Gluten ou sans gluten, rien n’est simple !
Bon, vous avez lu (ou pas) les épisodes précédents. Vous avez un avis (ou pas) sur la question du gluten. Vous vous demandez peut-être pourquoi certains en font tout un plat ou au contraire vous trouvez que l’on ne prend pas ce sujet assez au sérieux. Je ne vais sans doute pas répondre à toutes vos questions sur ce vaste thème, je souhaite juste vous faire prendre conscience que le sujet est vraiment complexe et peut-être vous amener à réfléchir un peu sur votre relation à certains aliments.
D’abord, voilà un petit schéma pour résumer la situation et vous montrer :
– que les choses ne sont pas tout blanc ou tout noir mais qu’il y a quelques nuances de gris… comme le disait aussi Florence mercredi,
– que cette situation est due à de multiples facteurs.
Le gluten c’est quoi ?
C’est une protéine contenue dans le blé, le seigle, l’orge, l’avoine. Récemment, on a dit que l’avoine était toléré par les personnes intolérantes au gluten. On peut se demander si c’est encore un coup du Dr D. pour vendre son son d’avoine ! (je suis mauvaise langue, en fait, ce n’est pas le même type de protéine !).
A l’une des extrémités du schéma, il y a l’intolérance au gluten ou maladie coeliaque : le fait de manger des aliments contenant du gluten attaque les villosités de la paroi de l’intestin et cela crée douleurs, fatigue, perte de poids, … Cela arrive souvent dès l’enfance mais aussi potentiellement vers 40 ou 50 ans. Si on a des présomptions d’avoir cette intolérance, il faut vraiment faire des examens sanguins pour le vérifier plutôt que de décider seul(e) d’arrêter le gluten.
Lors d’une excellente émission « Service Public » sur France Inter il y a quelques mois, le professeur Yorham Bouhnik, chef du service de gastro-entérologie à l’hopital Beaujon disait qu’on constate maintenant qu’il y a différents degrés de maladie coeliaque, avec différents symptômes, mais qu’en l’absence de diagnostic avéré, « arrêter le gluten est abusif ». Il a vraiment insisté sur la nécessité de dépister d’abord si on pense détecter des symptômes et surtout de ne pas arrêter le gluten de soi-même car ensuite le diagnostic ne sera plus possible, ou vraiment compliqué. Et on risque alors peut-être de se priver à vie du gluten sans bonne raison…
Si vous avez cette intolérance avérée, cela vous prive de certains aliments de base et cela vous oblige à cuisiner le plus souvent (ce qui n’est pas forcement à regretter…) car beaucoup de produits industriels peuvent contenir du gluten. Mais vous avez à votre disposition le riz et la farine de riz, le maïs (et donc la maizena et la polenta), la pomme de terre, le sarrasin (non panifiable mais qui fait de délicieuses crêpes), la farine de pois chiches, … Et grâce à internet, on peut maintenant avoir accès à une multitude d’idées de recettes et de conseils pratiques.
Une des choses les plus compliquées est aussi de sortir au restaurant. On commence à trouver des infos, des lieux spécialisés. Il y a aussi le très utile site et les actions de l’AFDIAG, l’Association Française des Intolérants au Gluten.
A l’autre extrémité, il y a des personnes, comme moi, qui n’ont pas d’inconfort lié au gluten ou à d’autres aliments et qui mangent de tout. Elles sont libres de supprimer des catégories d’aliments mais elles ont intérêt à y réfléchir, à se demander pourquoi elles le font, à rééquIlibrer avec autre chose si elles éliminent une catégorie entière, ….
Mais je vous disais que la situation n’est pas binaire et, entre ces deux extrêmes, il y a toutes sortes de perceptions qui font que beaucoup de personnes, visiblement de plus en plus, ressentent des inconforts permanents ou occasionnels, intenses ou légers. Les causes sont multiples et complexes :
L’évolution du gluten des aliments
Comme le disait Roland Feuillas dans le billet d’hier, le gluten, par exemple dans les farines qui servent à faire le pain, a largement évolué, est de plus en plus raffiné, est de plus en plus présent. Puis le pain n’est pas forcément le même qu’il y a 50 ans. Cela, il n’est pas certain que notre organisme soit prêt à le supporter… Et le fait qu’on ait une alimentation de plus industrialisée avec souvent la présence de gluten crée peut-être une sorte de saturation…?
