Les régimes, une folie…et un business
La semaine dernière, Canal + diffusait un reportage consacré à « La folie des régimes« . Une vision documentée sur les dégâts causés par les régimes et autres démarches souvent désespérées pour perdre du poids. Je n’ai pas vu l’émission tout de suite car je ne suis pas abonnée à Canal + mais, grâce à un instrument antique que certains d’entre vous ne connaissent peut-être même pas (!), le magnétoscope, j’ai pu regarder un enregistrement.
L’émission dénonce à juste titre le gigantesque business des régimes et montre le désarroi des femmes qui sont entrées dans la spirale du yoyo qui les emmène vers un poids toujours plus haut. Toutes sortes de manières de manipuler les personnes en demande de minceur sont présentées et plus particulièrement les plus célèbres ou les plus dangereuses (car on peut aller jusqu’ à mourir de son envie de maigrir…). Elles sont critiquées avec des témoignages de « victimes » à l’appui :
– le régime Dukan avec incursion chez des « Dukanautes » (au cours d’un pique-nique 100% protéines !) et dans l' »usine » à profit Dukan où il fait passer des « chargées de clientèle » pour une « armée de diététiciennes » (grand moment quand le centre téléphonique promet à une personne-testeuse de 180 kg qu’elle pourra perdre 110 kg. « Ce sera juste un peu plus long » et elle atteindra le poids souhaité précisément « le 15 juillet 2013 » ! M. Dukan est loin de vouloir s’arrêter, quels que soient les critiques et rappels à l’ordre : il navigue entre conquête de nouveaux pays (convaincre les Italiens d’abandonner pâtes et pizza par exemple !) et espoir de faire du konjac (un aliment gluant 0 calorie mais aussi 0 intérêt gustatif, un des rares aliments qui ne me réjouit pas au Japon !) un nouveau miracle sonnant et trébuchant comme celui du son d’avoine.
Interdit bien sûr quand on se lance dans le régime D !
– la merveilleuse réussite de Natur House : cette enseigne qui ouvre boutique sur boutique propose un suivi diététique gratuit (avec régime qui refuse de dire son nom et « journées choc » si la perte de poids promise tarde à venir). Mais cette « gratuité » s’accompagne de 40 euros de compléments alimentaires à consommer par semaine en ajout aux règles alimentaires prescrites…
– les compléments alimentaires et pilules diverses, souvent interdites en France (car très dangereuses) mais facilement disponibles, qui promettent un corps de rêve sans un pouce de gras.
– l’opération du « bypass’ qui consiste à court-circuiter l’estomac et lui laisser une taille fort réduite qui empêche de manger plus que quelques bouchées. Mais les risques opératoires pendant et les risques de dénutrition après sont nombreux. Les personnes sans scrupule aussi…
L’émission fait assez froid dans le dos et le titre est vraiment approprié, c’est un comportement tout à fait irrationnel qui pousse de millions de personnes vers une quête toujours renouvelée de la minceur. Il renvoie d’ailleurs à un livre de Gérard Apfeldorfer paru il y a plusieurs années : « Maigrir, c’est fou ! ». Certains diront peut-être que l’on présente des cas extrêmes mais je ne crois pas quand je pense à tout ce que me racontent mes patient(e)s.
Pilules et minceur : un couple à éviter…
Elle met en colère aussi contre tous ces individus/entreprises assoiffés de revenus (y compris dans le monde médical) qui profitent de la détresse des personnes qui ne supportent pas leur corps et sont prêtes à tout pour le changer.
Etant opposée aux régimes, néfastes pour le corps et la tête (et souvent aussi pour le porte-monnaie), je ne peux qu’approuver le contenu de cette émission et espérer que certaines personnes, après l’avoir vue, arrêteront les régimes. Mais je regrette qu’on n’y ait pas insufflé une note d’optimisme en évoquant plus précisément d’autres voies possibles pour perdre du poids comme celle des praticiens du GROS. La place laissée à ces solutions alternatives était vraiment limitée, avec une brève incursion, pas très optimiste, dans un groupe animé par Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati, Présidents d’honneur du GROS.
