(Bien) manger pour 25 euros par semaine, est-ce possible ?
Comme je l’avais dit dans mon recap de février, j’avais lu un article de Télérama sur le « bien manger » qui serait réservé aux « riches ». L’article m’avait paru globalement assez bien fait mais il affirmait qu’il était IMPOSSIBLE de manger équilibré pour moins de 3,50 euros par jour et par personne. Ce côté assez péremptoire m’a un peu agacée mais, n’ayant pas de preuve du contraire, je me suis dit que le mieux était de tenter l’expérience. Et pourquoi pas le faire à plusieurs pour que cela soit plus diversifié ? Je lance l’idée sur twitter à tout hasard et nous voilà rapidement cinq, de profils différents, à nous lancer (mais une a dû abandonner en route). Je définis quelques principes et un montant de 25 euros pour la semaine, tous repas et boissons compris, soit 3,57 euros/jour.
Loin de moi l’idée d’être donneuse de leçons, de dire des « yakafokon »… Je connais ô combien la complexité des déterminants des habitudes alimentaires et que cela n’est pas qu’une simple question de porte-monnaie. L’idée est seulement d’observer si c’est POSSIBLE.
Je vais vous rendre compte des expériences de chacune (eh oui, que des femmes courageuses !) et d’abord de la mienne.
Pour commencer, je fais des courses avec quelques idées en tête autour d’aliments pas trop coûteux mais en me disant que je compléterai dans la semaine selon mon budget.
Je commence le vendredi et ce n’était pas forcément une bonne idée car je vais vite « exploser » mon budget” sur le week-end et vais devoir redoubler d’attention ensuite.
Voilà un recap de ma semaine. Bien sûr, avec un tel budget, pas question de manger dehors, même un sandwich, tous les repas sont fait maison.
Je suis restée sur mon petit déjeuner habituel (céréales/yaourt/fruits ou smoothie, ou parfois juste un fruit) et je vois qu’il pèse pas mal dans mon budget quotidien.
Pour les autres repas aussi, je suis restée assez proche de mes habitudes, je n’ai pas pris le temps d’explorer de nouveaux territoires culinaires par manque de disponibilité dans la période. Je le ferai davantage si j’avais à faire cela plus durablement :
Vendredi
Déjeuner : salade de lentilles, pomme, concombre et oignon.
Dîner tardif : légumes (jardinière Picard) et boulgour.
Samedi
– Déjeuner : hot-dog maison et salade. Remarque : par manque d’attention, j’ai acheté un pain au lait mais c’est cher (1,10 euro) et finalement je crois que cela aurait été aussi bon dans un morceau de baguette…
– dîner : Monsieur en cuisine nous régale plutôt à petit prix : salade d’endives, mimolette, noix, oeuf poché.
Dimanche
– déjeuner : une recette que j’avais déjà aimé : tagine de poulet aux pruneaux avec du boulgour, des carottes râpées avec quelques raisins secs, une compote de poires.
– dîner : soupe de légumes, une de mes classiques, très économique, et la fin de la compote.
Lundi
– déjeuner : bento avec des restes prélevés sur le tagine et le boulgour + une salade de concombre
– soir : la fin de la soupe.
Mardi
– la moitié d’une sorte de quichelette (entre la quiche et l’omelette) carotte-chou-rouge-poireau-fromage frais + un peu de pain.
– Soir : assiette composée chou rouge, carotte, concombre, pois chiches.
Mercredi
– le reste de la quichelette.
– Monsieur cuisine des pâtes aux brocolis et au citron.
Jeudi
– mon bento se retrouve dans une assiette car je suis finalement chez moi : sardines, riz et brocolis.
– un dîner rapide avant une réunion : sandwich mousse de sardine (sardine-fromage frais-citron)/concombre.
Fin de l’expérience. Bilan financier : au total, j’ai dépensé 25,20 euros, soit une moyenne de 3,60 euros par jour, entre 0,65 euro (les pâtes aux brocolis) et 3,37 euros (le tagine) par repas, et j’ai très bien mangé.
Je n’ai sans doute pas complètement optimisé l’expérience du pur point de vue monétaire car :
– j’ai préservé un certain rapport qualité-prix qui me convenait, et, dans la mesure du possible des aliments français : du coup, je n’ai pas toujours choisi les produits les moins chers (quelquefois, si et ce n’est pas forcément satisfaisant, par exemple le fromage frais Carrefour ne vaut pas le St Morêt !).
– je ne suis pas allée en hypermarché ou sur des marchés réputés peu coûteux (Barbès par exemple à proximité, …),*
– j’habite dans un quartier plus très populaire,
– j’ai acheté des petites quantités et il y a certains aliments plus économiques par lots plus importants.