Les autres sources d’inconfort
De très nombreuses personnes souffrent d’inconfort intestinal, de mal au ventre, de ballonnements, de digestion difficile. Jusqu’à il y a peu de temps, leur médecin, voire le gastro-entérologue n’y voyait aucune raison physiologique et on a qualifié ces symptômes de « syndrome de l’intestin irritable », de « colopathie fonctionnelle », … Certains attribuaient cela au seul stress, laissant parfois les patients désemparés, agacés, perplexes. Des recherches, notamment australiennes, ont montré qu’il y a bien certains composants de notre alimentation que nous avons, pour certains d’entre nous, du mal à digérer. Le gluten en fait partie. Mais ne mettons pas tout sur son dos ! Il y a des tas d’autres composants, et on les regroupe sous l’acronyme « FODMAPS » dont je vous reparlerai plus en détail.
FODMAP, ce terme mystérieux, cela signifie de façon barbare, retenez votre souffle : « Fermentable Oligo-Di-Monosaccharides and Polyols » en anglais ou alors « Fermentescibles Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides & Polyols. Cela recouvre toutes sortes de molécules présentes dans de nombreux aliments, notamment par exemple (de façon non exhaustive) :
– le fructose de certains fruits (pomme, poire, …) et présent dans de nombreuses boissons et produits transformés,
– les fructanes présents dans les oignons, l’ail (en quantité), certains légumes,
– les polyols qu’on trouve dans de nombreux produits « sans sucre »: chewin gum, bonbons, …
Chez certaines personnes, certaines de ces molécules sont mal digérées et fermentent dans le système digestif créant un inconfort plus ou moins intense. Parmi tous ces produits, ceux que l’on tolère plus ou moins sont très variables selon chaque personne. Il n’est donc pas question d’éliminer « sauvagement » tel ou tel aliment mais de mener éventuellement une observation attentive puis éventuellement de faire l’expérience d’une période où l’on arrête un aliment suspecté.
Le système intestinal et le microbiote
Notre organisme aussi joue un rôle bien sûr. Notre système digestif, qu’on appelle maintenant le « deuxième cerveau » est d’une immense complexité, encore partiellement méconnue. Et il englobe ce qu’on appelle le microbiote, qu’on nommait avant la « flore intestinale ». Un monde microscopique, très peuplé (des milliards de bactéries), pas encore très bien connu non plus et propre à chacun. La tolérance plus ou moins grande de notre système digestif aux aliments, elle peut être due à de multiples facteurs, qui vont de la façon dont la mère a accouché (la césarienne joue un rôle) à la prise d’antibiotiques en passant par l’alimentation, …
Si vous voulez explorer un peu ce monde mystérieux, vous pouvez notamment écouter La Tête au Carré justement sur France Inter cette semaine.
L’interaction entre l’alimentation et le système digestif de chacun est complexe et unique !
Les habitudes alimentaires
Parfois, par facilité, on va incriminer tel ou tel composant car cela parait simple de l’éviter. Mais quelquefois il serait plus utile et adapté de prendre du recul sur ses habitudes alimentaires. Est-ce qu’on a une alimentation très riche qu’on digère mal, est-ce qu’on manque de fibres facilitant le transit, est-ce qu’on mange à toute vitesse sans beaucoup mâcher rendant la digestion pénible, est-ce qu’on mange en quantité exagérée et qu’on sort de table en se sentant plus que rassasié… ? N’est-ce pas tout cela qu’il faudrait regarder de plus près ?Je me suis ainsi amusée (si on peut dire) de ce dialogue entendu entre deux jeunes femmes au Café Pinson :
L’une : « j’ai arrêté le gluten parce que quand je mangeais beaucoup de pain, j’avais mal au ventre ! »
Réponse de l’autre : « mais si tu manges beaucoup de pain sans gluten, tu auras probablement mal
au ventre aussi ! »
Il m’est ainsi arrivé de recevoir des personnes qui se plaignaient d’avoir mal au ventre après avoir avalé une baguette de pain entière à toute vitesse… En réapprenant à manger doucement et en quantité adaptée, le mal de ventre a disparu…
La psychologie
Il y a des personnes qui décident du jour au lendemain de se priver des aliments sources de gluten et qui tout à coup se sentent tellement mieux… Est-ce que ce ne serait pas leur tête plutôt que leur corps qui leur dirait cela ? Alors qu’elles ont mangé du pain, des pâtes, des biscuits pendant des années sans aucun inconfort. Que sont leurs motivations ? Comme le dit Florence, c’est parfois reprendre une forme de maîtrise. Comme l’a évoqué Gérard Apfeldorfer dans un très intéressant article de Psychologies, la distance de plus en plus grande avec les composants de notre alimentation, la méconnaissance des modes de fabrication, les inquiétudes générées par ce côté abstrait (cf la récente « crise des lasagnes ») génèrent des peurs et nourrissent cette envie de maîtrise.
