Quelle vie voulons-nous ?
Waouh, quel titre ! Loin de moi l’idée de répondre à cette question ou d’embrasser même ce vaste sujet. Ce billet est seulement l’émanation d’une réflexion qui m’est venue il y a quelques jours. En effet, ce matin-là, j’ai lu un billet de blog du psychiatre Christophe André, faisant part de ses réflexions. Une « interpellation » de Pierre Rabhi ( « Les humains se demandent souvent s’il existe une vie après la mort. Nous ferions mieux de nous poser la question de la vie que nous sommes en train de mener avant notre mort ! ») l’avait conduit à se demander si sa vie s’écartait parfois de ses valeurs. Juste après cette lecture matinale, je suis partie voir la belle exposition Hopper et face à tous ces personnages solitaires, pensifs, mélancoliques, … qui ont vite fait de nous entraîner dans une dérive imaginaire de ce qu’ils pourraient être, je me suis demandée s’ils vivaient la vie qu’ils voulaient.
Ces deux éléments m’ont ramenée à mes patients que je vois souvent dans le stress, la tristesse, la détresse. Qui, nombreux, ne semblent pas complètement en harmonie avec leur vie. Je travaille avec eux à peu à peu accepter leurs émotions désagréables. Mais cela ne suffit pas forcément à avancer. Il s’agit ensuite de réfléchir à ce que l’on veut vraiment, à ce qui est vraiment important pour soi dans les différents domaines de sa vie, à ses valeurs. Cela vaut vraiment la peine de se demander cela pour avancer vers ces choses importantes, pour avoir des directions de vie, pour ne pas se tromper en partant dans des directions qui nous importent finalement peu. Et pour ne pas se retrouver, à l’arrivée de la vieillesse, avec une lourde charge de regrets…
Cette réflexion s’est poursuivie suite à la lecture d’une passionnante interview de Thierry Janssen qui peut aussi aider à réfléchir sur le mode de vie qu’on mène.
Et vous, vous demandez-vous parfois si vous menez la vie que vous voulez vraiment ?
A propos de Pierre Rabhi, on peut relire ce billet. Et, après la « Sobriété heureuse », je viens de finir son autobiographie « Du Sahara aux Cévennes », quelle vie, quel homme !
Et à propos de Christophe André, celui-ci
Image © bruniewska – Fotolia.com
Je ne mène pas du tout la vie que je souhaite, globalement.
Je compense en faisant ce que je veux sur les détails. Ça m’aide un peu.
Et puis je ne suis pas une mauvaise personne ; ça m’aide aussi de le savoir.
Faute de pouvoir faire quelque chose pour moi globalement, j’essaie d’agir pour les autres et le monde dans des détails, qui, accumulés peuvent changer les choses. Ça aide encore.
Je viens de regarder sur le site de la médiathèque de ma ville et les ouvrages de cet auteur sont « empruntables » (?? ca se dit ca? ^^) Alors je vais voir ca de plus près, le titre de ce livre m’interpelle…
Oui qu’elle question ! Merci de nous avoir rappelé ces pistes fort intéressantes …
Suis moi-même au cœur de la réflexion depuis longtemps mais plus particulièrement depuis que j’ai quitté mon travail à la « worldwide company ».
Brigitte
http://Www.brigitteathome.com
Je voulais dire « world company » (pour ne pas citer de nom:-)
Brigitte
@Cicciotella oui, plein de petites pièces de puzzle finissent par faire un tout…
@Viny si vous parlez de Pierre Rabhi, il mérite vraiment lecture, il est passionnant !
@Brigitte bonne réflexion alors ! (moi, je vais tellement mieux depuis que j’ai quitté les big companies ;-))
Merci Ariane…. cela doit être difficile de changer complètement de voie vous avez bien réussi … Moi je cherche à donner à ma passion de toujours un autre souffle, éditer autrement… Et pour l’instant je patauge pas évident 🙁
Brigitte
Je me sens très proche de la philosophie de Pierre Rabbhi. Quant à savoir si la vie que je mène est bien celle que je veux, je peux répondre aujourd’hui que oui bien que peut-être pas à 100 % car j’ai longtemps suivi un chemin qui n’était pas forcément judicieux et, à un certain âge, on ne peut pas tout refaire. Ce qui me semble important, c’est de savoir si ce qu’on veut est vraiment ce qu’on veut, ou bien ce qu’on croit qu’on veut parce que la société, la famille, les conditions économiques, ou autre, exercent sur nous une pression très forte. J’ai commencé à vraiment vivre ma vie quand j’ai choisi de ne pas rester à la superficie de moi-même et de ne plus, comme les personnages de Hopper dont vous parlez si bien, tuer le temps en attendant que….
Malgré les deuils qui m’ont frappée et la maladie, j’ai choisi un jour le bonheur, ce qui a fait de moi une personne finalement apaisée.
Merci pour votre billet, très intéressant.
@Brigitte patience et persévérance, il n’y a pas d’âge pour trouver vraiment sa voie…
@Bonheur du jour merci beaucoup pour ce témoignage et pas vraiment étonnée de cette proximité 😉