Faut-il lire les étiquettes alimentaires ?
La question de l’étiquetage alimentaire revient souvent sur le devant de la scène. Les réglementations se succèdent. On cherche l’équilibre entre la volonté d’informer et le risque de noyer sous les informations plus ou moins lisibles. Alors, qu’en penser ? Faut-il lire les informations des étiquetages alimentaires ?
Selon moi, vous avez sans doute mieux à faire que devenir des spécialistes de la nutrition, capables de décortiquer toutes ces informations ! Vous n’allez pas non plus doubler le temps nécessaire pour faire vos courses en décryptant chaque emballage à la loupe.
Ce n’est pas une raison pour manger n’importe quoi bien sûr ! En fait, le meilleur moyen de ne pas avoir à lire les étiquettes, c’est d’abord d’acheter des produits bruts, naturels !
Pour ma part, bien sûr, je lis souvent les étiquettes par déformation professionnelle. Mais si je me penche sur mon comportement personnel, je constate que j’achète principalement des produits pas ou peu transformés : des légumes, des fruits, des pâtes, du riz, des céréales, du pain chez le boulanger, du poisson, de la viande, des oeufs, du fromage chez le fromager, du lait, du chocolat, du sucre, de la farine, … On peut s’intéresser à la provenance pour certains.
Ensuite, en cas de produits transformés, le plus simple est d’acheter régulièrement les mêmes produits qu’on a repérés comme satisfaisants en ayant lu une ou deux fois l’étiquette (cf critères ci-dessous). Ainsi, il m’arrive (quand même !) d’acheter par exemple des biscuits et je connais les 2-3 variétés qui me conviennent (avec du beurre et pas de l’huile de palme par exemple…).
Une étiquette plutôt rassurante, reste à vérifier si c’est satisfaisant au goût !
Enfin, quand on est sur le point d’acheter un produit non familier, je vous suggère quelques règles simples pour ne pas trop se prendre la tête :
– que la liste des ingrédients soit courte (6 ou 7 maximum). Sinon vous abandonnez !
– que les premiers ingrédients (ceux qui sont en quantité la plus importante) soient logiques pour l’aliment concerné : par exemple du poisson dans un plat à base de poisson, de la farine ou équivalent dans des gâteaux, …
– que vous connaissiez tous les ingrédients qui sont listés. Si vous voyez des noms plus ou moins barbares, laissez tomber.
Pour ma part, j’ajouterai de minimiser certains ingrédients/dénominations qui sont souvent le signe d’une volonté de privilégier un coût bas : l’huile de palme (cachée souvent derrière l’appellation huile végétale) ce qui disqualifie de nombreux produits, dont une célèbre pâte à tartiner, le sirop de glucose-fructose (ingrédient à base d’amidon de maïs ou de blé enrichi en fructose), ou qui dénotent un éloignement du naturel (une grande partie des additifs, colorants, conservateurs).
Un produit avec le sucre et l’huile comme premiers ingrédients, cela vous parait souhaitable ?!
Toutefois, il ne faut pas non plus devenir obsessionnel de la nourriture exemplaire. Faisons la différence entre notre alimentation quotidienne que l’on peut préférer saine et naturelle et certains aliments qui ne répondent pas vraiment aux principes évoqués ci-dessus mais qu’on peut avoir envie de consommer occasionnellement (parce qu’on les trouve bons bien sûr !).
Et vous, avez-vous des convictions, des usages ou des questions en matière d’informations alimentaires ?
Bonjour Ariane,
pour une fois, je ne suis pas d’accord avec vous ou plutôt, je ne suis pas d’accord avec le fait de ne pas « se prendre la tête » avec les étiquettes. Vous dites qu’il ne faut pas « se prendre la tête avec les étiquettes et pourtant vous nous expliquez comment ne pas justement acheter n’importe quoi. En revanche, je suis complètement d’accord sur le fait que le mieux est de ne pas manger de produits transformés.
Me concernant, je n’achète jamais, par goût, de plats tout faits et fuis les restau qui font du sous-vide. J’achète, comme vous, le poisson, le fromage et la viande chez les commerçants et je reçois les paniers de légumes et de fruits en direct des producteurs.
Ce n’est pas par peur de manger n’importe quoi (quoique), c’est par goût et concernant les paniers, je me dis que l’environnement est un problème à prendre en compte aussi dans notre mode de vie.
Merci pour vos débats.
Chère Ariane,
Je me permets de vous faire part d’une initiative dont je m’occupe et qui pourra certainement répondre à votre envie d’en savoir +.
Il s’agit de Shopwise.
Shopwise est une plateforme d’information sur les produits alimentaires pour les consommateurs.