Pour certaines autres personnes, c’est probablement l’attirance pour une mode qui va passer plus ou moins vite, être remplacée par une autre. Mais elles peuvent parfois être influencées par les tendances venues des Etats-Unis et propagées par quelques vedettes. Mais aux Etats-Unis, se sent-on mieux parce qu’on a arrêté le gluten ou parce qu’on a arrêté la junkfood ?
Alors bien sûr cette tendance participe à une meilleurs prise en compte de la maladie, notamment par les industriels qui ont vite flairé une tendance potentiellement rémunératrice. Mais a-t-on vraiment envie d’être la « victime » crédule de leurs argumentaires commerciaux ?
Cela peut bien sûr faciliter la vie des intolérants. Mais ce qui m’agace, c’est que cela semble banaliser la vraie souffrance des personnes qui ont une intolérance au gluten (ou maladie coeliaque) diagnostiquée et qui rêvent peut-être, elles, de pouvoir manger autrement. Quand la part de mode sera passée, ces personnes vont continuer à souffrir, pensera-t-on moins à elles alors ?
En fait, si vous devez retenir une chose, c’est vraiment que chaque personne est unique et devrait, plutôt que prendre des décisions basées sur des discours généraux, surtout apprendre à s’écouter et bien se connaître, et faire appel à des professionnels compétents et des examens adaptés si besoin.
Visuels © jas et © ivolodina – Fotolia.com (le schéma du haut est de moi)
Bonjour,
Je viens de découvrir votre blog, et je voudrais demander s’il y a, à l’heure actuelle, des tests prouvant une intolérance au gluten (hors maladie cœliaque) ? Est-il possible de prouver cela médicalement?
J’ai passé tous les tests il y a 3 ans, y compris une biopsie intestinale, qui se sont révélés négatifs. J’étais alors complètement perdue et on m’annonce a l’époque que j’ai le syndrome de l’intestin irritable. Je remets en question mon alimentation, évite tous les aliments « à risques » trouvés sur internet, j’arrête même les boissons gazeuses bourrées d’aspartame. Au bout d’un an, rien ne change…
Pour d’autres raisons je prends rendez-vous chez un allergologue qui finit par me convaincre après deux rdv d’arrêter le gluten et les produits laitiers pendant au moins 6 mois. Cela fait plus d’un an maintenant que je suis complètement sans gluten, et tous mes problèmes ont fini par disparaitre dès les 3 premiers mois. Oubliés les aphtes buccaux récurrents qui me faisaient souffrir, et surtout tous ces problèmes digestifs que personne n’arrivaient à expliquer, même pas les gastro-entérologues du si réputé service de l’Hôpital St Antoine à Paris. Il m’est arrivé de faire des écarts, et les aphtes reviennent.
Je précise que le stress a été définitivement éliminé de la liste des possibles facteurs. J’ai récemment changé de pays, de travail, et tout cela a généré évidemment un stress supplémentaire, mais aucun trouble digestif…
Je pense qu’il y a énormément de personnes dans mon cas, qui ont fait tous les tests et qui se retrouvent désemparées. Eliminer le gluten de son alimentation est extrêmement difficile en France, surtout lorsqu’on est habitué à manger au restaurant ou manger sur le pouce au déjeuner. On ne peut pas l’éliminer par facilité.
Je doute qu’il y ait des gens qui l’éliminent sérieusement par effet de mode, ou cela ne dure pas longtemps. Arrêter de manger du pain ne signifie pas arrêter le gluten.
J’ai passé 24 ans sans problème de santé, et l’idée d’une intolérance alimentaire à un produit que j’ai toujours consommé en quantité me paraissait absurde. Pourtant ma vie a changé et j’ai du m’adapter. Certaines allergies apparaissent très tard, pourquoi pas les intolérances alimentaires?