Suite à ce reportage, quelques éléments complémentaires :
– d’abord, une évidence : pour ne pas avoir à maigrir, commencez par ne pas grossir ! Ecoutez votre faim, mangez sans excès, savourez, apprenez à avoir du plaisir à manger tous les types d’aliments. Si vous mangez sans faim, demandez-vous à quel besoin cela répond.
– acceptez votre corps, apprenez à le respecter, l’apprécier et en prendre soin tel qu’il est.
– si vous avez du poids à perdre, refusez tout ce qui est une démarche manifestement commerciale promettant une perte de poids rapide. Et dites-vous qu’il n’existe pas de produit ou de recette miracle : si on vous annonce des résultats spectaculaires et rapides, méfiez-vous ! Ce qui compte c’est la perte de poids durable et raisonnable en fonction de vos spécificités. Il s’agit de comprendre pourquoi on a pris du poids pour travailler sur un changement durable et adapté de ses habitudes.
Si vous avez des questions ou remarques sur ces sujets, vous pouvez les poser en commentaires bien sûr.
Photo © Marc Roche – Fotolia.com
« commencez par ne pas grossir »…c’est ça le fond du problème. On ne parle pas de personnes qui ont deux ou trois kilos de trop, mais bien de personnes qui sont devenues monstrueuses. Comment en arriver là ? C’est tout de suite qu’il faut reprendre une bonne hygiène de vie pour ne tomber dans cette spirale infernale qui en plus enrichit toute une industrie.
J’aimerais être d’accord avec vos commentaires. Vous n’avez pas tort : pour ne pas avoir à maigrir, il ne faut pas grossir ! C’est vrai. Mais… si je prends mon exemple (qui me soucie le plus !), je suis née ronde, j’ai grandi ronde et j’ai toujours qq kg à perdre. Je ne suis ni grosse ni enrobée, c’est vrai, mais je l’ai été. Il y a deux ans, je suis montée sur une balance et j’ai réalisé que j’avais pris… 12 kg en cinq ans… J’étais au-dessus de l’IMC normal. J’ai commencé à changer mes habitudes : uniquement légumes variés, poisson, viandes maigres, etc. J’ai perdu très facilement 5kg, ce qui n’est pas rien. Mais les autres… Pendant deux mois, je n’ai pas perdu 1 gramme. J’ai alors recouru (malgré ma répugnance pour le type et sa méthode) à Dukan et j’ai fini par perdre 6kg encore. J’ai détesté ce régime qui m’écoeurait pour plusieurs raisons : uniquement protéines, incitation à manger des produits sans goût et mauvais (mais je n’ai pas cédé : on fait quand même ce que l’on veut !!)… Jamais je ne referai ce régime maintenant que j’ai réussi à stabiliser. J’essaie de tenir à barre, mais c’est très difficile. Je reprends parfois un kg, réduis mes portions, etc, mais quand on a tendance à grossir, il faut toute sa vie faire très attention. Je pense vraiment que l’on n’est pas égaux. Ma soeur, petite et ado mangeait du Nutella et des biscuits au chocolat devant la télé,moi je mangeai un yaourt 0% et je pesais dix kg de plus qu’elle pour la même taille… Je n’ai jamais grignoté, ai toujous fait un peu de sport… Mais en vain… Un nutritionniste m’a dit un jour que si j’avais été un garçon, j’aurais certainement été plus mince… Bah oui, mais je suis une fille.
Désolée pour ce message un peu long qui n’est qu’un témoignage…
Les régimes sont de plus en plus controversés mais comment faire pour perdre du poids avant même de parler de ne pas grossir ?
