Escapade malouine et gourmande : un régal !
Cette fin de semaine, j’étais partie à St Malo pour les Journées annuelles de l‘AFDN, l’association française des diététiciens-nutritionnistes (dont je ne partage pas toutes les idées quand elles sont trop rigoureusement diététiques). Deux jours de conférences et d’échanges sur différents thèmes ayant trait à l’alimentation et à la prise en charge de différentes pathologies. Tout cela teinté en partie cette année d’une orientation maritime (poisson, algues, …) en accord avec le lieu.
Je reviendrai prochainement sur des éléments des conférences qui pourraient vous intéresser. Le but, c’était aussi de prolonger par un week-end maritime et gourmand à St Malo et Cancale, lieux que nous aimons beaucoup (j’ai constaté avec amusement qu’on avait déjà fait ce voyage en 2008 et 2010).
Autant les deux jours de séminaire ne furent pas d’un grand intérêt gustatif (« panier repas » avec salade de riz ou sandwich insipides), à l’exception de plaisants petits déjeuners café-tartines très matinaux en terrasse (avec beurre Bordier bien sûr puisqu’il est malouin !),
autant nous nous sommes largement rattrapés les jours suivants !
Première étape : le restaurant Le Cambusier à St Malo. Inconnu de moi jusqu’à l’éloge de Francois-Régis Gaudry dans son émission « On va déguster » le dimanche précédent sur France Inter. Je suis souvent en accord avec ses préférences gastronomiques et j’ai donc décidé de lui faire confiance, ravie que le hasard du calendrier me permette de tester sans tarder une de ses adresses hors Paris. C’est un lieu charmant par son décor, son accueil et aussi sa cuisine. Je me suis régalée de bout en bout avec un délicat tartare de thon au soja avec une écume d’huitre, un 1/2 homard breton à l’estragon (c’est la pleine saison de cette merveille des mers), une tarte au citron acidulée et onctueuse avec une « vinaigrette » citron-vanille.
Deuxième étape : retour à la Table de Breizh, qu’on avait découvert avec délice en 2010 alors qu’elle venait d’ouvrir sous la houlette d’un chef japonais. C’est un restaurant qui se positionne maintenant assez luxueusement. C’était menu imposé « Image du Japon et de la Bretagne » en deux versions, on a pris la plus « raisonnable » (quantitativement et financièrement) qui consistait en 5 plats dont le total n’a pas pesé sur l’estomac (tant mieux selon moi mais certains préféreraient sans doute des portions plus copieuses…).
C’était fin, délicat, raffiné, original*, des plats tous merveilleux et un chef très minutieux comme le sont souvent les Japonais. Une soupe d’oignons avec huitre, du bar et du homard de Chausey (qui a permis une belle discussion gourmande avec nos voisines du cru), du lapereau confit, du poulet, du foie gras et un dessert à la hauteur du reste. C’est beaucoup beaucoup mieux que de nombreux restaurants parisiens à la mode, voire étoilés… Le menu est ici (signalétique coquillage)
Troisième étape : Le Coquillage, l’antre du grand chef Olivier Roellinger (il supervise le lieu depuis qu’il a fermé son restaurant 3 étoiles). Il y a un menu « Grand Choix de la Baie »dans lequel selon l’appétit on peut choisir entrée-plat-dessert ou « seulement » plat-dessert car il est important de se garder une place notable pour profiter de la très généreuse roulante des desserts. Je me suis régalée de plats merveilleusement parfumés (une « lotte translucide, huile d’agrumes, fleur du soleil et pousses de printemps », un « blanc de barbue, jus d’herbes de l’estran, huile d’olive de Fulvio et wakamé malouin ») car ce grand chef est vraiment le roi des épices.
Sans oublier quelques desserts de la roulante bien chargée : mes envies se sont tournées surtout vers des fruits : fraises et glace au fromage blanc, salade exotique, verrine de rhubarbe et mascarpone et, incontournable, une petite part du mille-feuilles absolument délicieux (alors que je n’en suis habituellement pas très fan).
Pendant ces quelques jours, il y a eu aussi du far aux pruneaux, des crevettes, des langoustines, des huîtres, des crêpes, de bons vins, beaucoup de contemplation de la mer dans toutes ses nuances et ses humeurs et, absolument partout (commerces, taxis, hôtels, restaurants, bars, …), la merveilleuse gentillesse et bonne humeur des Malouins.