Dernière chose, je précise que mon taux de fer dans le sang était au ras des pâquerettes il y a quelques années, et que les médicaments n’ont rien changé. Mes analyses sanguines sont désormais tout à fait correctes puisque mon organisme assimile maintenant normalement ce que je mange.
Je reviens sur ma question d’origine, est-il possible pour les intolérants non coeliaques de prouver médicalement leur trouble? Apparemment cela est nécessaire pour être pris au sérieux en France.
Merci pour cet article, que je trouve très bien fait, sans doute le meilleur article sur le sujet depuis cet emballement médiatique.
Tout est question de nuance, il ne faut en effet pas stigmatiser les gens qui veulent reprendre le contrôle de leur assiette.. mais à eux aussi de comprendre que quand on se tape 3 pizzas d’affilée, forcément on ne se sent pas très bien… gluten ou pas.
J’avais écrit la dessus il n’y a pas si longtemps: http://maviesansgluten.over-blog.com/article-testez-le-regime-sans-gluten-et-devenez-sportive-mince-belle-intelligente-et-mieux-payee-au-trav-115166507.html
Pour répondre à Marie, non a ce jour, pas de test pour les intolérants non coeliaques, dont je fais partie. Le test c’est le quotidien, si ça va mieux.. c’est que c’était ça. Pas facile à faire admettre aux médecins!!
Pour ceux que ça rend malade, il est normal d’arrêter le gluten. Pour les autres, je comprends pas très bien. Je ne me rendais même pas compte que certaines personnes arrêtaient le gluten comme on arrête de manger de la viande. Si ça ne cause aucun inconfort, quel est l’intérêt?
Bonsoir,
Tu me rassure Marie. Je n’osais rien mettre sur ce blog de peur de passer pour une idiote qui suit une mode. Vous n’êtes pas tendre avec ceux ou celle qui n’ont pas la maladie céliaque.
Depuis toute petite j’ai toujours pris des médicaments pour la diarrhée mais sans plus, puis en vieillissant j’ai cru que j’étais allergique à la levure et de moi-même sans rien connaitre au gluten, j’ai réduit le pain et les produits à base de levure comme les pizzas. Je me sentais mieux. Puis tout c’est dégradé : toujours des diarrhées, de l’exéma, des grandes fatigues, je me levais le matin fatiguée et un tas d’autres choses qui n’allaient pas. Un jour, il y a 4 ou 5 ans, ma fille a entendu une émission de radio sur le gluten qui décrivait la plupart des symptômes que dont je lui parlais sans cesse. J’en ai parlé à mon médecin qui m’a fait une prise de sang (elle s’est révélée négative) mais il m’a dit faites un test, « supprimez le et si c’est ça vous devriez avoir une amélioration quasi instantanée ». J’ai donc fait des recherches sur internet pour savoir ce que c’était et je l’ai éliminé : 2 ou 3 jours après, j’ai eu l’impression de revivre. Plus de fatigue, mon exéma a diminué et surtout, je n’ai jamais eu d’aussi « belles selles ». Je n’ai jamais fait la biopsie car ça me fait un peu peur. En effet on m’a dit qu’il faudrait que je remange du gluten pendant 6 mois avant de la faire. Je vais très bien comme ça mais je deviens de plus en plus sensible.
Avant, je me permettais des écarts de temps en temps mais je le supporte de moins en moins. Et si jamais je suis dans l’impossibilité de de faire un régime strict pendant plusieurs jours, il me faut au moins une semaine pour m’en remettre.
Très intéressante cette série d’articles sur le gluten… J’aimerais bien lire le même genre sur les produits laitiers : c’est un peu moins médiatique mais je vois plein de personnes arrêter autour de moi, tous les produits laitiers ou seulement certains, avec de vraies différences sur leur santé ou rien de vraiment concluant, ou pour tester quelque chose parce qu’elles ne sont pas en forme et qu’on leur a dit que… Je ne sais pas ce qu’il en est réellement.
Mais comme pour le gluten, ce que je trouve positif, ce sont les gens qui cherchent à se sentir mieux en réfléchissant à ce qu’ils mangent, en expérimentant, plutôt que de simplement rajouter des compléments alimentaires ou se faire prescrire de l’allopathie pour des traitements symptomatiques sans jamais chercher plus loin…
@marie tout cela est complexe comme j’ai essayé de l’expliquer et les médecins ne sont pas toujours très bien informés. A ma connaissance, il n’y a pas de test scientifique concernant les FODMAPS que j’évoque brièvement mais le mieux pour s’assurer d’une cause possible est de tester les évictions vraiment une par une pour ne pas se priver d’un aliment sans raison.