Merci pour votre blog que je lis quotidiennement
Ce que j’aimerai, dans un monde idéal, c’est qu’on apprenne à faire à manger (plus communément appeler cours de cuisine…) à l’école. Les habitudes ça se prend petit et ça permettrait surement de comprendre qu’en mangeant de tout, normalement, on a pas faim entre les repas et on est pas frustré non plus.
Quant au nutella, Anne-Sophie, j’ai expliqué à mes enfants que ce n’est finalement que de la mayonnaise aux noisettes et ça les a rudement calmé… Attention, je ne dis pas qu’il faut tout arrêté, d’ailleurs j’ai tellement peur qu’il se venge à l’adolescence que je m’efforce de les emmener au Mc do de temps en temps! Bref de l’équilibre(et dès le berceau)!
Je préconise par ailleurs des cours sur la peinture car avant 1950, elles étaient toutes « normales » les muses des peintres, avec petits bidons et rondeurs parfaites (cf le déjeuner sur l’herbe!).
Les régimes c’est mauvais, oui !
Ce qui est encore plus mauvais, c’est le culte de la minceur qui fait rage dans notre société, et quoi qu’on dise et malgré les initiatives pour essayer de le réduire, il perdure encore et toujours !
Quand je feuillette des magazines féminins, dans la salle d’attente du médecin ou chez le coiffeur, je ne vois que régimes, régimes et régimes. Ce matraquage fait naitre de la culpabilité, jusqu’au dégout de soi-même. J’en ai assez que ces régimes, cette obsession de la minceur soient dénoncés, mais que rien ne se passe concrètement. Combien de jeunes femmes fragilisées dans leur estime de soi tomberont elles encore dans ces pièges grossiers ? Je râle car j’en fais partie. C’est évident qu’il faut prendre du recul mais lorsqu’on n’a pas confiance en soi, à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, périodes délicates de transition dans la vie, on est des cibles faciles pour les arnaqueurs.
Les magazines féminins devraient avoir honte. Ils sont sensés être « les amis des femmes », mais ils sont en réalité des voix malveillantes qui poussent au mal-être et à vouloir changer son apparence.
Grrr !
Je viens de découvrir votre blog par hellocoton. Je rebondis sur cet article qui m’intéresse car je suis en surpoids, pas obèse mais grosse. Et c’est vrai que votre phrase « d’abord commencer par ne pas grossir » est intéressante car ni tout à fait juste ni tout à fait fausse. On est bien d’accord, il est 1000 fois mieux de ne pas grossir mais il y a des tas de raisons qui font que l’on prend du poids, sans en être toujours conscient. Si je prends mon cas personnel, j’ai été plutôt mince à maigre durant mon enfance/adolescence (toutefois je suis grande et j’ai une bonne carrure) malheureusement avec une mère qui passait son temps à me dire que j’étais obèse (en gros, à 15 ans je pesais 55 kilos pour 1m76 pour vous situer l’obésité ! ). Et face à ce comportement, j’ai commencé à développer des déviances alimentaires. J’avais des crises de boulimie mais je ne me faisais pas vomir. Je faisais suffisament de sport pour que ça ne se voit pas jusqu’à mes 18 ans. Où je me suis retrouvée seule à la fac … Et là j’ai pris 6 kilos (notez que je n’étais toujours pas obèse). Ma mère m’a harcelé (il n’y a pas d’autre mot) sur mon poids et parce qu’il fallait que je perde les kilos pris et durant l’été, elle m’a mis au régime protéïné des sachets à l’époque. Et voilà comment j’ai commencé l’engrenage infernal qui m’a emmené vers des nutritionnistes qui m’ont prescrit du xenical et du mediator (heureusement, je suis saine d’esprit et j’ai très vite arrêté ces traitements). Après deux grossesses, je me retrouve à 20 kilos de plus que mon poids de forme, toujours l’envie de me réconforter dans la nourriture (malgré des psys, je n’ai toujours pas réussi à résoudre ce problème) et une grande difficulté à faire le premier pas d’un rééquilibrage alimentaire. Là encore, ce qui me sauve, c’est le sport que je continue à pratiquer. Donc ce long commentaire pour dire que oui, la solution c’est de ne pas grossir mais nous ne sommes pas tous égaux devant cet idéal.
