Manger local en Ile-de-France ? On avance…

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Ariane Grumbach - L'art de manger

Depuis mon déménagement il y a quelques mois, j’ai un peu revu et stabilisé mes courses alimentaires dans ce nouveau contexte. La proximité immédiate est moins riche qu’avant mais cela tombe bien, ce n’est pas elle que je souhaite fréquenter en priorité, sauf solution de secours. En effet, je préfère :

– rechercher des produits de grande qualité, notamment chez Terroirs d’Avenir.

– privilégier des petits commerces plutôt que des grandes surfaces,

– donner une bonne place aux produits locaux.

Sur ce dernier point, que j’avais déjà évoqué, je trouve qu’on a davantage de possibilités depuis quelque temps.

Dans le 17eme arrondissement, non loin de la Place Clichy, il existait déjà Au Bout du Champ, que m’avait fait découvrir mon amie Marine. Une boutique à deux vitesses : en horaire réduit, on peut acheter en direct certains fruits et légumes, venant directement de producteurs proches, à un vendeur présent. En horaires beaucoup plus larges, on peut trouver ces produits (et de l’épicerie) dans des petits casiers en libre-service, et l’on paie à une machine selon ce qu’on choisit. Pratique et sympathique.

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Dans un cadre un peu plus chic, moins brut, a ouvert il y a quelques mois, tout près du précédent, le Garde-Manger des Dames : il y a là davantage d’épicerie et crèmerie et un petit rayon de fruits et légumes, tout cela venant d’Ile-de-France. J’y ai notamment trouvé des fraises bio d’Ile-de-France (trouver du bio et local ici, ce n’est pas gagné !). Cette boutique propose une courte offre de restauration pour le déjeuner (sandwiches et salades).

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Et puis, le mieux achalandé, c’est un site internet, le Comptoir Local, qui livre à domicile. Le choix est large et saisonnier. J’y ai fait plusieurs commandes plaisantes, pas seulement des fruits et légumes mais aussi de délicieuses confitures, des légumineuses. Et j’ai découvert les excellents produits du Domaine des Trente Arpents (propriété de la famille Rotschild), exploitation qui est le seul producteur de Brie de Meaux à posséder l’appellation « fermier. J’y ai trouvé notamment un délicieux Coulommiers et un beurre fabuleux. Au Comptoir local, j’achète aussi du lait cru car je me suis remise à faire des yaourts maison et avec de tels ingrédients et de bons conseils, ils sont excellents.

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Qui dit local dit fraichement cueilli et peu de transport. De plus, ces propositions sont non seulement locales mais elles travaillent en direct avec les producteurs, en circuit court. Mais je ne cherche pas à être une parfaite locavore, j’en suis très loin et j’arbitre entre différents critères de choix. 

Et pour vous, quelle place a le critère local des aliments ?

7 réponses
  1. Jessica
    Jessica dit :

    Pour moi aussi bio et local c’est l’idéal. Je privilégie néanmoins le bio sur le local car je pense que c’est le seul moyen de convaincre les agriculteurs (et notamment locaux) de se convertir au bio. J’espère ainsi qu’il y ait de plus en plus d’agriculteurs bio localement, ce qui au passage serait aussi bien pour la qualité de l’eau que nous buvons.
    Ensuite parce que si l’on se cantonne aux produits locaux, on pourrait dire au revoir à pas mal de fruits (pêches, abricots, etc.) Donc je fais aussi quelques entorses de ce côté-là.
    Superbe liste d’adresses, j’ajoute mon grain de sel : l’Epicerie des environs dans le 18ème – rue Ramey – qui propose toute une gamme de produits d’épicerie mais aussi de fruits et légumes locaux et si possible bio) d’Île-de-France et des régions limitrophes (Perche, Normandie, Bourgogne, Picardie, je crois), suivant la règle du rayon des 200 km. Certains aliments (notamment des légumineuses) sont vendus en vrac. Bref, je suis fan !
    Et sinon pour les herbes et les jeunes pousses, j’essaie d’en produire sur mon balcon, ultra-frais et ultra local et bio pour ce qui concerne le sol.
    Bref toujours en recherche d’équilibre entre le bio, le bon, le local et le pratique.

  2. Tomme Cruise
    Tomme Cruise dit :

    Bien d’accord avec Jessica pour ce qui est de privilégier le bio au local…
    J’ai tellement de critères restrictifs (disons, préférentiels…) et il y a tellement peu de choix autour de chez moi que je ne peux pas acheter exactement tout ce que je voudrais acheter, comme j’aimerais l’acheter.
    Le seul truc que je ne fais jamais : acheter des pommes ou des poires qui viennent du Chili (j’en vois très régulièrement sur les étals) : là c’est vraiment trop absurde pour moi !
    Bref : je vais voir un peu ce que propose ce Comptoir local, merci pour l’adresse !

  3. Alcachofa
    Alcachofa dit :

    Tout ceci est bien beau et vous prêchez une convaincue, mais à 69 euros le kilo les fraises des bois sur Comptoir local, je me demande comment je ferais si je décidais de manger local…

  4. Ariane
    Ariane dit :

    @Jessica merci pour ce partage, bio ET local, ce n’est malheureusement pas toujours possible surtout en Ile-de-France, on peut privilégier l’un ou l’autre selon les circonstances. L’avantage du local à condition d’être en circuits courts, c’est de pouvoir éventuellement savoir comment travaillent les producteurs…
    @Tomme Cruise ne cherchons pas la perfection alimentaire !
    @Thomas merci déjà noté mais pas encore visité 🙂
    @Alcachofa suis pas trop fan de fraises de bois, les bonnes fraises c’est cher, mais tellement bon DE TEMPS EN TEMPS

  5. Alcachofa
    Alcachofa dit :

    Vous aurez compris que les fraises des bois étaient un exemple, manger local revient très très cher! Certes manger des légumes et des fruits tout court coûte un bras, en bio un peu plus, mais pas tellement plus alors pas d’hésitation! Mais les prix pratiqués dans les sites et endroits que vous citez, c’est juste impossible pour notre porte-monnaie.
    Comment manger sain, et manger frais, dans cette région, lorsqu’on n’a pas de salaire mirobolant, et qu’on ne souhaite pas d’ailleurs, parce qu’il y a quand-même une certaine limite, morale, dirons-nous, acheter des pommes de terre au prix du caviar!

  6. Ariane
    Ariane dit :

    @Alcachofa je peux difficilement être d’accord avec « manger des fruits et légumes coûte un bras » ! AVez-vous déjà calculé le coût de revient d’une soupe de légumes… ? C’est déjà un début de manger varié et de saison en cherchant des circuits courts, sans forcément manger bio… Mais il faut cuisiner.

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