@Julie c’est un peu rapide de dire « quel intérêt », j’ai essayé d’évoquer (et Florence dans son interview) les possibles bénéfices psychologiques. Il ne faut pas condamner mais essayer de comprendre.
@Nicole je n’ai pas l’impression de prendre qui que ce soit pour une idiote, j’ai voulu montrer que le sujet est complexe et multifactoriel et je voudrais que les personnes prennent des décisions sur la base d’expériences précises et de recul sur leur comportement et leurs choix plutôt que précipitamment. En tout cas, tant que l’on ne se sent pas bien physiquement, il faut continuer à chercher les causes mais comme je le dis, elles peuvent être multiples, ne condamnons pas le gluten !
@noukapi merci beaucoup, c’est vraiment gentil et bravo pour votre billet très sensé ! Les trois pizzas dont vous parlez, c’est exactement ce que je mets sous le chapitre « habitudes alimentaires » qui peuvent être à interroger…
@Milky merci. J’ai déjà fait le même type de billets sur le lait :
– expérience perso : https://www.arianegrumbach.com/archive/2011/10/16/j-ai-teste-pour-vous-la-vie-sans-lait.html
– billet de réflexion : https://www.arianegrumbach.com/archive/2011/10/24/parlons-encore-un-peu-du-lait.html
Et en effet, le but de ces billets, c’est d’amener les personnes à prendre du recul sur leur alimentation plutôt que des décisions irraisonnées
Article très intéressant!!
je voudrais vous faire part de mon expérience: j’ai consulté un acupuncteur pr me soulager des douleurs créées par l’arthrose, celui-ci me conseille fortement d’arrêter le gluten et les produits laitiers, bien que mon alimentation soit essentiellement bio y compris mon pain quotidien, je le fais pdt 3 mois, c’est difficile et coûteux comme vous le soulignez et je n’ai vu aucune différence sur mon état général et mon arthrose, aussi j’ai arrêté le « sans gluten » et ss lait (je n’en suis pas du tout une grande consommatrice)
Une amie qui avait été gravement malade (cancer du sein) tentée par mon expérience, élimine gluten et lait de vache, après 3 mois, elle se sent moins gonflée et elle ne souffre plus de colopathie, elle se sent moins fatiguée. 2 expériences différentes
Merci pour votre étude , je vais lire celle du lait!
Merci encore pour vos articles ! Merci de mettre de la mesure et du bon sens !
J’ai trouvé ça sur un forum également très intéressant sur le microbiote et qui vient encore mieux complété l’émission de la tête au carré :
http://www.rts.ch/emissions/36-9/4499520-microbiote-ces-bacteries-qui-nous-gouvernent.html
Qu’en dites-vous ?
@Hannah merci pour votre témoignage qui montre que chaque personne est différentes. Mais je conseillerais quand on veut faire l’expérience d’arrêter un aliment ou un composant de le faire unitairement pour être sûr le cas échéant d’identifier la cause : si on arrête le gluten et le lait et que son état s’améliore, faut-il incriminer le gluten ou le lait ?!
@Pascale merci beaucoup de votre intérêt et merci pour le lien. Je reviendrai sans doute sur le sujet du microbiote, suite à un colloque auquel j’ai assisté récemment
Ça me rend malade d’entendre que certaines personnes arrêtent le gluten par effet de mode.
Depuis quelque mois j’avais des douleurs atroces
Aux intestins et une grande fatigue le matin au reveil
Surtout les lendemains de soirée pizzas entre amis !
Après avoir consulté on m’a suggère d’arrêter le gluten une semaine, je me suis sentie revivre. Quelques temps après j’ai mangé quelques miettes de pain qui restaient sur la table. Je peux vous dire que j’ai passé un sale quart d’heure.
J’ai fait une prise de sang qui s’est revélé négative quand a la maladie de cœliaque. Tant mieux mais il demeure néanmoins que je ne peux plus manger de pain ou de pizza et c’est très dure à vivre. Alors qu’on arrête de dire que c’est un effet de mode !
Bonjour,
Je n’ai pas encore pris le temps de lire tout votre article et vos commentaire en détail, mais je voulais juste mettre ce commentaire pour dire qu’il existe des tests.
