique » ne font pas plaisir.
Même mon mari a eu du mal un peu à accepter cette perte de poids, mais bon, c’est comme ça !
Je fais quand même un peu de muscu au poids du corps pour avoir des bras plus épais .
J’imagine que dans quelques années mon métabolisme sera revenu à la normale.
@ceokophael en effet, pas facile de s’accepter et encore davantage quand on est en dehors des normes sociales. On parle souvent du surpoids mais je sais que les personnes naturellement très maigres souffrent aussi du regard des autres…