Au global, récapitulons, j’ai mangé :
Oeuf, poulet, sardine, saucisse.
Fromage frais, mimolette, yaourt.
Cela parait plutôt « équilibré », non ?
Cette expérience montre que, à condition de préparer ses repas et d’avoir une vigilance sur les prix, on peut y arriver. Mais c’est rigoureux et donc PAS FACILE.
Rendez-vous demain pour une autre expérience, celle d’Agnès.
Je vous suggère d’attendre la fin de la semaine pour commenter l’expérience.
*Origine des achats : Carrefour, Franprix, Picard, très peu dans les commerces de proximité
Super expérience. Surtout les plats sont variés. Je suis persuadée que c’est possible de manger bon (aucune allusion à Capital d’hier soir) et raisonnablement même en adaptons avec nos goûts et nos habitudes alimentaires mais il faut s’y pencher et être rigoureux comme vous dites. A demain pour une nouvelle expérience.
Bonjour Ariane, pour bien comprendre vos repas : vous mangez des produits laitiers et des fruits (ananas, banane, etc.) au petit déjeuner uniquement ?
Bonjour Ariane,
Merci d’avoir partagé avec nous cette expérience tout à fait intéressante. Je dois toutefois vous dire que, ayant lu l’article de Télérama qui vous a inspiré, et habitant la Seine-Saint-Denis, département « maudit » selon l’article, que j’estime votre expérience pas très réaliste. Je vous invite à imaginer une famille nombreuse, avec des enfants qui grandissent, à manger comme vous l’avez fait – que des légumes Picard et du boulgour pour le dîner ? Vous voyez pourquoi c’est un choix difficile pour les gens qui ont des petits budgets : soit on mange le fromage frais de Carrefour (et d’autres produits des hypermarchés), soit on a faim, car un enfant normal ne peut pas se contenter d’une simple soupe de légumes, bien que très économique, pour le dîner.
En tout cas, c’est un sujet très intéressant, et j’ai hâte de voir les expériences qu’ont fait les autres femmes !
De bonnes idées mais il ne faut ni aimer la viande, ni le fromage….et avoir un micro appétit, surtout. Trop austère pour nous, en particulier le soir où, même si c’est contre-indiqué, nous faisons le repas le plus conséquent de la journée car c’est finalement le seul vrai moment de convivialité de la journée. Dur dur quand on n’est pas un moineau (et je pensais ne pas être une grosse mangeuse avant de lire cet article ! ^^).
Oui, ton menu est varié et super. À Paris, c’est plus contraignant.
Faire des économie c’est apprendre à cuisiner à la maison en achetant des produits directement de petits producteurs, de cette façon, j’ai fait une grosse économie et les produits (légumes, fruits, oeufs) sont superbes et de saison. Ça tombe bien les légumes à volonté. Les fruits sont plus chers surtout l’été mais en petite quantité on peut. Idem j’achète la viande et la volaille directement chez un producteur. Ce n’est pas un luxe, il y a de nombreux éleveurs en France qui demandent à travailler de leur métier, une production bio. Même l’huile d’olive. Le poisson plus difficile. mais j’en achète un peu, certains sont abordables. Je pense qu’il est préférable d’acheter le poisson entier qu’en filet, on peut s’assurer de sa fraîcheur et en plus de le manger on peut préparer de la soupe. Bref cette économie me permet d’acheter des sardines, anchois bon pour la santé, un peu de fromages…faire des menus à petits prix c’est possible, ça m’a permis de manger mieux.
Mère de famille nombreuse, je confirme que proportionnellement, il est moins cher de faire à manger pour toute une famille que pour une ou deux personnes. Bien sûr les quantités diffèrent, mais on a tendance à privilégier les plats familiaux. Le secret d’une alimentation équilibrée à coût raisonnable reste bien évidemment dans le fait-maison (même si je peux observer une augmentation du budget alimentaire certaine ces dernières années).
Bonjour Ariane, Je suis assez étonnée de voir tout ce que vous arrivez à acheter à ce prix, à Paris qui plus est !
Durant ma première année de fac, je mangeais pour 25 € de courses (essentiellement hard discount) par semaine plus quelques sandwichs à la fac le midi, et je n’avais clairement pas tout cette diversité (et j’ai perdu du poids). Je ne mangeais pourtant quasiment pas de plats préparés, mais aussi très peu de viande et de légumes frais.
Vous ne mangez donc quasiment jamais de dessert et aucun goûter ou en-cas ?
Bonjour Ariane ! Merci pour ce partage et pour ce test !