Le premier se fait un peu difficilement, puisque le laboratoire est aux Etats Unis. Nous l’avons fait pour notre fils quand il avait 2 ans et demi. Il s’agissait de collecter ses selles, de les congeler (oui!) et de les envoyer par transporteur aux Etats Unis (ça n’a pas été une mince affaire, avec retard du colis, qui devait arriver dans les 48 heures max). Donc le test se fait sur les matières fécales.
Pour notre fille, nous avons ensuite trouvé plus simple. Un test urinaire qui détecte les peptides dans les urines, qui se fait dans un laboratoire parisien (mais d’autres le font), et qui est à renvoyer par la poste. Deux fois moins cher.
Ces tests sont peu connus et il nous a été difficile à l’époque d’en vérifier la fiabilité (juste par des témoignages sur des forums), mais il était hors de question pour nous de faire une biopsie sur un enfant de 2 ans, qui avait des diarrhées 6 à 7 fois par jour, et d’autres symptômes évoquant le gluten (mais prise de sang négative). Arrêt du gluten = arrêt des diarrhées dans les 10 jours, puis apparition du langage au bout d’un mois. Personnellement j’ai souffert de pas mal de symptômes depuis petite, du coup j’ai arrêté aussi, et depuis je revis. (j’avais aussi fait le test urinaire, positif).
bonsoir
nous avons aussi fait ces tests qui étaient négatifs. Nous avons quand même testé le sans gluten et sans lait et en 1 semaine les symptômes se sont améliorés. Idem pour la communication: échange et paroles sont revenus! Comme me l’a dit l’allergologue: un positif est sûr, un négatif ne l’est pas !
Merci pour votre témoignage un positif est sur un négatif ne l’est pas ça m’aide beaucoup !
Bonjour,
Article très intéressant et je suis à 400% d’accord avec vous! Le seul « avantage » que je vois, de cette « mode » sans gluten, pour les personnes qui sont intolérantes réelles (diagnostiquées ou montrées par expérience d’un temps sans gluten) c’est que de nombreux sites, livres, magazines donnent des recettes pour manger sans gluten, que certains produits sont désormais affichés sans gluten, plus facile à toruver…
Ceci dit je n’en sais rien, pour celles et ceux qui sont intolérantes est ce que cette mise en lumière vous a aidé ? Plus d’accessibilité aux produits, plus de choix, moins de soucis au resto…?
Je file lire l’article sur le lait!
A+
Karine
Merci pour votre témoignage.
Ou puis je me faire tester « moins cher » à Paris.
je suis diagnostiqué depuis 1 an, colon irritable par mon gastro qui m’a enjoint à prendre des anti-spasmodiques.
J’ai arrêté le gluten et ça va beaucoup mieux j’ai du arrêter le riz aussi.
Merci Ariane pour cet article, et surtout merci pour les sites ou je vais pouvoir me renseigner enfin des choses concrètes.
Je suis diagnostiqué colon irritable depuis 1 an, j’ai arrêté le gluten et le riz il y a 3 mois et ça va beaucoup mieux. Et pourtant j’aimerai bien qu’un vrai diagnostic soit poser il m’arrive encore d’avoir mal le temps de découvrir les Aliments fautifs (la bière par exemple).
J’entends les raisons psychologiques ou d’effet de mode qui peuvent justifier l’engouement du sans gluten. Mais ça fait tellement mal quant on est intolérant que je refuse de comprendre.
Ceci dit cet article est vraiment bien fait et va tourner sur la blogosphère.
Christiane
@Evelyne @Marie merci pour vos témoignages et vos précisions
@Evelyne ce n’est pas parce que vous avez une vraie intolérance à respecter qu’il n’existe pas d’autres personnes qui le font pour d’autres raisons, c’est ce que j’ai essayé d’expliquer…
@christ126 merci de votre intérêt et c’est exactement cela qui m’agace : se priver de gluten sans raison est banaliser en quelque sorte la souffrance des autres
@Karine merci beaucoup de votre intérêt et en effet, les marques s’y mettent mais le mieux n’est-il pas de cuisiner le plus souvent possible ?
Oui, il existe un test pour les intolérances. Ce teste examine si vous êtes intolérante à 220 aliments. Peut-être êtes-vous intolérante au blé, comme moi, ce qui expliquerait que le régime sans gluten vous convienne parfaitement. Peu de labos à Paris font ce test. Je suis allée au laboratoire Zamaria, dans le 16e et ça m’a aidée de savoir à quels aliments j’étais intolérante. Bien à vous, Ermeline
Bonjour,
J’aime beaucoup cet article, tout en nuances et cherchant à rétablir une opinion sensible à la somme d’infos sur le sujet! Bravo!
