Manger, savourer ou se nourrir ?
Mercredi, je m’étais décrété un jour de vacances avec le projet de voir une expo, flâner dans Paris, … Je me retrouve ainsi à proximité du Marais et de République. Je commence à avoir assez faim. Pas question d’acheter un sandwich au hasard des trottoirs arpentés ou d’entrer dans le premier bistrot venu pour avaler une salade banale ou un croque-monsieur insipide ! Le plus souvent possible, à moins de ne pas avoir le choix, je ne fais pas que me nourrir, c’est-à-dire recharger les batteries. Je m’efforce d’apporter une dimension plaisir au repas, même avec des mets très simples, qu’il s’agisse d’une assiette de pâtes, d’un sandwich ou de crudités.
Toutefois, on n’est pas obligés de faire un enjeu gourmand de chaque repas sans exception, cela peut devenir stressant si on devient vraiment trop exigent. On peut accepter sans culpabiliser d’aller parfois au plus simple, tant qu’il ne déçoit pas trop les papilles. Personnellement, je trouve que manger est un des plaisirs de la vie et ravit tous les sens, alors, autant en profiter souvent ! De plus, savourer un repas plaisant peut éviter à certains de grignoter ensuite en quête d’une satisfaction manquante.
Par ailleurs, j’aime profiter de ces moments de vagabondage pour découvrir des lieux loin de mon quotidien. Je transporte pour cela un petit carnet où je note régulièrement de nouvelles adresses tentantes glanées ici ou là.
J’ai donc l’idée de diriger mes pas vers Merce and the muse, un restaurant dont j’avais lu des recettes dans un magazine de cuisine et qui a l’air moderne et décontracté. Risqué en plein mois d’août mais pas grave, la promenade est sympa. En effet, c’est fermé. Solution de repli juste à coté, que je voulais découvrir aussi, les Tartes Kluger. Fermé ! Mais juste en face, j’ai la surprise de découvrir Nanashi 2 dont j’avais entendu parler (deuxième adresse de cette « cantine » branchée par Kaori Endo, après Nanashi rue de Paradis). Allons-y pour cette cuisine bio à touche nipponne.
Je prends deux mini-plats pour « petite faim » qui se révèlent tout à fait délicieux : un petit rouleau de printemps végétarien avec sa sauce piquante, un onigiri (boule de riz) au saumon, pavot et tomate séchée. Plus un jus du jour (orange, carotte, nectarine, menthe), excellent aussi mais dont je me serais sans doute passée si j’avais regardé le prix (5,50 euros quand même…). Pour finir, un carrot cake, dont je mange à peine la moitié car finalement ma faim était assez petite. On m’emballe le reste très gentiment (quand est-ce qu’on développe le « doggy-bag » à la française ?!).
En tout cas, je suis rassasiée en quantité et en plaisir, je peux donc passer à autre chose sans problème, mettre ce bon moment dans un petit coin de ma mémoire sensorielle et attendre le prochain repas sans envie de manger.
Et vous, vous faites-vous plaisir en mangeant le plus souvent possible ?
Nanashi 2, 57 rue Charlot, Paris 3eme, 09 60 00 25 59
Pour info, ce repas (2 « petites faims » + dessert + jus) : 18 euros
Quand j’ai la flemme de me faire un vrai repas ou pas l’envie de m’attabler, pour moi, rien de tel qu’un bon sandwich fait avec de bons produits et en premier lieu le pain!.
Un guide ou recensement des bons bistros Parisiens en la matière serait du reste une bonne idée.
Je pense avec regret à « La Tartine », ce vieux bistro malheureusement dévoyé depuis sa reprise, qui se trouvait rue de Rivoli entre Saint-Paul et Hôtel de Ville. C’était une véritable institution Parisienne tenue par des dames au caractère bien trempé et aussi âgées que le bistro lui même. Le pain était de chez Poilâne, les charcuteries de l’Aveyron, les vins d’un peu partout et les crottins de Chavignol, of course !. Elles avaient inventé le « bar à vin » bien avant sa mode…
C’était simplement simple, bon et au juste prix
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@Stéphane, oh oui, quel plaisir qu’un bon sandwich avec de bons ingrédients mais difficile en effet de connaître les bons endroits et peu de bistrots font vraiment des efforts dans ce domaine sans doute assez peu lucratif. Une adresse au hasard que j’ai essayé de tester mais pour l’instant en vain car queue trop importante (un bon signe !) : le Petit Vendôme, 8 rue des Capucines. A suivre…
Ohohoh ! Voilà une adresse qui risque de m’intéresser ! C’est plutôt fusion si j’ai bien compris ? En tous cas, je note ! Merci Ariane !
Hello Ciccipu, fusion peut-être, ou plutôt wafumi (du nippon occidentalisé) ? C’était très bon en tout cas. J’avais trouvé le bento (à l’autre Nanashi) un peu banal : https://www.arianegrumbach.com/archive/2010/12/22/bento-pas-tres-japonais-made-by-kaori-endo.html