Toutefois je reste assez perplexe… Est-ce que vous mangez toujours aussi peu ? Seulement une soupe le soir cela me parait vraiment hyper light… Je fais ça quand j’ai VRAIMENT trop mangé le midi… !!! Cela reste exceptionnel parce que sinon je meurs de faim ! Vous ne faites donc jamais de goûter ? Et je vois qu’il n’y a également pas/peu de yaourt… Je crois que je mange trop pour adopter ce genre de mode de dépense ^^
Je vous embrasse et belle journée ! 🙂
J’avais suggéré d’attendre la fin de la semaine pour vous faire une idée globale mais bon…
@CosmicGirl merci et vous verrez dans la suite des expériences que beaucoup de variété est possible.
@Anne-Sophie il m’arrive de manger de la compote maison en dessert et parfois je crois, une demi-pomme le midi : cela dépend des jours en fonction du plat et de ma faim. Je ne suis pas rigide sur le comptage des fruits et je mange pas mal de légumes par ailleurs. Quant aux laitages, je crois que je mange moins de yaourts qu’avant mais je mange assez souvent du fromage.
@Sequano-dyonisienne les enfants mangent bien certes mais quand même moins que des adultes sauf quand ils sont des ados voraces. Et pas besoin de viande le soir, ce peut être pâtes, jambon, oeuf, riz, pommes de terre… De plus, quand on achète en quantité, on doit probablement faire quelques économies. NB: la soupe le soir, ce n’est pas tous les jours 😉
@Stéphanie c’est une semaine et donc pas totalement représentative de mes habitudes, je mange parfois de la viande (là, il y a de la saucisse et du poulet…) et du fromage (parmesan dans les pâtes, mimolette avec l’oeuf ici). Je n’ai pas un micro-appétit mais un appétit correspondant à mon gabarit, je ne mesure pas 1m90 🙂 Par ailleurs, beaucoup de personnes surestiment leur appétit réel…
@Rachel merci, comme je l’ai indiqué, Paris et a fortiori mon quartier, ce n’est pas le plus économique mais on peut se débrouiller, sans doute plus facile en province, notamment pour acheter en direct en effet.
@Mentalo merci de conforter c que je disais côté qunatité et c’est bien la conclusion : cuisiner est la clé…
@Coline Vous verrez une autre expérience parisienne demain, les autres sont en banlieue t province. Ce qui devait grever votre budget c’est peut-être d’acheter un sandwich car c’est vite plus cher que du fait maison… La diversité, ce n’est pas coûteux, c’est une question d’idées et d’envies. Je constate par ailleurs que je fais moins de goûters depuis que je suis diététicienne car je déjeuner souvent très tard vers 13h30 ou 14h et du coup, je n’en ressens pas le besoin (mais j’ai bien faim le soir).
@MT je ne mange pas « peu », je mange normalement eu égard à mon appétit de femme pas très grande et assez sédentaire… Dans la soupe, il y a des pommes de terre, j’en mange deux assiettes, en général avec un morceau de pain. Et cela me suffit ! Mais souvent le soir, on mange des pâtes et je ne me prive de rien ! Pour le goûter, voir ci-dessus. Yaourt le matin et parfois un autre mais pas cette semaine-là je crois.
Belle expérience Ariane, mais où est le sucré dans vos menus ? Moi qui n’arrive pas à me priver de gâteaux plus d’un jour, je serais fort marri de tenter cette expérience…
@bec sucré parigot il y a eu des fruits, de la compote, mais cette semaine-là par manque de temps et souci budgétaire, je n’ai pas fait de gâteaux (il y en aura me semble-t-il dans une des autres expériences). Et je suis sans doute moins accro que vous 😉
Bonjour
Je vois peu de fromages en dehors du rappé sur les pates ou les oeufs, donc pas de plateau de fromages ? Pas de viande rouge, et très peu d’autre viande, beaucoup de légumes et de la soupe, Je ne m’alimente pas comme cela (pas seulement pour moi mais aussi pour mon ado et mon mari) La soupe ne passe pas, viande et ou poisson chaque soir (je ne mange pas le midi et mon fils est à la cantine). Je fais régulièrement des desserts : tarte, crepe, gaufre, et cela ne coute pas cher. Je confirme que cuisiner soi meme revient moins cher, prend du temps mais j’achete et cuisine en grande quantité et je congèle. J
@isabelle champagne merci de ce témoignage, chacun a ses habitudes alimentaires et si j’ai été plus attentive cette semaine-là, je confirme que, tout en aimant beaucoup le fromage, je n’en mange pas tous les jours car je n’en ai pas forcément envie (alors qu’il y avait plateau de fromages à tous les repas dans mon enfance :-)). Pour la viande, idem, je suis plutôt « flexitarienne ». Revenez de temps en temps lire ce blog et vous verrez que j’aime beaucoup les desserts et faire une tarte aux pommes ou un gâteau au yaourt n’est pas très coûteux : vive le fait maison !
la démonstration est exagérée car peu de monde peuvent se contenter de si petites portions. Le prix annoncé est plus un « prix d’appel ». Je pèse 40kg pour 1mètre50 et avec de telle quantité, je ne pourrai pas tenir
@lydie étonnant car je suis plus grande et nettement plus lourde que vous et je mange tout à fait à ma faim… Par ailleurs, je suis étonnée des remarques sur les quantités car comment peut-on évaluer la taille des assiettes et donc des portions d’après les photos 😉 ?