Pour ma part, je tends de plus en plus à penser que l’alimentation est une activité très personnelle et que c’est à chacun de trouver son « style » en toute liberté et sans autres influences que ses propres expériences… Et pourquoi pas s’enrichir en découvrant celles des autres pour élargir et peaufiner son alimentation !
Je me suis aussi posé la question du gluten après une longue période d’ennuis digestifs, mais pour moi, impossible de renoncer complètement à tout un pan de mon alimentation sur une simple supposition! J’ai remarqué que je ne supportais pas bien la pizza, mais si elle est préparée avec une pâte en fermentation lente je la digère mieux. C’est pourquoi je me suis mise à faire mon pain moi-même en ajoutant à la levure du levain en poudre, je sais que cela ne vaut pas une vraie fermentation au levain, car comme beaucoup je n’ai pas le temps…j’utilise bêtement une MAP!! Et je mange mon pain au moins 12h après la cuisson, il rassasie plus et je le digère beaucoup mieux!! Une piste à suivre pour celles qui ont des ennuis de digestion avec le pain, peut-être que le pain trop frais d’une boulangerie industrielle n’est plus adapté à notre organisme…Dans le temps les familles cuisaient leur pain une fois par semaine! Peut-être aussi que le gluten de farines issues de céréales cultivées de manière intensive n’est plus adapté au corps humain? Peut-être que cette histoire de gluten qui taraude tant de personnes sensibles aux polémiques alimentaires est juste une conséquence de l’industrie agro-alimentaire et de nos nouveaux modes de vie? Alors je crois qu’avant de bannir de notre alimentation ces céréales qui ont fait notre pain quotidien durant des millénaires, il faudrait s’informer auprès de toutes les sources possibles et faire soi-même l’expérience avec peut-être un retour à une alimentation plus sobre, en recherchant de bons produits faits avec amour!!
En espérant que ma contribution vous aura un peu inspirés ;))
@Sabrina merci de votre commentaire, si vous lisez/avez lu tout ce que j’ai écrit sur le gluten (dont les interviews) et le pain (amis il reste beaucoup à dire sur le sujet), je suis d’accord, c’est une des raisons dont je parle aussi : toutes les étapes de la fabrication du pain ont changé et sont très certainement en partie responsables des problèmes de digestion actuels. J’aimerais ainsi pouvoir répertorier les fabricants de « bon pain » mais c’est bien compliqué et c’est sans doute à chacun de faire ses recherches et essais.
Je trouve l’argument « le gluten a évolué » un peu étrange. Le blé n’est pas un aliment très « trafiqué ». Il n’y a pas de blé OGM et souvent les agriculteurs resèment leur récolte. Au contraire on a beaucoup sélectionné et hybridé tous les fruits et les légumes qui sont par exemple de plus en plus sucrés; par exemple je me rappelle que quand j’étais petite les pamplemousses avaient une chair jaune très acide, à tel point qu’on ajoutait souvent un peu de sucre pour les consommer. Ainsi l’injonction « 5 fruits et légumes » par jour est peut être la cause de certains problèmes digestifs, parce que certaines personnes supportent mal l’excès de fructose et mangent trop de fruits croyant bien faire ?
Pourtant personne ne propose d’arrêter complètement de manger des fruits pour autant ?
@nathalie désolée de vous détromper mais le blé a subi beaucoup d’évolutions pour le standardiser et le rendre plus résistant et les autres étapes de la fabrication du pain ont beaucoup évolué aussi, je compte revenir sur le sujet. Ce sont des causes d’une moindre digestibilité. Par ailleurs, certains inconforts sont liés à la quantité et/ou la vitesse digestion et pas toujours à l’aliment en soi.
Merci de ces précisions. Je serais intéressée par un billet sur les fodmaps. La liste des aliments à éviter est incroyablement longue. J’ai retenu qu’on avait droit à viande/poisson.oeufs + riz/pomme de terre. Ca paraît très très déséquilibré mais testé sur quelques jours je me sens nettement mieux…
@nathalie pour ma part, j’adapte les tests à chaque personne. Mais si le sujet vous intéresse, un livre vient de paraitre (je ne l’ai pas lu).