Cuisiner bio, végétalien et gourmand avec Ona Maiocco
Il y a quelque semaines, j’avais rencontré Ona Maiocco, sympathique jeune femme qui a décidé de mettre sa créativité au service de la cuisine végétalienne : dans ma quête de lancer peut-être un jour des ateliers de cuisine, j’avais entendu dire -merci Marie !-qu’on pouvait louer son espace.
Après avoir échangé avec elle, j’ai eu envie de la voir en activité. Elle est installée dans un bel espace du 18ème arrondissement, où elle propose différents ateliers, elle-même ou avec des intervenants. Ma disponibilité m’a conduite à m’inscrire à un nouvel atelier proposé en soirée en partenariat avec le magazine Kaizen. Le thème était : « Utiliser les ingrédients bio ». Nous étions sept (que des femmes…) + le rédacteur en chef de Kaizen. Ona nous a d’abord présenté une large variété d’ingrédients de la cuisine bio et végétale et comment elle les utilisait : flocons de céréales, purées d’oléagineux, produits sucrants, assaisonnements, … Puis on s’est mis au travail avec application et bonne humeur.
La cuisine végétalienne n’utilise aucun produit animal : pas d’œufs, beurre, lait, fromage… Donc forcément quelques habitudes à changer, des substituts à trouver pour le goût ou la texture, par exemple une compote de fruits pour donner du moelleux à un gâteau, …
On a préparé quatre plats façon efficace mais sans stress :
– des mini-pizza avec une sorte de « bolognaise » à la tomate et au tofu émietté, faites avec une étonnante « pâte minute » qu’on prépare en secouant un mélange farine/eau/huile d’olive dans un tupperware.
– un mélange riz-lentilles corail (qui ont l’avantage d’avoir le même temps de cuisson) très parfumé avec notamment une rareté (du moins, pour moi), de la cardamome noire qu’on trouve en magasin indien,
– des rouleaux de printemps aux légumes : on a récupéré toutes sortes de restes de légumes de saison, on les a réduit en tout petits dés (grâce à un robot), assaisonné et on a réalisé des rouleaux servis avec une sauce délicieuse au miso et à la purée de cacahuète (entre autres),
– des mini-cookies aux flocons de céréales et pépites de chocolat avec une note délicieuse d’huile essentielle d’orange (à manier avec parcimonie).
On s’est ensuite attablés pour partager ce savoureux repas. La cuisine d’Ona est le contraire de fade. Elle utilise beaucoup d’herbes, d’épices, du piment, du gingembre… Ce qui donne un résultat très goûteux et délicieux, qui, je suis sûre, peut ravir toute personne non végétalienne pour certains repas. Bref un atelier sympathique et plein d’idées.
Le souhait de Kaizen, qui rejoint certaines de mes préoccupations, est d’initier une action concrète pour aller vers une autre façon de manger, saine, gourmande et respectueuse de la planète : j’espère que cela fera tâche d’huile peu à peu, mais à ce stade je crois qu’on touche des déjà convaincus…
Atelier Kaizen : 65 euros pour 3h + le repas (bien sûr, ce n’est pas accessible à tous. Pour certaines parts de la population, peu favorisées, il est clair que ce sont plutôt des structures associatives spécialisées implantées localement qui peuvent jouer un rôle d’éducation culinaire).
NB : parler de cet atelier ne signifie pas particulièrement que je défende la cuisine végétalienne : chacun(e) est libre de ses choix alimentaires et je suggère de les faire de façon consciente sans subir les modes.
Je sais que ce n’est « pas bien » de manger de la viande entre autres parce que la plupart des animaux que nous mangeons sont élevés dans de mauvaises conditions,que nous produisons des céréales pour nourrir ces animaux au détriment des humains. Je sais aussi qu’un jour, la viande et le poisson deviendront un luxe si nous continuons comme ça, mais l’habitude est prise, et à mon âge c’est un peu compliqué de changer du tout au tout.
Je ne suis pas prête pour le végétarien et encore moins le végétalien. Par contre, j’ai découvert un truc, c’est que le riz et la lentille corail ont le même temps de cuisson. Moi, j’avais l’habitude de la cuisiner plus avec du butternot ou des carottes pour les mixer en une soupe. Je vais faire un essai.
Reequilibre pourquoi donc dites-vous que ce n’est « pas bien » de manger de la viande?! on a tout à fait le droit de manger de la viande sans culpabiliser (ce que je fais…), on peut aussi essayer de s’intéresser à la façon dont elle est produite, on peut en manger en quantité raisonnable…
C’est pour cela que j’avais mis cela entre guillemets. J’essaie de manger locavore, dans la mesure du possible, mais je n’ai pas trop confiance dans le boucher proche de la maison, et c’est vraiment plus simple d’acheter la viande et le poisson en même temps que les courses au supermarché. Là, franchement, je ne sais pas trop d’où vient la viande.