J’ai un gros appétit et mon amoureux aussi, et ce budget me semble effectivement tenable, du moment que l’on fait tout maison, comme vous le montrez bien.
Chez nous, le choix récent d’un végétarisme tendant vers le végétalisme (je fuis depuis quelques temps les produits laitiers, que j’ai toujours mal digéré et qui me donnent de l’acné, et ne mange pas beaucoup d’oeufs) et la décision d’arrêter les sandwichs, fast food et autres sushis pour se remettre à une bonne cuisine maison simple et équilibrée a considérablement réduit le budget, et en plus a eu d’autres bénéfices : on se fait beaucoup plus plaisir à table avec des assiettes variées et colorées, nous digérons mieux et sommes plus en forme !
Je ne calcule pas combien je dépense exactement en alimentaire, mais en gros c’est :
– 10 à 25€ par semaine en fruits et légumes chez le primeur -ou à mon producteur local préféré sur le marché quand j’ai le bonheur de pouvoir y aller- (nous en mangeons énormément, mais j’essaye de ne rien acheter qui dépasse 2€ le kilo, sauf petit plaisir exceptionnel, et favorise ce qui est local, de saison et les promotions)
– les basiques (féculents, légumineuses, céréales, purées d’oléagineux, laits végétaux, etc) dans mon magasin bio, une à deux fois par mois maximum pour une somme entre 30 et 80€ selon que je me « lâche » ou non -sachant que j’y achète aussi mes produits cosmétiques, lessive, produit vaisselle et savon-)
– quelques fruits et légumes chez Picard, en dépannage (la mangue surgelée est toujours bien mûre et pas excessivement chère, par exemple)
J’évite au maximum le supermarché maintenant, certes moins cher pour pas mal de choses, mais pour des produits de qualité souvent médiocre à l’origine incertaine, et favorise les matières premières plutôt que les produits transformés.
Bonjour,
Merci beaucoup pour ces bonnes idées de plats.
Mais finalement vous ne démontrez pas le contraire de ce qui est écrit dans Télérama -> « ‘à MOINS de 3,50 euros par jour et par adulte il devient impossible de manger équilibré… »
Vous montrez qu’il est possible, même si c’est « rigoureux et donc pas facile », de manger équilibré pour un peu PLUS de 3,50 par jour et par adulte … donc cela va précisément dans le sens de l’article de Télérama.
?!
Est ce que ça ne deviendrait pas très rapidement frustrant ? Finalement, un peu comme la restriction calorique qui ne pose en général pas de problème pour quelques semaines, voire quelques mois…
Parce que ce budget ne permet pas vraiment de s’offrir de la viande rouge ou du filet mignon, du poisson frais, des bonnes fraises, des asperges, un petit fromage de chèvre, des macarons ou un éclair chez le pâtissier, une boîte de très bons chocolats, une pizza, du thé de bonne qualité (j’ai plutôt cité ce que j’aime bien, j’en oublie sûrement)… sans parler qu’il devient tout simplement impossible de manger à la cantine avec les collègues.
Je suis bien contente d’avoir lu cet article car j’avais l’impression d’être un rien extra-terrestre ! Pour des raisons financières je n’ai absolument pas le choix de dépenser plus de 20 €/semaine et ce depuis plusieurs années. Je suis très gourmande et j’adore cuisiner bon et joli et je refuse absolument de manger n’importe quoi sous prétexte de pauvreté. Pour moi aussi le petit déjeuner est assez « luxe » : pain de campagne bio beurré, orange pressée, yaourt ou fromage blanc, thé, fruit. Je confirme qu’une bonne soupe le soir avec du pain + une compote ou une semoule au raisin ça cale bien pour la nuit ! Pour le reste, légumes variés, pâtes, riz, légumes secs, des tartes salées ou sucrées maison, desserts maisons,jamais de plats préparés, du bon pain et même un petit excès genre chocolat de temps en temps pour le plaisir, ça marche, le tout en bio. Il est vrai jamais de viande ni de poisson. Et pour être tout à fait honnête je précise que j’ai maintenant (quelle chance !) une parcelle de jardin partagé, ça aide, ne serait-ce que pour les conserves. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Je confirme aussi que même l’estomac des ados (j’ai eu un gourmet-vorace à la maison !) n’en demande pas plus. Je précise encore que je travaillais à temps plein et le temps passé en cuisine n’est pas un vrai problème dans une vie bien remplie par ailleurs, plutôt un temps de plaisir partagé. Ça n’est pas plus long d’éplucher quelques légumes que de décongeler un plat préparé ! Et enfin, constatation non négligeable, ni mon ex-ado ni moi n’avons jamais eu le moindre souci de santé, je pense que mes choix alimentaires n’y sont pas étrangers et ça aussi pour le coup c’est de l’argent non dépensé !