Tellement bon et frais qu’il ne faut surtout rien ajouter !
Bon, pourquoi est-je que je vous raconte tout ça ? Pas seulement pour vous faire saliver ! Vous vous rappelez que je vous dis de temps en temps qu’il ne faut pas accuser le restaurant (ou les vacances gastronomiques) de faire grossir. Expériences à l’appui. Je me suis fait ainsi plaisir sans restriction, j’ai mangé ce dont j’avais envie, je ne me suis pas privée de mets sucrés ni de pain, j’ai bu du vin. Conclusion sur la balance (qui m’est utile pour ce type d’expériences) : pas la moindre variation de poids ! Et je vous promets que je n’ai pas un métabolisme d’athlète !
La clé : ne pas chercher à tout goûter sous prétexte qu’on est dans un lieu inhabituel, écouter ses envies pour se faire plaisir, savourer avec attention pour ne pas être frustré (e) et réguler après un éventuel repas trop copieux en attendant le retour de la faim.
Et vous, vous faites comment quand vous êtes en week-end loin de chez vous ?
Le Cambusier, 6 rue des Cordiers, St Malo, 02 99 20 18 42
La Table de Breizh, 7 quai Thomas, Cancale, 02 99 89 56 46
Le Coquillage, Château Richeux, Le Buot, St Méloir des Ondes, 02 99 89 64 76.
Langoustiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnesss !!!!!
*bavvve*
(Erm…oui non pardon XD )
C’est magnifique cela donne vraiment envie. Ce qui m’a étonné c’est que dans une conférence autour de la diététique il n’y ait pas eu plus d’attention sur ce que vous mangiez 🙂
Difficile de ne pas saliver. Quelles merveilles ! Vous vous êtes effectivement joliment rattrapée après les paniers-repas ! Merci pour ces belles photos qui nous font voyager et rêver.
J’ai envie d’aller vers là-bas cet été!!
Pour ma part les weekend & vacances sont la plupart du temps planifiées en pensant aux repas que l’on va pouvoir y faire, que ce soit au restaurant ou à la maison. Ce n’est pas forcement dans toutes les conversations, mais j’avoue que je ne peux m’empêcher de penser à l’aligot si je vais en Aveyron, aux multiples légumes du soleil en Provence, aux petits vins de pays et merveilleux fromages que l’on trouve pratiquement dans toutes les régions. Et la charcuterie ! Ah !
Mince j’ai faim.
J’ai l’impression que le congrès de diététique n’était qu’un prétexte 🙂 J’aime aussi beaucoup ce coin et surtout Cancale et je connais aussi la table de breizh, ainsi que la chambre d’hôte et la crêperie qui vont avec. C’est génial de pouvoir manger dans un restaurant japonais de cette qualité au bord de la mer (et en France).
@daisy les langoustines de première fraîcheur, un délice !
@Sylvie bien d’accord avec vous, on attendrait plus d’attention aux repas dans un tel colloque (encore que toutes les diététiciennes n’aiment pas manger !) mais visiblement certaines se sont rattrapées en ville car on en a croisé beaucoup dans des lieux gourmands !
@Marie-Pierre merci beaucoup et j’espère que vous vous régalerez aussi à votre prochaine virée de bord de mer !
@Kika allez-y, le lieu est superbe ! Je suis un peu comme vous, le plaisir de manger fait partie des joies d’un voyage, sans faire pour autant des excès inconfortables…
@kitchenette pas un prétexte, j’y ai quand même trouvé de l’intérêt mais il est vrai que le lieu et le contenu comptent tous deux dans mon choix d’y aller. Je connais aussi la crêperie et les chambres du Breizh Café, on y a séjourné en 2010 (et aussi les crêperies de Tokyo, les premières…). Pour ma part, je ne qualifierai pas tout à fait la Table de Breizh de restaurant japonais, c’est plutôt français avec des touches (et une minutie, une délicatesse) japonaises. Un peu dans ce style, je vous conseille éventuellement le délicieux Miyabi à Sens.
Merci Ariane pour ce beau billet ! Je note le Cambusier qui me semble un délice ! les langoustines, quel régal !
@Anne-Sophie de rien, c’est un plaisir de partager !