J’ai toujours été une petite fille ronde, l’ado. la plus « grosse » du groupe, une fille bien en chair, comme ma mère, ma grand-mère … J’ai pris 5kg tous les dix ans, depuis mes vingt ans (50 l’année prochaine !), alors que je mange sainement, équilibré, diversifié (mais trop, très sûrement) … J’ai vaguement tenté quelques régimes (oui, ça marche, oui on reprend tout et plus !). Alors, j’ai depuis quelques années une autre stratégie qui marche très bien : je fais tout plein de choses pour aimer ce corps qui est quand même le mien (ce serait idiot de le rejeter, je n’en ai qu’un !). Je cours deux fois 8 km par semaine, je fais du yoga, je traque le vêtement qui me va bien et dans lequel je me sens bien (non, ils ne me mincissent pas), idem pour les bijoux (beaucoup de créateurs vêtements et bijoux sur internet à découvrir), j’ai un corps que je bichonne, crème parfumée, massage (une fois par mois), quelques fois manucure, une coiffeuse qui comprend ce que je veux (j’ai mis vingt cinq ans à la trouver !) … Je vois bien dans les yeux des autres que ça marche. Dans la liste des femmes que je trouve belles, il y a Li Edelkoort, Toni Morrison, il y en a d’autres, plus minces, mais j’aime ce qu’elles ont dans la tête et qui se voit dans tout leur être qui rayonne et je me fiche de leur tour de taille. Bon, ben c’est l’heure du goûter !
Bonjour,
j’ai fait weight watchers l’an dernier, cela m’a permis de perdre mon surpoids (-10kg sur la balance) et surtout d’APPRENDRE les proportions, concevoir des repas équilibrés et éviter les plats préparés industriels.
J’ai fait le choix de ne pas rentrer dans l’achat compulsif de produits allégés.
Un an après, les bonnes habitudes sont toujours là et mon poids s’est stabilisé donc je suis satisfaite.
C’est 1 régime car on se contraint à respecter un programme, il faut compter des points ce que j’ai arrêté de faire rapidement … mais cela a pallié chez moi une « éducation alimentaire » qui me manquait.
Après cette expérience je dirais qu’il y a différentes sortes de régimes et qu’il ne faut pas mettre sa santé en péril pour avoir la silhouette des magazines (une fille de 16 ans squelettique et photoshopée).
Diététicienne aussi, je suis contente que ces vérités apparaissent enfin aux yeux du grand public !
Contente que ce genre d’article ressorte de plus en plus (même si les articles « régime »/ »reprise en main »/etc sont toujours plus nombreux)…
J’ai eu des TCA pendant 10 ans, j’ai pris des kilos, j’ai fait des régimes, repris encore plus. Puis l’an dernier j’ai lu et approuvé les livres de Zermati et Apfeldorfer. J’ai perdu plus de poids qu’avec n’importe quel régime en mangeant nutella/pizzas/pâtes/brownies à volonté (ou plutôt à ma faim), et la bouffe n’est plus une obsession, ça me gâche plus la vie, au contraire.
Il reste encore du boulot à faire (acceptation…), c’est plus long qu’un simple régime, mais ça en vaut vraiment la peine.
Bref, je plussoie cet article !
Ah superbe ce billet, je l’attendais! Comme je le disais dans le mien, je suis contre les régimes, favorable à ce genre de reportages qui même s’ils sont « hard » remettent un peu de l’ordre dans les idées.