Salut,
Effectivement il s’agit d’une plutôt bonne expérience sauf que cela doit rester occasionnel, tu ne peux pas manger comme cela toutes les semaines, par exemple il manque la viande rouge (la plus coûteuse bien sûr…) Evidemment tu peux acheter des steak hâchés surgelés qui sont moins chers mais personnellement je n’ai pas de congel, donc ça me ferait manger 5 steaks en 3 jours (on est 2 avec mon copain).
Puis au final tu n’as mangé que 2 fois de la viande (saucisse et poulet), pour moi ça ne suffit pas.
Mais effectivement, on peut manger des légumes quand on a pas trop d’argent, personnellement j’ai également réduit ma quantité de viande, je préfère manger des légumes au lieu du steak-pâte tous les jours 🙂
Ah oui et le poisson… Normalement il faut en manger au moins 2 fois par semaine non ?
@Anne merci pour cet exemple détaillé
@Andrea comme je le dis, j’aurais pu être plus rigoureuse dans mes achats, j’ai tenté l’expérience et je ne suis pas personnellement dans les clous mais cela m’a montré que c’était faisable (ce qui ne veut pas dire facile)
@Nathalie c’est tout à fait cela, une contrainte qui fait que l’on ne peut manger de façon intuitive mais en réfléchissant, en étant rigoureux : c’est une expérience pour se rendre compte de ce que cela représente mais faut-il s’y contraindre sans y être obligé ?
@plumequivole grand merci pour ce témoignage qui montre que c’est possible, bravo pour votre sobriété heureuse, comme dit Pierre Rabhi !
@Virginiebe indépendamment de cette semaine, je mange peu de viande rouge et cela ne me manque pas mais il peut m’arriver occasionnellement de manger aussi bien un burger qu’un boeuf bourguignon… Concernant le poisson, je suis contre les règles rigides, celle-ci comme les autres, l’équilibre se fait dans la durée…
Bonjour,
Merci pour cet article sympathique que je découvre grâce à rue 89.
J’en profite pour vous donner un lien vers la fameuse étude à laquelle télérama fait référence
http://www.inpes.sante.fr/SLH/articles/402/02.htm
Je ne suis pas sure que votre expérience l’invalide, puisque l’étude dit qu’il est très difficile de se nourrir en respectant toutes les recommandations nutritionnelles en dessous de ce budget… Implicitement ça veut dire qu’à partir de 3 euros 50 c’est jouable!
L’étude indique également que les 10% de familles les plus pauvres ont un budget moyen de 10euros par jours et par famille pour l’alimentation. (reste à savoir quelle est la composition de ces foyers)
Oh la la, mais c’est super, votre idée !
Je vais lire les autres articles. Merci.
@Bonheur du jour merci, ravie que cela vous intéresse, bonne lecture !
Bonjour;
C’est très austère et ça fait penser à un régime. Manger c ‘est un plaisir. Là j’aurai l’impression d’être frustrée en permanence et surtout j’aurai faim car il n’y a pas grand chose à manger. Juste une soupe de légumes et une compote comme repas ça fait repas pour un convalescent. Je crois que c’est difficile avec une telle somme d’allier le plaisir avec juste le fait de ne pas mourir de faim. Trop sinistre pour moi, désolée.
Bonjour Ariane, expérience très intéressante… j’ai noté vos idées de menus que je vais essayer de reproduire at home !
Outre la référence aux travaux de Nicole Darmon, d’autres études montrent que le problème essentiel d’une alimentation équilibrée quand on a un petit budget, c’est surtout 1) le temps (quand on travaille en horaires morcelés, loin de chez soi, etc) et 2) l’équipement, pour les très défavorisés surtout,ou encore les étudiants, qui n’ont pas forcément un four / un frigo / des plaques de cuisson / de quoi stocker des aliments / etc.
Sinon je vous signale une autre expérience intéressante, celle des familles à alimentation positive : http://famillesaalimentationpositive.fr/index.php?pages/y-y-y-y qui ont pour « défi » d’augmenter leur part de produits bios et locaux sans augmenter leur budget alimentation (et qui y arrivent).
