Délicieuse Toscane, pas très végétarienne !
Il y a quelques jours, nous sommes partis passer un long week-end en Toscane, plus précisément dans le Chianti, dans la merveilleuse campagne située entre Florence et Sienne. Qui dit Chianti entend bien sûr terre de vignes, qui tapissent joliment les collines. Mais aussi une nourriture largement tournée vers la charcuterie, la viande (dont du sanglier), le fromage (surtout le pecorino).
Nous sommes retournés (pour la quatrième fois en une dizaine d’années) dans un lieu délicieux, la Villarosa di Boscorotondo, où il fait bon se reposer au calme, dans la nature, avec, ce qui me réjouit, une piscine (fort fraîche cette fois) pour moi toute seule et plein de coins et recoins pour lire tranquillement.
Nous avons opté comme la dernière fois pour le dîner sur place, préparé par le maître des lieux, car il est bon, varié, et cela évite de prendre la voiture pour aller dîner (ce qui me permet de boire un peu de vin !). Mais c’est la première fois, peut-être parce que mon alimentation continue à évoluer, peut-être parce que j’ai beaucoup parlé végétarisme récemment, que j’ai autant pris conscience que l’alimentation de cette région était vraiment très animale. Non seulement il y avait un plat de viande chaque soir mais elle était parfois accompagnée de charcuterie en entrée et/ou de pâtes à la viande. Pas vraiment mon quotidien ! Je suis plutôt tendance vaguement « flexitarienne », j’aime un peu de charcuterie ou de viande de temps en temps mais c’est loin d’être la base de mon alimentation. Ceci dit, j’ai vraiment apprécié tout ce que l’on nous a proposé car c’était très bon mais du coup, sans me forcer, j’ai davantage eu envie de végétal le midi. C’est ce qu’on appelle l’alimentation intuitive* : écouter sa faim et ses envies. Exemples.
Les dîners
Le premier dîner fut particulièrement animal : une part de charcuterie et un crostini de foie de volaille dans les antipasti, des pâtes style bolognaise, puis du rôti de porc au four.
Le lendemain fut dans le même style : de la saucisse, du lard dans les entrées, des pâtes aux légumes et à la saucisse, du « meatloaf », délicieux pain de viande à la sauce tomate.
Cela s’est un peu calmé ensuite, avec des antipasti plus globalement légumiers et des pâtes aux deux fromages ou au citron, suivis de plats à base de boeuf (« tagliata » et bœuf au poivre).
Les déjeuners furent donc assez différents : bruschetta à la tomate délicieuses et parfumées, ravioli ricotta-épinard à la tomate, crostini variés, tomate-mozzarella.
Mais aussi, une fois, une assiette de jambon toscan et de pecorino parce que c’est vraiment les spécialités à goûter et c’était délicieux.
C’est en général plutôt facile, me semble-t-il, de manger végétarien en Italie, beaucoup de pâtes aux légumes étant proposées par exemple, ainsi que des légumes grillés, …mais ce n’est pas le plus courant dans cette partie de la Toscane. Cela n’a pas représenté de difficulté pour moi car je mange de tout mais je me suis dit que cela serait nettement plus compliqué pour une personne végétarienne. Elle se serait probablement renseignée et n’aurait pas pris les dîners à la villa, ce qui serait dommage.
Bien sûr, Italie oblige, un peu de glace (à la noisette, miam !)
Et vous, vos destinations de vacances, quelle tendance alimentaire ont-elles ? Vous posez-vous la question ?
*je suis assez agacée par tous ceux qui découvrent l' »intuitive eating » venu d’Amérique du Nord comme le nouveau graal alimentaire alors que c’est exactement ce que prône le GROS (Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids) depuis des années ici. Sans doute une question d' »habillage »…
Depuis quelques années (6 ans) je mange végétarien. En ayant même eu une phase végétalienne mais qui ne me satisfaisait pas sur le plan de la sociabilité (me sentais exclue de certaines invitations alors que je sais très bien m’adapter). Pour faire court, je ne suis pas végétarienne pour la cause animale en tant que telle mais plutôt pour les dérives de l’élevage industriel. Je mange bio et végétarien chez moi. A l’extérieur, végétarien si ça m’est possible. Mais si quelqu’un m’invite dans un restaurant où il n’y a pas d’autres options que viande/poisson j’en mange avec plaisir, retrouvant des goûts connus.
Du coup, je vis très bien mon végétarisme en voyage. Si des habitants m’invitent à manger je recevrai la nourriture avec gratitude et goûterai à tout. C’est ainsi que j’ai remangé de la viande, séchée par des fermiers qui m’accueillaient, aux Açores. Et je me suis régalée. 🙂 Si une spécialité du pays me tente, alors qu’à base de viande/poisson, je la goûte tout de même. c’est un voyage gastronomique, ça fait partie de la découverte. Ca n’enlève en rien mes convictions quotidiennes. Je sais que ce discours choque beaucoup de purs végétariens mais c’est ainsi que je vis mes choix éthiques. Perso, ça me choquait aussi, au départ, de voir des végétariens(liens) manger de la nourriture industrielle peu respectueuse de l’environnement. J’apprends à respecter les choix de chacun et à m’adapter aux situations locales. Par contre, je veux garder un contrôle sur la qualité de ce que je mange et donc privilégier des circuits courts et le plus naturels possible.
