Je vois à manger, je mange…
Avez-vous remarqué que souvent, dans un petit déjeuner de boulot riche en viennoiseries, dans un pot amical ou professionnel, dans un cocktail, beaucoup de personnes mangent alors qu’en fait, elles n’ont pas vraiment faim, que ce ne sont pas forcément leurs aliments préférés. Pourquoi ?
Cette envie de manger face à la présence d’aliments peut avoir plusieurs raisons et je ne suis sans doute pas exhaustive :
– on est déconnecté(e) de ses sensations de faim et de rassasiement, on ne sait plus trop les distinguer ou on ne les écoute pas. Du coup, on est sensible à des signaux extérieurs et on agit par une sorte de réflexe : à la vue d’aliments, on s’en saisit sans se poser de questions.
– on est occupé(e) à autre chose, on parle, on écoute, on rencontre des personnes, on travaille, … Tout cela capte notre attention et par conséquent, on mange machinalement…un peu ou beaucoup : on n’y fait pas attention. Et on ne sait même pas trop dire si c’est bon ou non.
– on n’est pas très à l’aise dans ce type de contexte, on cherche à se donner une contenance et pour cela, on fait en sorte d’avoir toujours quelque chose à la main, qu’on mange bien sûr ! Un peu comme on pourrait tenir une cigarette ou un verre.
– on est habituellement en restriction, au régime et c’est dans ce genre d’occasions qu’on oublie ses principes : on se lâche et on mange beaucoup car ce sont des aliments qu’on s’interdit d’habitude et on en a donc soudain très envie (viennoiseries, biscuits apéritif, …).
Que faire alors ? Surtout, ne pas se focaliser sur ces occasions pour se désespérer et culpabiliser. Cela ne serait sans doute pas très utile. Si on décide de changer ses habitudes alimentaires, ce n’est peut-être pas par là qu’il faut commencer. Mais si on fait un travail pour être davantage à l’écoute de sa faim, des ses envies, de ce qu’on aime vraiment, qu’on sort d’une logique de régimes, qu’on se fait plaisir au quotidien, cela peut progressivement changer aussi la façon dont on vit ces moments-là.