@frann je défends chaque jour le plaisir de manger et pour moi hot dog, lentilles, tagine… n’ont rien d’austère et je me suis régalée ! Ma soupe maison est délicieuse, la compote aussi, mais chacun ses goûts !
@AlimAvenir je mentionne cette notion de temps et de savoir-faire aussi dans le billet-bilan : pas toujours besoin de bcp de temps (ouvrir une boite de sardines…) mais certes, il faut forcément au global faire un choix et prendre quelques minutes sur d’autres activités… Quant à l’équipement, rare qu’on n’ait pas quand même des plaques. Quand j’ai fait des ateliers pour des hommese en réinsertion, j’avais décidé qu’on aurait seulement des plaques et un mixer, on s’y est tenus mais ils ont rigolé en disant : bien sûr, on aura un micro-ondes chez nous… Récit de l’expérience ici :
https://www.arianegrumbach.com/archive/2012/02/19/atelier-un-homme-au-fourneau-partage-detente-parfum-d-ailleu.html
Tirer une généralité d’une expérience d’une semaine est abusif. En exagérant à peine, c’est comme dire « vivre sans domicile c’est possible ! La preuve j’ai fait du camping pendant une semaine ! » C’est facile de relever le défi de manger pour 25 euros une semaine quand en général on ne se prive pas. Je vous invite à vous mettre à la place de personnes qui n’ont pas du tout le même mode de vie que vous, pour qui aller au restaurant est un luxe, qui ne goûteront jamais des truffes ou du homard…de toute leur vie. Pour l’avoir vécu, je peux vous dire que c’est dur d’avoir un budget serré et de compter chaque sou quand on fait les courses, de reposer sur l’étalage un aliment qui fait très envie, de se résoudre à prendre un aliment premier prix peu appétissant ou des pâtes. Mais à vous lire c’est moi qui me suis mal débrouillée puisque c’est possible ! En fait non je crois que j’ai fait comme ça m’était possible, avec mes moyens et à ce moment là. Je crois que les gens font comme ils peuvent, que quand on est en situation de précarité on est souvent éprouvé physiquement et psychiquement et que c’est plus facile d’acheter un plat préparé en promotion que d’aller flâner sur les marchés ou passer des heures à mitonner des petits plats. Quand on est harassé par son travail, ses problèmes financiers et de santé car ça va souvent de pair avec la précarité, l’équilibre alimentaire est loin d’être la priorité, le cœur du problème est bien là. Il faut savoir aussi que les personnes précaires sont souvent mal-logées (3,5 millions en France! C’est souvent les mêmes personnes qui ont un budget alimentaire serré…) Pour nombre d’entre elles ce n’est juste pas possible de cuisiner dans des conditions correctes, quand bien même elles auraient une cuisine ! Retentez vos recettes sur un réchaud dans une chambre de bonne… Il faut prendre le problème dans la globalité, or vous avez fait une expérience par rapport à vous, avec vos moyens matériels et intellectuels, votre goût et vos talents pour la cuisine (2,5 millions de personnes sont illettrées en France, difficile pour elles de lire des articles sur la nutrition ou des recettes!)
Mais surtout votre expérience est très courte ! « Une semaine » n’a rien à voir avec « par semaine », qui signifie sur des mois, des années, à vie. Imaginez-vous manger avec 25 euros par semaine à vie ? Sauf à restreindre encore plus ou jeuner pour compenser, ça signifie renoncer au restaurant, aux repas de fête… Pas de glaces, de churros ou de sandwich aux frites en balade avec les enfants sous peine d’exploser le budget (où est le goûter dans vos menus d’ailleurs? Et les desserts ?) Ni de verre entre amis après le boulot ! Un pot de miel, un bon saucisson artisanal, des chocolats, un plateau de fruits de mer, une bouteille de champagne à boire à 2… c’est possible de vivre sans. Mais la vie perd peut-être un peu de sel. La nourriture touche à des choses extrêmement personnelles, et prétendre qu’on peut avoir tel budget est de l’ingérence et sous entend qu’on est en tort si on dépasse ce budget – le lien est ensuite facile à faire avec le discours ambiant sur « les pauvres qui ne sont jamais contents de ce qu’ils ont, ils en veulent toujours plus… » alors que chaque personne est singulière (et ne parlons même pas des personnes qui ont des troubles de la conduite alimentaire ! En tant que diététicienne, diriez-vous à une personne boulimique ou hyperphage qu’elle peut manger avec 25 euros par semaine?)
