On ne mange pas entre les repas !
Ah enfin la diététicienne fixe une règle ? Oh non, bien au contraire ! Car cette règle que beaucoup s’imposent en vertu de croyances nutritionnelles bien ancrées n’est pas adaptée à la réalité qui est multiple et elle peut avoir quelques effets néfastes.
En effet, il y a plusieurs façons de manger entre les repas.
Si vous avez un petit appétit vite satisfait, vous pouvez tout à fait avoir fait un déjeuner qui vous rassasie et ensuite avoir faim en milieu-fin d’après-midi. Si vous vous interdisez de manger, vous risquez d’arriver au diner assez affamé(e) (surtout si ce dîner est tardif) et de vous mettre à manger vite et beaucoup. En zappant éventuellement le temps de préparation d’un repas agréable pour faire au plus vite. Vous avez probablement besoin d’une petite collation dans l’après-midi : en fait, il ne s’agit pas de manger entre les repas mais d’ajouter un repas ! De faire une vraie pause sans culpabiliser ! Et on n’est pas obligé(e) de toujours manger une pomme !
Un assortiment de fruits secs peut être utile pour combler des petites faims d’après-midi
Toutefois, si vous avez faim assez vite après le déjuner, intéressez -vous à celui-ci : était-il assez nourrissant ? Comprenait-il des féculents source d’énergie pour l’après-midi ?
Ou alors, par peur d’avoir faim dans l’après-midi, on se cale bien au déjeuner et on mange au-delà de sa faim pour ne surtout pas manger avant le dîner. Résultats : une éventuelle somnolence post-repas due à une digestion un peu difficile. Et peut-être un surplus calorique inutile : est-on vraiment sûr qu’on aurait eu faim, l’a-t-on déjà expérimenté ? Et quand bien même on aurait une petite faim, manger deux carrés de chocolat ou quelques fruits secs à ce moment-là serait nettement plus plaisant, utile et moins calorique.
Autre situation, si vous avez souvent envie de manger entre les repas sans avoir faim, et que vous vous l’interdisez en faisant oeuvre de volonté, cela nécessite beaucoup d’efforts et vous risquez de « craquer » si des tentations se présentent. Il ne s’agit donc pas de vous l’interdire mais de comprendre pourquoi vous le faites : geste machinal, ennui, besoin de réconfort face à un contexte stressant, attrait pour des aliments « interdits », … C’est cette compréhension qui permettra de changer cette habitude et non une règle d’interdiction.
Alors, comme d’habitude, la clé, c’est l’écoute de soi…
C’est vrai qu’on nous rabat les oreilles avec des discours type « il ne faut pas grignoter ! » Mais grignoter ce n’est pas faire un petit repas en plus … Personnellement je préfère faire de petits repas, j’ai horreur de la sensation « ventre plein » donc je ne mange pas beaucoup pendant les repas (surtout le midi) mais c’est sûr que si en milieu d’aprem j’ai un creux – coup de barre je n’hésite pas à m’accorder une collation : pomme, petit gâteau, déca au lait, etc. Ou bien cela peut aussi m’arriver de manger mon dessert du midi quelques heures après le repas. J’ai horreur de manger « pour ne pas avoir faim plus tard » car cela conduit à manger au delà de ma faim et c’est d’ailleurs pour cela que je mange très peu le matin voire pas du tout, car ma faim vient plutôt vers 11h midi et dans ces cas là j’attends le déjeuner. Beaucoup de gens me font la morale en me disant que le petit déj « doit être le repas le plus important de la journée » et que ce que je fais est mauvais pour ma ligne, mais ça me fait bien rigoler, je ne veux juste pas me forcer à manger si je n’ai pas faim.
Sinon comme je fais un peu de sport et qu’en semaine c’est le soir, j’ai souvent besoin d’une petite collation avant l’exercice, et j’ai redécouvert avec plaisir le Kinder bueno 😉 qui est quand même une version plus « light » de la barre chocolatée traditionnelle. Plaisir et énergie sont au rendez vous et si je mange ça juste avant le sport, je pète le feu !
bonjour Estel, vous avez tout à fait raison, c’est de manger sans faim ou au-delà de sa faim qui fait prendre du poids. L’important est en effet de suivre votre rythme, nous sommes tous différents en matière de besoin d’énergie. Manger un peu entre les repas peut aider à avoir ensuite fain au bon moment pour manger avec les autres.
Cela fait peu de temps en fait que je ne culpabilise plus et que ce qui était un grignotage devient une pause. J’avais encore ce petit sentiment de mauvaise conscience ou plutôt d’une volonté défaillante. C’était avant de mettre en pratique deux arguments:
– celui de Dominique LOREAU dans « L’art de la frugalité » qui nous conviait à préparer son en-cas: sortir la belle vaisselle, aller couper une fleur au jardin, se poser etc… et c’est vrai que la pause, compensation souvent, devient une pause de confort même plus que de réconfort… et on mange moins (enfin moi)
– celui que vous mettez en avant: que cette « gourmandise » cache peut-être une faim ou satiété, ou autres sensations alimentaires, mal ressenties.
Merci de nous soutenir dans cet espace de culpabilisation normé
@VanessaV, oui à une pause confortable en effet, de préférence quand vous avez faim, vous n’en apprécierez que mieux les mets choisis