Le goûter, ce n’est pas que pour les enfants (plaisir gourmand du 5 mai)

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Ariane Grumbach - L'art de manger

Mercredi soir, j’allais à une conférence prévue de 19h00 à 21h30 loin de chez moi. Aucune perspective de dîner avant ou après. J’ai donc pris un goûter tardif. Et je me suis réjouie de manger du pain avec une barre de chocolat. C’est le goûter de mon enfance (on achetait peu de biscuits). Je n’en ai pas mangé pendant des années. Je l’ai retrouvé récemment et à chaque fois que je croque dedans, avec la texture et le goût mélangés de la baguette et du chocolat noir, il me revient quelques bouffées d’enfance. Car les souvenirs gustatifs (cf la madeleine de Proust) attachés à des arômes s’ancrent profondément dans notre cerveau. C’est donc un peu plus que du pain et du chocolat.P1010691.jpg

Goûter ne devrait pas être un plaisir réservé aux enfants. Bien sûr, nos activités ne nous le permettent pas toujours. Mais je rencontre de nombreuses personnes qui ont des horaires tardifs, des longs temps de transport et qui arrivent totalement affamées chez elles le soir et se jettent sur un « grignotage apéritif » peu contrôlé. Cette faim trop pressante conduit aussi souvent à bâcler la préparation du dîner car on ne peut pas attendre. Leur déjeuner est trop lointain et un goûter leur aurait permis de tenir jusqu’au dîner plus sereinement.

Un goûter, quel qu’il soit selon le contexte (fruit, biscuits, petit pain, yaourt, fruis secs, …), permet aussi de faire une petite pause pour finir l’après-midi dans de bonnes conditions. Attention, chaque personne est différente : certaines ont faim moins souvent que d’autres et peuvent se passer de goûter. Mais n’est-ce pas parfois dû à un déjeuner trop copieux ? Il est préférable de faire un goûter quand on a faim (en le calibrant pour garder de l’appétit pour le dîner) plutôt que de « faire des réserves » au déjeuner qui vont conduire à manger au-delà de sa faim et peut-être handicaper la digestion.

Donc, vive le goûter pour enfants et adultes !

2 réponses
  1. nol de nol
    nol de nol dit :

    Je fais partie des gens qui goûtent !! Parce que nous mangeons assez tard entre 20h30 et 21h. Et notre grand plaisir en rentrant du boulot (autour de 18h) c’est de s’installer autour d’une tisane avec un goûter : sablés maison ou biscuits industriels, 1 ou 2 carrés de chocolat. Tout dépend des envies… Ca permet de faire une sorte de sas de décompression, de se parler de nos journées et ensuite de se tourner vers autre chose.

  2. Ariane
    Ariane dit :

    Nol de nol, vous avez absolement raison, se faire un sas de décompression entre le boulot et la suite de la journée est essentiel pour évacuer le stress et passer une bonne soirée. A 18h, c’est un goûter tardif mais pas encore l’apéro ! L’important est de trouver la juste quantité pour se caler et avoir à nouveau faim au moment du dîner.

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