Dernière remarque sur le contenu des menus : une soupe pour unique plat au dîner ! Il n’y a pas un risque d’hypoglycémie? Ou de vider le frigo la nuit à cause de la faim ? Vous devez le savoir vu votre métier mais quand on est précaire, qu’on n’a pas toujours mangé à sa faim, on a généralement besoin de sentir qu’on a le ventre rempli tandis qu’être bien avec le ventre à moitié vide est plutôt l’apanage des milieux socio-économiques élevés.
@arbol bonjour, merci d’avoir pris le temps de ce long commentaire mais peut-être avez-vous lu un peu vite l’introduction où je ne précise que je ne souhaite en aucune façon donner des leçons ou généraliser et par ailleurs la fin de ce billet-ci, où je conseillais d’attendre de lire la totalité des billets de la semaine. En effet, la conclusion qui rejoint votre analyse, notamment sur le temps et le savoir-faire :
https://www.arianegrumbach.com/archive/2014/04/04/bilan-du-defi-25euros-3000682.html
Concernant la singularité de chaque personne, c’est la base de mon discours quotidien. La situation d’une personne souffrant de boulimie ou d’hyperphagie est très complexe et ce n’était pas l’objet d’aborder ce sujet ici.
Concernant le contenu des repas, je n’ai pas donné la totalité des ingrédients (ce qu’ont fait certaines des autres personnes) : ainsi la soupe comprend des pommes de terre, j’en mange deux assiettes, je finis par de la compote et je n’ai aucun problème de faim ou d’hypoglycémie.
Hier, j’ai essayé de chiffrer une journée type car je n’avais aucune idée du coût. Bilan : 4,50 euros et je n’ai pas eu l’impression d’avoir fait d’excès .
Je réalise donc la difficulté de fournir des repas équilibrés pour 3,50 euros. Mais comme, je l’ai déjà dit dans un précédent commentaire, cette expérience me tente.
J’ai conscience qu’une semaine ne représente pas le quotidien de nombreux foyers mais cela peut m’interroger sur le coût réel de ce que je mange et mon implication dans la réalisation des repas. Il est évident qu’avec une telle somme on doit passer derrière les fourneaux et prendre le temps de concevoir des menus.
C’est décidé, lundi je me lance et je vous tiens au courant.
@Menyme en effet, ne vous mettez pas de pression sur un chiffre précis mais cela permet de prendre du recul sur sa consommation alimentaire. A bientôt !
Ne vous inquiétez pas, je ne me mets pas la pression ! Je prends juste conscience du coût réel de nos choix alimentaires.
Bonjour et merci pour cette expérience. Je venais chercher des conseils pour nous alimenter moins cher, et en faisant le calcul, ben j’arrive à encore moins que vous, en mangeant en majorité bio qui plus est (fruits et légumes, farine, oeufs, pâtes, céréales, lait, etc). Nous sommes 4, et je fais 400€ de courses par mois, à plus ou moins 20€ près (mais je suis végétarienne et ma fille de 13 ans quasiment aussi, donc peu de viande). Les enfants sont externes, je cuisine peu, mais tout moi même (pas de plats super élaborés donc), c’est beaucoup de gratins de pommes de terre/légumes/fromages par ex, des pâtes avec une sauce maison, du riz aux petits légumes et lait de coco, etc. J’achète presque tous mes légumes surgelés chez Picard, qui a une bonne gamme bio. On mange tous à notre faim, largement. Et donc au final, je ne vois pas comment je pourrai encore baisser mon budget alimentation pour nous 4. Merci encore à vous ! Par contre nous vivons en Province 😉
@Carlita merci de votre témoignage qui me conforte dans l’idée qu’on peut bien manger sans se ruiner (mais en cuisinant, même simplement). Et en effet, c’est sans doute un peu plus facile hors de Paris…
Je pense qu’il est certainement plus facile de dépenser moins lorsque l’on est végétarien. Mais lorsque l’on ne l’ai pas, je pense que c’est quasiment impossible de faire avec si peu. Et pour cette experience vous n’avez compter que la nourriture. Moi j’ai 40 € par semaine pour les courses, avec nourriture, les produits d’hygiène, et de ménage plus la litière du chat. J’aimerais beaucoup descendre à 30 € par semaine. Je ne sais pas comment faire. Alors je suis preneuse de tous conseils.
@Françoise sans être végétarien strict, on peut diminuer sa consommation de viande voire de poisson et manger plus végétal en variant les céréales et légumineuses. Il m’est difficile de vous répondre de façon plus détaillée, lisez tous les témoignages ici. Pensez pâtes, riz, lentilles, oeufs, conserves, légumes de saison, surgelés bruts..