Donc, durant mes vacances, j’ai tendance à me plonger dans la culture locale par le biais de la nourriture notamment.
Quant à l’instinct nutritif, j’y crois complètement. Les envies. 🙂 Par contre, j’ai encore du mal à laisser dans mon assiette en-dehors de chez moi car je sais que je « gaspille » vu que ça ne sera pas récupéré. 🙁 vivement le doggie bag comme pratique universelle !
je voyage souvent au Sud et je ne suis pas végétarienne, donc ça me semble très facile de m’adapter et j’aime goûter aux choses que je ne connais pas forcément. Au Brésil, dans les restaurants populaires on te sert des quantités énormes mais il est admis que l’on peut prendre un seul plat pour deux. Sinon beaucoup de restaurants ont adopté les buffets avec un grand choix de plats, ou bien l’assiette au kilo (tu payes au poids, la viande c’est très lourd et la salade, non !). Le végétarisme est tout à fait reconnu, au moins dans les grandes villes (je suppose qu’en Amazonie on ne se pose même pas la question !). Je suis aussi fan de cuisine italienne et méditerranéenne. Et maintenant une page de pub : venez chez moi, en Bretagne, pour goûter à nos super produits de la mer…
Bonjour !
Une question d’une sarah à une autre sarah : en partançe pour les açores cet été, je m’inquiète un peu de la nourriture et de me transformer en bonbonne au fil des jours à coup de brandadade et de poisson frit. Il en est quoi ? Merci !
(@ariane sur la question de l’habillage et de l’intuitive eating, je pense exactement comme vous que c’est une question de look, de mots, de communication, mais ça change tout ! Question mots et positionnement le GROS je trouve pose problème d’ailleurs, ça n’est pas très attirant de rentrer dans la mouvance du GROS quand on a envie d’etre dans le mouvement du mieux ou tout simplement du soi… C’est là où l’intuitive eating réussi un coup : il n’y a pas d’image projetée (mince ou GROS) mais une force que l’on a en nous de faire bien, ou mieux).
Bonjour, je ne suis pas végétarienne mais il me faut légumes et fruits tous les jours.j’ai aussi beaucoup de mal avec les plats industriels.cela m’étonne d’ailleurs de voir des amies végétariennes consommer des plats tout faits veg certes mais gras.
En vacances j’aime avoir accès à une cuisine pour faire mes repas avec les produits du coin.quand je vais en Italie je loue un appartement comme cela libre de manger ce que l’on veut.de plus ces locations sont souvent dans des quartiers populaires avec des marchés et la c’est super.ah les fleurs de courgette à Florence .cela nous permet d’être libre de manger quand on veut.mon mari se lève très tôt et aime bien boire un café vers 5h.pas toujours facile à l’hôtel ou en chambre d’hôte.
Cela nous permet d’éviter le resto obligatoire mais d’en choisir un quand on a envie 🙂
Je ne passe pas des heures en cuisine non plus . Mais un fromage bien choisi un verre de vin et des crudités salade font de supers dîners
Bonne journée
Ah grâce à toi Ariane je me découvre « flexitarienne », et hop, un nouveau mot ! Quant à l’alimentation intuitive, je pratique ça sans le savoir depuis longtemps, comme M. Jourdain, pas besoin de gourous nord-américains pour ça, écouter son bon sens suffit parfois.
Merci en tout cas pour la balade toscane, toujours un plaisir d’évoquer ce merveilleux pays qu’est l’Italie
@Sarah n°1 bravo pour votre curiosité et votre souplesse !
@Sarah n°2 inutile de vous inquiéter par avance, les nourritures riches, vous en mangerez en plus petites quantités et il est probable que vous trouverez aussi salades, crudités, fruits… dont vous aurez vite une envie intuitive si vous êtes quelques jours abonnée aux fritures ! Quant au GROS, en effet, il y a débats sur les intitulés mais pas simple…
@Fanny merci pour l’échappée brésilienne et pas du souci, je reviens bientôt, euh en fait, en Normandie plutôt 😉
@Patricia oh je comprends, j’ai pour ma part fait beaucoup d’échanges d’appartement pas seulement pour l’économie mais en effet pour la tranquillité de ne pas être obligée au resto et le plaisir de découvrir les commerces locaux.
@Corinne ne nous attachons pas trop aux cases et en effet, pas besoin de gourous mais parfois quand même de quelqu’un qui ramène au bon sens 😉
Réponse à sarah sur la nourriture aux Açores. 🙂
Je n’ai pas souvenir de friture mais d’énormément de cuisine à base de produits de la mer (forcément). j’étais plutôt en itinérance et autonomie donc à part quelques repas (dont ceux partagés avec la famille qui m’avait hébergée) j’ai surtout mangé du pain, du fromage, des fruits (les bananes des fajas… je m’en souviens encore :)).
Par contre l’influence des USA est grande (beaucoup d’habitants sont partis vivre là-bas) donc les hamburgers ont leur place dans les snacks proposés dans les cafés. Mais il y a toujours moyen de se faire une soupe, une omelette…
Je vous souhaite un beau voyage rempli de magie. J’ai les yeux qui brillent en y repensant. Un merveilleux peuple, de merveilleuses îles.