Ne vous oubliez pas !
Lundi, je m’étais prévu une journée « off ». J’ai besoin de temps en temps de ces respirations au milieu de mon travail passio(pre)nant et elles passent pour moi par la liberté d’improviser, le fait de vivre sans contrainte ou presque. J’avais cette fois quand même réservé un billet pour l’exposition Jacques Demy, je vous en avais parlé.
Jolie exposition, une sorte de bulle musicale et enchantée hors du temps, qui montre le parcours d’un homme qui a été au bout de ses passions d’enfant. A la sortie, j’ai trouvé un banc à l’ombre pour lire dans le parc de Bercy.
La veille au soir, un déjeuner de « twittos » s’était improvisé avec des personnes que je connaissais virtuellement depuis longtemps, mais pas dans la vraie vie, « Doudette » et « Petouillette », auxquelles s’est joint un quatrième convive, Adrien. Vanessa-Petouillette nous a fait découvrir un bistrot sympa près de la place de la Nation, God Save The Kitchen, où tout semble fait maison. J’ai mangé une plaisante Caesar Salad et ce fut un moment fort sympathique d’échanges variés, que je renouvellerai avec plaisir. On n’est pas obligé d’aimer twitter mais moi, j’apprécie notamment la possibilité de créer des liens plus ou moins étroits avec des personnes très éclectiques.
J’ai ensuite flâné et me suis posée un moment aux Tuileries puis j’ai fait une escale à la Fnac. L’idée était de me constituer une petite série de lectures faciles pour l’été. Ce fut fait au feeling, en lisant les quatrièmes de couverture ou les suggestions des vendeurs.
De retour à la maison, après un peu de repos en buvant une citronnade rafraîchissante (ma boisson favorite l’été : 1/2 citron pressé, des glaçons et de l’eau pétillante), j’ai préparé un dîner simple, une recette que j’adore depuis longtemps, une poêlée de tomates au thym dans laquelle on casse des oeufs.
Alors, pourquoi je vous raconte cela ?
Parce que, souvent, je vois des femmes qui sont très prises par leur travail, leurs enfants, leur mari, leurs obligations pour la maison… Et cela prend tellement de temps qu’il en reste fort peu pour elles, voire pas du tout, car elles passent après tout ça : elles ne se mettent pas en tête de liste des priorités, elles craignent de se faire taxer d’égoïsme…
Pourquoi arrivent-elles parfois chez moi ? Car certaines d’entre elles ont tendance à manger au-delà de leur besoin. Elles mangent pour se détendre enfin après avoir assumé leur longue journée, elles mangent pour se réconforter car leur vie est stressante, elles mangent pour oublier des frustrations liées à l’oubli de leurs aspirations profondes, …
Bien sûr, on parle alimentation, écoute du corps pour ressentir la faim ou le rassasiement. Mais on évoque aussi tout ce qui perturbe cette écoute. Un des conseils essentiels que je leur donne, et on réfléchit ensemble à comment le mettre en pratique, c’est justement d’écouter leurs autres besoins et de prendre du temps pour elles. Que ce soit pour dormir (une nécessité élémentaire !), avoir une activité culturelle ou manuelle, faire du sport, lire, voir des amies…ou ne rien faire.
Et vous, vous pensez à prendre du temps pour vous ?
God Save the Kitchen, 301 rue du Faubourg St Antoine, Paris 11e
oui, en ce moment c’est souvent le vendredi (congés à solder) et ça commence par une séance de piscine, puis un café en terrasse avec lecture de la presse puis le marché en prenant le temps. Ensuite, souvent une exposition ou un cinéma ou une expédition dans le 13e quand une furieuse envie de manger vietnamien me prend. et puis sinon, juste le temps de préparer un bon déjeuner ou un bon dîner, de lire…
C’est ce que j’appelle la glandouille chez moi 🙂 Et… j’adore 😀 Juste ne rien faire, ne rien prévoir, voir au fil des minutes, lire un bouquin ou faire un jeu. Généralement on fait de la glandouille a deux avec mon copain, le dimanche souvent (en ce moment, au soleil sur le balcon c’est encore mieux). Mais c’est vrai que ya des gens qui ne comprennent pas « ah mais il a fait beau pourquoi vous en avez pas profité pour aller faire du canoe/marche/velo/tennis…? », ben parce qu’on avait envie de rien faire ?
On court toute la semaine à droite à gauche pour le boulot, le sport ou autre. Même nos vacances ne sont pas reposantes puisqu’elles sont exploitées à fond pour les visites ou les voyages… Alors le WE, on a le droit à la paresse!
Et généralement… la paresse est accompagnée d’une patisserie maison…. alors…
A+
Karine
Bonjour,
Moi aussi, comme Karine je suis adepte de la « glandouille » du weekend avec mon chéri depuis plusieurs années mais maintenant qu’on a un bébé de 14 mois on ne peut plus le faire et çà me manque terriblement car c’était THE moyen pour me ressourcer!!!
Du coup je dois trouver d’autres moyens pour prendre soin de moi et surtout apprendre à recharger mes batteries sur une plus courte période (le temps de la sieste de bébé …) mais plus efficacement!!!!
En tout cas je confirme, c’est vital de répondre à ses propres besoins et de ne pas s’oublier et ce n’est pas de l’égoïsme selon moi car j’ai remarqué que plus je prends soin de moi, et plus je suis disponible, calme et patiente pour ma fille et comme çà tout le monde est content!!!!
Ariane, merci encore pour ce super blog et vos idées de repas très inspirantes (je vais tester ce soir la poelee de tomates aux oeufs!).
A bientôt
Yael
@Camille ces journées semblent fort plaisantes, je devrais moi aussi m’en programme plus souvent !
@Karine @Yael vive la glandouille, je suis grande adepte aussi ! et surtout ne culpabilisons pas !
Bravo Yael d’avoir compris que s’occuper de soi n’était pas de l’égoïsme déplacé ! (et ravie que cette lecture vous inspire)