Question ne pas prendre de poids, je suis bien-sûr d’accord. Je crois que, pourtant, ce n’est pas un adage à mettre en avant: la prise de poids est quelque chose qui dépend non d’une perte de volonté mais souvent d’une perte de repères ou de références.
De ce ordre, je hurle à chaque reportage dans le privé des gens et qui montre les efforts de diététique et de maintien du poids que certains parents font subir à leurs enfants. C’est beau de parler des 5 fruits et légumes par jour, c’est beau de repréciser les portions idéales, c’est beau de dire de ne pas trop bouloter de gras ou de sucré. Mais les parents oublient l’essentiel: le partage, le soutien, le bien-être des relations et surtout la non-diabolisation des produits. Le fait de demander à son jeune de ne pas manger tel aliment ne lui a jamais permis de le faire vraiment, même un enfant très obéissant ne le ferait que par amour pour ses parents. Je préfererais 100 fois plus une éducation aux sensations alimentaires, juste cela, reprendre les données que le cerveau nous propose, reprendre aussi les conditions les plus idéales à un repas serein sans lequel aucune info du cerveau ne nous arrive.
Je suis (bien-sûr) en surcharge pondérale importante. Je ne me trouve pas sans volonté, pas monstrueuse, et pas seule en cause…
Bien-sûr aussi cette parti de mon commentaire ne vous concerne pas, je connais (pour vous lire ici) votre respect mais c’est aussi une réflexion qui manque dans les médias.
Bien-sûr aussi je ne peux que croire à 100% aux méthodes du groupe GROS, en vos astuces. En espérant aussi que perdre du poids vienne aussi en apprenant à cuisiner tout et de toutes les manières.
Bonjour, merci beaucoup pour tous vos commentaires et désolée d’avoir tardé à répondre, j’étais loin de tout ordi !
@matchingpoints en effet, rien n’est simple mais il serait important de se mettre en alerte dès que des kilos vraiment en trop commencent à s’installer, et surtout sans se lancer dans des démarches hasardeuses.
@Anne-Sophie merci beaucoup pour ce témoignage (et de me lire) et j’ai évidemment été simpliste en disant « commencer par ne pas grossir » alors que rien n’est simple dans la relation à l’alimentation. Nous ne sommes pas égaux face à ce que nous mangeons, comme votre sœur et vous, c’est notamment une question de morphologie et de métabolisme, cf mon billet sur les 3M (https://www.arianegrumbach.com/archive/2011/10/23/3-m-pas-d-egalite-mesdames.html). On peut maigrir sans régime SI L’ON N’EST PAS A SON POIDS D’EQUILIBRE en travaillant sur la régulation de son comportement alimentaire : question de quantité, de variété et d’émotions, le travail que je fais au quotidien.
@Nathalie je partage avec vous, réapprendre à cuisiner serait essentiel. Et ne diabolisons pas d’aliments mais développons la curiosité gustative. Et merci de suggérer ce travail pour élargir la perception des normes esthétiques.
@Estel rien de concret, vous exagérez un peu, je lutte à mon petit niveau ! Et beaucoup d’autres comme moi ! Continuons, élargissons, éduquons !
@lilibulle bien sûr comme indiqué plus haut, il est évident que c’est facile de dire de ne pas grossir, et mon intention n’était pas de simplifier mais de rappeler à des personnes qui tout simplement mangent trop par habitude (il y en a) qu’elles pourraient changer. Mais il y a de multiples raisons familiales, culturelles, économiques, émotionnelles, … qui font prendre du poids, et vous verrez si vous lisez ce blog que j’en parle régulièrement. Bravo pour ne pas avoir persisté dans des démarches dangereuses. Il n’y a pas de fatalité concernant l’alimentation émotionnelle, cela peut être long de défaire ce comportement mais on y arrive en apprenant à accepter ses émotions désagréables.