Bonsoir, je découvre cet article et je trouve intéressant la démarche;
Je crois que l’industrie à très bien réussi son travail, car une majorité pense encore qu’il est moins cher de faire ses courses au super etc Cuisiner soi même est la clé pour ne pas se ruiner en alimentation!
Je vois que vos repas ainsi que les proportions semblent « étonner » je trouve qu’au contraire les proportions sont plutôt justes et équilibrées vous avez apporté de la viande et du poisson alors que des végétariens auraient cela en moins!
Si la soupe n’est pas un repas je me demande ce que c’est, je pense que nos sociétés sont sur alimentées, nous bougeons et travaillons bien moins que nos grands parents le faisaient et semblons penser avoir besoin de bien plus d’apports c’est fou, si notre société ne cesse de grossir ce n’est peut être pas pour rien…
L’idée de 4 repas par jours est déjà à mon sens une ineptie, qui plus est elle correspond comme par miracle à la journée type d’un citoyen qui n’est que la continuité de la théorie du bébé qui doit boire toutes les environs 3h telle dose merci l’industrie 🙂 Car je pense que chacun est à conscience au moins au fond de lui, que la nature n’a pas de montre au poignet*
Pour conclure, je trouve vraiment chouette cette démarche;
Je suis végétarienne, je cuisine absolument tout y compris mon pain, je m’approvisionne au marché pour les fruits/légumes, certains fromages (j’en fais une partie) les oeufs proviennent d’une personne qui élève quelques poules en plein air bien sure, voilà pour les courses; La soupe est chez nous aussi un repas à part entière compte tenu des légumes qui la compose accompagnée de pain et d’un laitage parfois, j’ai un enfant pourtant bon mangeur mais après deux assiettes il n’en demande pas plus, il mange plusieurs fois par jour quand à moi un café le matin et ensuite je ne mange que le soir, à moins d’une petite faim dans la journée que je comblerais par du pain et du fromage, pourtant aucune carence, bien au contraire le médecin ne fait pas fortune avec notre famille, une visite en 4 ans et pour une broutille…
Beaucoup de nos idées sur l’alimentation sont fausse car apprise, sans que nous en ayons conscience, nous ne savons plus…
Pardonnez les fautes j’ai posté sans me relire 🙂
@cendree merci beaucoup pour votre retour sur cette expérience et bravo pour tout ce que vous faites en cuisine. Avez-vous vu que trois autres personnes ont raconté leur expérience similaire ?
Bonsoir,non je n’ai pas vu merci de m’en informer je suis tombé par hasard sur cette page en faisant quelques recherches sur le sujet, il était tard je ne suis pas allé plus loin, mais je vais m’y atteler.
Je vous souhaite une agréable soirée et encore merci
Mes revenus vont énormément baisser je n’ai jamais compte pour manger et j’ai peut de ne pas y arriver j’aurais six euros par jour pour deux ça me semble mission impossible….
@maudouit c’est peu en effet mais essayez de faire la fin des marchés, de cuisiner, de suivre les saisons, de manger un mix de conserves, surgelés, produits frais. Et peut-être avec vos revenus pouvez-vous avoir accès aux épiceries solidaires ?
Bonjour
Maudouit, nous sommes 3 (un enfant de presque 3 ans et deux adultes) et nous mangeons pour presque 7.14 euros par jours .
Nous ne comptions pas non plus donc ça nous fait une sacrée différence. Cependant je trouve à présent un certain plaisir à me tenir à ce budget de 50 euros par semaine en martinique où les prix sont de 30 % plus cher qu’en France.
Je fais 2 cakes (pour nous) et 20 muffins par semaines (pour les goûters de fils).
1 poisson par semaine (mais qui dure longtemps car nous ne sommes pas des bouffeurs de viande et c’est surtout pour fils que nous achetons le poisson. Il mange donc du même poisson plusieurs jours d’affilée)
sinon nous mélangeons légumineux/ féculents et un légume cru.
J’achète assez du lait de chèvre pour fils.
Figue,purée de sésame (il m’en reste), poudre de litothamne pour le calcium mais aussi graines germées (enfin je ne fais que les lentilles car c’est facile, bon et pas cher).
On met du persil, du gingembre et de l’ail partout.
POur les couches, fils en utilise de moins en moins, ce qui est super.
Je vais faire mes produits ménagers bientôt avec du savon vert (que j’ai mais que je n’ai pas encore déballé), du vinaigre et bicarbonate.
Des fois je mangerais bien un plus de gâteaux, mais bon.
Voilà
@Ceokoraphael merci de votre témoignage. NB : j’ai répondu à votre message laissé sur mon site mais l’adresse fournie était erronée
Bonjour,
Merci pour votre réponse. Mon adresse est ceokophael@outlook.com ou bien miuibabe@gmail.com.
À bientôt