Cuisiner chez les autres, ce n’est pas si compliqué…

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Ariane Grumbach - L'art de manger

Sans être une grande cuisinière (il s’en faut de beaucoup !), je suis plutôt habituée à ma cuisine, mes ustensiles, mon organisation. Il est rare que j’ai l’occasion de cuisiner ailleurs. Mais cela s’est présenté lors de notre récent séjour à Tokyo. Notre cher ami installé dans la capitale japonaise, qui nous reçoit si bien depuis fort longtemps, avait convié quelques proches (japonais et gourmets) pour un dîner. C’était la moindre des choses de lui proposer de prendre en main l’essentiel du repas…

Quand on n’est pas chez soi, il faut faire avec les moyens du bord, ne pas faire trop compliqué, ne pas dévaster la cuisine évidemment ! Monsieur s’est lancé dans un de ses classiques, les pâtes à la Norma, dont toute la tablée s’est régalée : on trouve de délicieuses aubergines au Japon, c’est un légume très courant ; la ricotta, c’est un peu moins simple mais Monsieur s’est débrouillé avec la production locale de fromages. 

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Pour ma part, j’ai proposé mes très classiques rillettes de thon (avec du cottage cheese à la place du St Morêt) et elles ont accompagné un délicieux champagne Charles Heidsieck en apéritif. Et, pensant produits de saison, je me suis lancée dans des tartelettes aux champignons (on trouve une belle variété de ce légume au Japon). J’ai fait une pâte brisée, on a retrouvé in extremis des mini-moules à tartelettes, j’ai fait cuire les fonds et j’ai poêlé à côté les champignons avec du persil plat. J’étais assez fière de moi, d’autant que c’était une première, et je crois que les invités ont apprécié…

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Côté desserts, on a été gourmands et paresseux et on a préféré s’en remettre aux très sûres propositions de Pierre Hermé. On a tout partagé et j’ai beaucoup aimé les tartes « Infiniment citron » et « Infiniment Vanille ».

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Et vous, vous arrive-t-il de cuisiner chez les autres ? Est-ce compliqué ?

4 réponses
  1. Elodie
    Elodie dit :

    Bonjour Ariane,
    Etant en Angleterre dans une colocation vraiment peu équipée (même pas de table à manger !), j’ai décidé pour mon anniversaire de cuisiner chez des amis ayant une cuisine et une salle à manger digne de ce nom, afin de leur faire découvrir des spécialités françaises (sans tomber dans les clichés je l’espère !).
    Verdict jeudi soir donc. Je vous donnerai mes impressions. En tout cas l’élaboration du menu demande une réflexion plus importante qu’en recevant à la maison avec sa cuisine, ses ustensiles, ses plats…

  2. Elodie
    Elodie dit :

    Bonjour Ariane,
    Voici donc mon retour !
    Le repas que j’organisais avait plusieurs contraintes : il devait être à consonance très française, devait être prêt en moins de deux heures (préparé le soir en rentrant du travail) et dans une cuisine que je ne connaissais pas (j’avais déjà été chez mon amie et avait tout de même une idée de la disposition de la cuisine et du matériel avant). Cerise sur le gâteau, une convive était végétarienne (je n’ai aucun mal à cuisiner végétarien, mais pour faire une démonstration de cuisine française, c’est une autre histoire).
    A partir de ces contraintes, j’ai donc choisi le menu suivant:
    -Apéritif/entrée : cake brebis/tomates séchées/noix, feuilletés brebis/miel et pruneaux au lard
    -Plat : Suprêmes de volaille, sauce aux champignons et gratin dauphinois
    -Tarte poire/chocolat
    Ceci permettait à mon amie végétarienne de profiter d’un maximum de choses, seuls le poulet et les pruneaux au lard étant exclus.
    Le choix du gratin dauphinois était en grande partie pour avoir un vrai mets végétarien qui ne fasse pas trop « accompagnement ». En organisant ce repas, j’ai vraiment mesuré à quelle point la viande ou le poisson jouent un rôle primordial dans la composition des menus dans la cuisine française traditionnelle.
    J’ai eu l’aide bienvenue (et indispensable vu le temps restreint) de petites mains pour la découpe des légumes entre autres. Le fait de ne pas être dans sa propre cuisine ralentit considérablement chaque étape de préparation, car il faut sans cesse demander ou se trouve ceci, cela etc.
    Beaucoup de recettes nécessitaient le four (j’avais fait un savant calcul avant pour être sûre que le timing serait tenu).
    Au niveau des ingrédients, j’avais tout acheté en avance, et stocké cela le jour J dans le frigo du bureau.
    L’organisation a donc été très importante pour se repas, qui sous ces conditions a été très réussi, et un plaisir partagé par tous je crois !
    Désolée pour mon roman (et encore, je me suis retenue !)

  3. Ariane
    Ariane dit :

    @Elodie grand merci pour ce retour et bravo d’avoir pu prendre en compte toutes ces contraintes, réaliser un festin (waouh, en 2 heures !) et régaler votre compagnie

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