@sylvie différencions en effet quantité et qualité : si on mange équilibré et trop, on grossit, c’est normal ! Bravo de vous aimer et vous chouchouter comme cela mais vous pouvez également si vous en avez envie réapprendre à écouter votre faim pour donner à votre corps que vous traitez si bien exactement ce dont il a besoin, il ne s’en portera que mieux ! Et ce n’est pas se prendre la tête !
@Caro en effet, si on mangeait « mal », WW peut permettre d’acquérir un socle de bonnes habitudes mais c’est quand même un régime assez contraignant et un peu culpabilisant concernant la consommation de certains aliments.
@CreaKenji ravie que vous partagiez !
@Milk merci et bravo d’avoir entrepris cette démarche, certes plus longue au départ mais vraiment plus durable et saine qu’un régime !
@VanessaV merci beaucoup, ravie que vous appréciiez. Et tout à fait d’accord avec vous. Pour ma part, outre la démarche du GROS que vous connaissez, je travaille sur tout ce qui peut empêcher de bien manger, qu’il s’agisse de l’organisation des courses, de l’élaboration des menus, de recettes faciles, … Et j’ai toujours dans un coin de ma tête l’idée d’ateliers de cuisine quotidienne facile et bonne…
J’ai également visionné ce reportage. Ce qui a surtout attiré mon attention (étant étudiante en diététique), c’est la situation de malaise lorsqu’ils interrogeaient la diététicienne de Nature House car, quelques temps auparavant, j’avais visionné une émission (je ne me souviens plus quelle chaîne), allant à la rencontre également de personne pratiquant cette « méthode » et interrogeant la diététicienne en la mettant également mal à l’aise. J’espère que cela ne va pas influencer les gens et qu’ils ne vont pas se faire une mauvaise opinion de la profession… Bonne semaine !
j’ai moi même regardé ce reportage (meme si à chaque fois je regrette de ne pas avoir quelques tomates pourries à jeter sur le bon docteur D… quoique non, ma télé elle n’apprécierait pas ^^), et comme vous Ariane, j’ai vraiment regretté que les médecins du GROS n’aient pas eu une place plus importante dans cette émission…. Enfin, malgré tout, on en parle, c’est déjà bien !
Bonjour,
Comment s’arrêter de fumer ? En n’allumant pas sa première cigarette.
Comment ne pas tomber de vélo ? En n’y montant pas.
Comment ne pas se noyer? En ne se baignant pas
Comment culpabiliser les enrobées, les obèses ? En leur disant qu’il ne fallait pas grossir…
Tout cela est bel et bon. Et vrai.
Mais lorsque le mal est déjà fait, depuis souvent des décennies, ce n’est certes pas la chose que l’on désire entendre, même si elle part d’un bon sentiment (ce dont je suis certaine en ce qui vous concerne).
Nous savons tous et toutes ce qu’il faut faire pour maigrir (ou plutôt ne pas faire), nous connaissons par coeur les calories, les IG, etc… Là n’est pas le problème.
C’est l’application de tout cela qui est compliquée pour les personnes qui sont en « délicatesse » avec la nourriture, et qui s’en servent comme d’un thérapie pour compenser leur mal de vivre, leurs frustrations, et que sais-je d’autre.
Au lieu de traiter les effets, quand se décidera-t-on à traiter d’abord les causes??
Les régimes sont un cautère sur une jambe de bois.
Et même si Zermati et Apfeldorfer ont 1000 fois raison, les personnes citées ci dessus (et dont je suis) – tout en sachant très bien que c’est là le meilleur chemin à suivre – ont le plus grand mal à s’y tenir. Pour les raisons que j’ai déjà cité.
Quant à l’IMC, c’est une vaste fumisterie. Mon poids de croisière me donnait un IMC de 35, et c’est là que je me sentais le mieux, et d’ailleurs je n’ai jamais pu descendre plus bas, même pendant mon adolescence.