Grâce à une application gratuite (iPhone et Android) vous pouvez en scannant le code barres savoir instantanément ce que contient le produit et savoir si c’est un bon produit ou pas.
Vous pouvez personnaliser vos critères, filtres, préciser une allergie … bref gagner du temps et vous appuyer sur un réseau de professionnels de la nutrition totalement indépendants !
J’espère que ce site http://www.shopwise.fr répondra à vos attentes.
Merci pour vos articles.
Frédéric.
j’achète très rarement des produits transformés, mieux vaut , à mon avis un bon plat de pâtes, qu’un plat cuisiné industriel,peu de gâteaux aussi, je les fais, mais la mamie achète parfois un pot de Nu—–a, en général il ne fait pas long feu chez mes grands ados… mais je lis les étiquettes surtout pour les provenances ou les pourcentages de produits(sauce tomate par exemple) , l’autre jour je voulais des asperges en conserve pour faire une quiche, j’ai consulté la provenance : de chine!!! je me suis dis que j’attendrai qu’il y en ait chez mon collègue maraicher
Moi je pense qu’il faut les lire c’est trop important !
@Anne-Sophie je ne crois pas vraiment que nous soyons en désaccord : en effet, pour résumer je dis :
– privilégions les produits bruts (et c’est ce qui permet de ne pas se prendre la tête),
– si on achète des produits transformés, achetons ceux que l’on connait, dont on a l’habitude,
– si on veut acheter un nouveau produit, on regarde l’étiquette avec quelques règles simples.
@Fred merci pour votre message, je connais cette appli mais je ne suis pas partante pour ce type de démarche sauf en effet pour les personnes qui doivent vraiment éviter des ingrédients pour raison d’allergie : il n’y a pas de raison de classer arbitrairement les aliments en bons et mauvais et je ne trouve pas vraiment plaisant de se balader avec son téléphone pour faire les courses… cf les principes listés ci-dessus
@isa bien d’accord avec vous pour le fait maison ! et ce qui est occasionnel, comme cette pâte à tartiner, comme je le dis en conclusion, ne pose pas de problème : ne diabolisons pas les aliments sinon on risque d’en renforcer l’envie. Et ces asperges auraient sûrement été bien moins bonnes que les fraîches. En attendant , une petite quiche aux poireaux ?!
finalement , j’ai fait une tarte à l’oignon!!!
@isa miam, c’est délicieux aussi !
Nous avons nos marchands préférés, en qui nous avons confiance – ceci pour les produits frais; mais nous regardons les provenances tout de même.
Mais il nous arrive aussi d’aller dans les grandes surfaces et là nous regardons bien les étiquettes. Malgré tout il nous arrive à faire des écarts ce qui n’est pas grave lorsque ça ne concerne pas le quotidien.
Il vaut mieux éviter des plats cuisinés industriellement !
Depuis ma première grossesse il y a 7 ans, mon alimentation a évolué et je me suis mise à lire attentivement les étiquettes. Je voulais transmettre du bon, du sain, du vrai. Peu à peu j’ai ainsi mis en place des repères, adopter une alimentation à base de produits non transformés. Reste le cas des sucreries : les bonbons sont occasionnels, mais le chocolat n’est parfois pas aussi pur que je le souhaiterai, quand à la pate N…. elle fait partie du quotidien même si je tente des diversions, mon fils y est accro !
@matchingpoints tout à fait d’accord avec vous
@familysol les produits non transformés, comme je le dis dans le billet, cela évite de passer trop de temps à lire les étiquettes ! ce qui est occasionnel n’est pas grave et quant au Nutella, il est vraiment bien implanté, difficile de l’éviter… vous pouvez peut-être ruser avec d’autres pâtes à tartiner ?!
Je lis souvent les étiquettes quand j’achète des produits transformés (c’est rare) surtout en ce qui concerne les colorants, les conservateurs et l’huile de palme.
@Julilie_atw cela semble une bonne pratique
Je lis les étiquettes par période, quand mon homme a une glycémie en hausse et ça nous fait du bien à tous les deux.
On a ansi découvert des produits vraiment trop dégueux, quand d’autres sont mieux que prévu (le ketchup Heinz light par exemple où il y a plein de tomates et pas d’huile de palme).
Mais là, sur ta photo, ce truc plein de sucre et d’huile de palme ressemble furieusement à du Nutella !! Horreur !
@Estellecalim l’important c’est en effet de ne pas être obsédés et si besoin de regarder de temps en temps. Bien vu pour la 2e photo, j’avais mis exprès par contraste un produit plutôt sain et un autre légèrement moins…