N’ayez pas peur d’abandonner le contrôle !
Souvent, les personnes en difficulté avec l’alimentation, adeptes des régimes et du contrôle de ce qu’elles mangent, redoutent les occasions de convivialité. Plutôt que se réjouir de partager un bon moment avec des proches, elles s’angoissent : je vais trop manger, je vais manger des aliments que je m’interdis, je vais craquer et me goinfrer … Toutes choses liées à la peur de grossir. Certaines se lâchent, culpabilisent et se privent rigoureusement après, d’autres restent dans le contrôle et mangent peu, accumulant de la frustration, les plus rigides vont jusqu’à refuser des invitations pour ne pas faire face à des repas qu’elles ne maîtrisent pas. Quel dommage ! Je travaille avec mes patientes à réapprendre à vivre ces occasions tranquillement en en profitant sans pensées perturbantes (cela peut prendre du temps !). Et je leur fais faire des expériences pour réaliser que ne pas maîtriser tout ce qu’on mange ne fait pas forcément grossir. Exemple personnel sur tout un mois où les occasions conviviales ont été particulièrement nombreuses et où je me suis assez peu mise en cuisine !
Après avoir fini le mois de mai avec un délicieux diner-dégustation chez Rino que je vous ai déjà raconté, on enchaîne !
Samedi 1er : déjeuner dans notre nouvelle cantine-crêperie montmartroise, dîner chez nos amis Isabelle et Yves où on se régale, notamment avec un gigot de 7 heures et le tiramisu tel que raconté par Floriana.
Lundi 3 : soirée au Digital FoodLab : beaucoup d’échanges et une petite incursion au buffet plutôt sucré.
Mardi 4 : buffet de la soirée Imaginaire des céréales.
Jeudi 6: déjeuner d’un pseudo-bento assez banal au bar La Conserverie car j’étais dans les parages.
Vendredi 7 : merveilleux déjeuner chez Kei.
Samedi 8 : dîner avec notre gourmand ami Philippe à l’Epicuriste, une table traditionnelle d’un bon rapport qualité-prix dans le 15eme : on se lance avec appétit dans la formule entrée-plat-dessert : savoureuse sardine marinée et aubergine, lapin confit et ratatouille (copieux, j’en laisse !), cheesecake à la mûre pour moi (pas très intéressant).
Mercredi 12 : dîner avec des amis au Père Claude, restaurant pas vraiment réputé pour sa légèreté : je savoure d’originales tomates farcies à la queue de boeuf, je laisse une partie de la purée et on partage une part de profiteroles à quatre.
Jeudi 13 suite à un atelier d’éducation thérapeutique, près de Belleville, je tombe par hasard sur Zoe Bouillon, petite cantine à l’ambiance sympathique et c’est simple et bon.
Samedi 15 : à nouveau, la crêperie montmartroise qui entre dans nos habitudes : une crêpe salée, une sucrée.
Dimanche 16 : Déjeuner pour fêter un anniversaire en famille : champagne, menu imposé et la chance d’avoir un grand soleil en bord de Seine.
Du lundi 17 au soir au vendredi 21 : séjour à Cucugnan
Samedi 22-dimanche 23 : séminaire du GROS : repas sans aucun intérêt, d’une totale fadeur.
Jeudi 27 : déjeuner avec les fort sympathiques blogueurs Claire et Laurent : excellent bento chez Takara
Samedi 29 : déjeuner chez Yoshi, assortiment de tempura fines et croustillantes.
Dimanche 30 : Monsieur se mettant en cuisine pour le dîner, on déjeune thaï : un savoureux bobun chez Aloy Aloy en voisins, puis dîner maison avec nos amis gourmets anciennement ou présentement résidents d’Asie : une déclinaison fromagère italianisante (j’y reviendrai).
Bilan de tout cela (et des autres repas qui n’ont pas été un simple bouillon de légumes !) : un écart de moins 300g soit rien de significatif, la stabilité sur la balance. Pas de raison d’avoir peur donc, il suffit de s’écouter, savourer, réguler naturellement selon son appétit.
Et vous, contrôlez-vous votre nourriture au point que la convivialité vous fasse peur ? Ou en profitez-vous pleinement sans pensées culpabilisantes ?
Ce déjeuner était top, hyper sympa, j’ai adoré ! A refaire 🙂
Bonjour Ariane,
Votre billet – son introduction surtout – m’a replongé dans le souvenir d’une époque bien triste où j’évitais tous/la plupart des moments de convivialité pour garder ma ligne trèèès fine de l’époque, que j’avais atteint au prix de nombreuses privations… 61kg pour 1,80m ça se mérite, quand on a pas le métabolisme d’une brindille ! Je me rappelle donc avoir refusé une invitation à aller manger une pizza sur la plage, en plein été… Aujourd’hui je suis beaucoup plus détendue, un peu moins par les quelques kilos de plus, mais la gourmandise prend le pas et surtout l’envie de profiter de chaque moment de plaisir et de convivialité !
Et je compense, évidemment 🙂
Nous sommes fort sympathiques… :)) Mais toi aussi, chère Ariane !
@Claire @Laurent merci, oh oui, à refaire, vive le partage de bons moments gourmands !
@Claire 2 bravo d’avoir abandonné ce contrôle excessif qui fait rater de bons moments
alors, justement je reviens d’un séminaire à Strasbourg, 2 jours pendant lesquels je me suis fait plaisir, j’ai vraiment apprécié, les spatzle, flammenkuech, et quelques très bonnes petites bouchées sucrées et je ne me sens pas lourde pour autant, je ne me suis pas privée et je suis à peu près sure que je ne verrai aucune différence sur la balance..; car j’ai pris le temps d’apprécier, de savourer 😉
@Camille merci, bravo de montrer que l’Alsace gourmande ne fait pas grossir 😉
Félicitation pour cet article qui remet à nouveau en avant le principe de bien manger avant de vouloir toujours maigrir au détriment d’une bonne alimentation. Je le met en favoris et le montrerai lorsque je devrais appuyer mes dires.
Merci encore et n’hésitez pas à utiliser votre jolie plume sur ce sujet à nouveau.