Maintenant, mon IMC est de 45 (obésité morbide). Pourtant, ayant eu un cancer et souffrant d’hypothyroïdie et de diabète type 2, je ne mange quasiment que des légumes, du poisson et de la viande blanche. Où est l’erreur??
Voilà. Pardon pour la longueur du commentaire. Continuez à alimenter votre blog de manière aussi intéressante, en espèrant que tous ceux et celles qui le peuvent sans souffrance, le prennent en exemple.
@Audrée la profession est très diverse et je pense que les gens comprennent qu’une diététicienne employée par ce type de société a peu de marge de manoeuvre, mais qu’il faut bien travailler… et que toutes ne font pas ce type de job. Bon courage pour vos études, il en faut !
@nat comme je vous comprends pour les tomates !
@meredenis66 si vous avez lu ma réponse aux commentaires, vous aurez compris que cette évidence n’est bien sûr pas si facile, je ne le sais que trop bien. Comme vous, beaucoup des personnes qui viennent me voir savent très bien ce qu’il faut faire pour maigrir. Mais les émotions et la restriction s’en mêlent et ce n’est pas si facile, c’est pourquoi on a parfois besoin d’être accompagné. Je ne saurais pas vous dire ce qu’il faut faire, peut-être une succession de régimes a-t-elle modifié votre poids d’équilibre et votre métabolisme ? Merci en tout cas de votre lecture fidèle.
Faites du sport aussi si vous voulez maigrir harmonieusement
Bonjour,
il y a 3 semaines, France 2 a aussi diffusé un excellent reportage sur le même sujet. Avec des vérités dérangeantes mais au combien réelles sur les régimes, et des commencements de solutions comme manger lentement, en prenant conscience des aliments, sans frustration.
Cela dit, je connais de personnes qui ont perdu du poids durablement, c’est-à-dire depuis au moins 4-5 ans voire plus puisqu’ils maintiennent aujourd’hui encore leur poids atteint, et sans effort autre qu’une vigilance, avec un régime, y compris celui de Dukan, pour lequel j’ai plusieurs exemples dans mon entourage.
J’ai 47 ans et une douzaine de kilos à perdre. Je suis au régime depuis l’âge de 15 ans, et pourtant j’avais commencé avec WW, c’était plutôt bien. Je commence tout juste à intégrer qu’il faut d’autres paramètres pour réussir, comme le sport au quotidien, et une façon de se nourrir plus réfléchie. Je pourrais y arriver toute seule mais j’ai envie d’un soutien. J’ai souscrit chez Naturhouse que vous évoquez, je n’en attends pas des miracles mais une aide dans ma démarche. En parallèle, je suis pour la 1ère fois plus à l’écoute des sensations de mon corps, et je compte autant là-dessus que sur le programme pour parvenir à résoudre définitivement ce problème de ma vie, d’autant que la perte est évidemment moins aisée avec tout cet historique.
Un régime seul est effectivement néfaste, s’il ne s’agit que de manger de façon imposée, parce que cela cessera un jour. Mais s’il permet de retrouver son poids d’équilibre plus facilement, sans illusion et sans contrainte, pourquoi se le refuser ? L’essentiel est de savoir comment on l’aborde, et ce qu’on en attend.
Tout cela pour dire que vilipender les méthodes alimentaires est aussi néfaste que de les aduler.
Bonjour, j’avais en effets signalé cette émission ici : https://www.arianegrumbach.com/archive/2013/04/01/france-2-ce-soir-pour-en-finir-avec-les-regimes-enfin-j-espe.html
Les régimes, c’est avoir une alimentation contrôlée et il est fort rare que l’on puisse tenir cela définitivement, ce que savent bien les « marchands de régimes » qui surfent sur l’idée que « le prochain sera le bon »… Perdre du poids autrement, c’est comprendre pourquoi on en a pris et changer ses habitudes peu à peu sans se priver et en effet en écoutant ses sensations. Allez éventuellement visiter le site gros.org pour des infos.