Ce serait quoi l’indispensable si on vivait de peu ? (ou une délicieuse escapade à St Malo)
Il y a quelques semaines, nous sommes allés passer un long week-end, de vendredi à dimanche à Saint-Malo. Nous commençons à bien connaitre cette ville car nous y avons fait plusieurs courts séjours et c’est toujours un plaisir de s’y promener et surtout d’y contempler les variations de la mer, du ciel et du sable au fil des marées, le long du Sillon.
C’était un week-end festif et on a fait une délicieuse escapade à Cancale pour déjeuner au restaurant Le Coquillage de la famille Roellinger. Ce fut un parfait moment de variations gourmandes maritimes puis sucrée.
Pour le reste, on s’est régalés d’huîtres, crevettes et autres nourritures maritimes de saison. Et aussi de merveilleuses crêpes Suzette, préparées à table sous nos yeux ravis, dessert assez rare, surtout à prix abordable, au toujours sympathique Café de l’Ouest.
On a aussi découvert la Maison du Sarrasin, créée par le fondateur du Breizh Café, initiateur de multiples crêperies & co, qui fait ainsi la jonction entre Japon, Bretagne et folie du sans gluten. On y a été très bien accueillis et on a tout goûté (que des produits à base de sarrasin bien sûr). Je suis repartie avec deux fabuleux miels de sarrasin locaux (et sans aucune amertume que j’avais parfois trouvée dans cette variété de miel) et des grains soufflés et croustillants, que je dissémine depuis sur des bols de petit déjeuner ou des salades.
Nous baladant dans les rues de la ville intra-muros, on est tombés sur une sympathique librairie qui avait un rayon Japon non négligeable. J’y ai trouvé l’Eloge du Peu, de Ryunosuke Koike, chroniqué quelques jours plus tôt sur l’excellent blog Lire le Japon. J’hésitais à l’acheter, étant déjà assez largement sortie du monde de la consommation excessive, mais j’étais curieuse et puis j’étais en manque de lecture pour le séjour et le train, alors allons-y. J’y ai trouvé intérêt malgré un côté un peu répétitif et insistant, car ce genre de livres donne toujours quelques pistes pour réfléchir sur soi. L’auteur n’est pas pour une ascèse triste mais plutôt pour peu, beau et bon, et un usage sage de son argent. J’ai été amusée de voir que, tout minimaliste qu’il soit, l’auteur attache de l’importance à la qualité de ce qu’il mange et choisit de bons ingrédients et je me suis reconnue dans quelques autres comportements.
Je suis cependant tout à fait consciente que je suis loin d’une consommation et d’un mode de vie vraiment minimalistes. La simultanéité de ce voyage et de cette lecture m’a fait réfléchir à ce que serait pour moi vivre de peu, par choix ou par obligation. Ce serait continuer à bien manger évidemment, ce qui est possible sans se ruiner en cuisinant de saison. Lire aussi, et pour cela, il y a les bienheureuses bibliothèques que je ne fréquente pas assez. Et me nourrir de belles rencontres. Et ce serait aussi pouvoir venir ainsi contempler la mer, tellement c’est un bonheur de chaque instant, émerveillant et régénérant. Je me dis que cela devrait être possible, ne serait-ce qu’en allant passer la journée au Touquet…
Et vous, quels seraient vos indispensables si vous viviez de peu ?
De manière générale, je ne suis pas une grande dépensière. Et finalement les choses pour lesquels je suis moins regardante à la dépense (ou moins « radine »!) sont certainement celles dont j’aurai du mal à me passer, à savoir: les voyages, les livres et les bons aliments (bio et locaux de préférence). Et une connexion internet ;-D
@Caroline merci pour ce partage, ah les voyages…. je ne sais pas, je crois que je pourrai peut-être m’en passer, à part la mer…
Mes indispensables: abonnements à l’université ouverte, aux salles de spectacles (danse/musique/théâtre)les musées,quelques périples européens (après avoir voyagé assez loin, nous recentrons sur l’Europe et la France).
Nous sommes abonnés à la médiathèque et assistons aux nombreux concerts (gratuits) donnés par les professeurs et élèves du conservatoire.
danielle
En version « minimaliste », il me faudrait un (très) bel endroit au bord de la mer: Mon Finistère nord par exemple ou bien ici chez moi aussi près de Rennes au bord de la forêt. Il me faut un « pays » où l’on peut MARCHER tout son saoûl en fait…
Il me faudrait aussi un JARDIN et une BIBLIOTHÈQUE copieuse. Des RENCONTRES inattendues (plus un amoureux mais je suis hors-suje ;))
Pour St Malo, j’y suis allée l’autre jour (marcher au bord de la mer) J’ai ensuite passé une bonne heure à choisir 2 ou 3 flacons à l’épicerie Roellinger intra-muros
@Danielle @Geneviève merci beaucoup pour ces partages de vos essentiels. Belle journée
@Danielle @Geneviève merci beaucoup pour ces partages de vos essentiels. Belle journée
Le Chat
Guillaume Apollinaire
Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Guillaume Apollinaire, Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée, 1911
Oh merci !!!