R comme Rentrée : OK. R comme Régime : NON ! Direction les 4C !
C’est sans doute la rentrée pour beaucoup d’entre vous, après une pause qui je l’espère a été plaisante et régénérante !
Peut-être avez-vous pris quelques kilos dans la convivialité ou la curiosité gourmande des vacances. Ou ils sont installés depuis longtemps et vous prenez la ferme résolution de vous en débarrasser.
Dans tous les cas, s’il vous plait, pas de Régime !
Combien de fois faudra-t-il le répéter : les régimes, dans l’immense majorité des cas, cela ne marche pas :
le corps n’aime pas cette privation et la tête non plus ! La majeure partie des personnes qui viennent me voir souhaitent perdre du poids. Je ne leur donne pas de régime pourtant. Car je sais, et je constate chaque jour dans les récits qu’elles me font, que le régimes ne marchent pas et les ont rendues bien malheureuses.
La Rentrée avec un grand R mais surtout pas R comme Régime qui entraîne R comme Reprise des kilos !
Combien de femmes se sont dégoûtées des pommes à force d’en manger par devoir !
Si, en cette rentrée, vous êtes à votre poids naturel (celui qu’on garde sans effort en mangeant de tout selon ses besoins), il faut commencer à l’accepter même si ce n’est pas celui de vos rêves. Faire autrement est source de contrainte permanente forcément pénible dans la durée.
Si vous avez quelques (ou beaucoup de) kilos à perdre, alors pas de régime, mais direction les 4C !
Kezako ?
La plupart du temps, dans un régime, on se lance du jour au lendemain dans une façon de manger différente, restrictive, plus ou moins sévère car on veut aller vite. On perd du poids, on atteint ou on approche son objectif et puis on remange comme avant. Voire on craque avant ! Et on reprend le poids perdu, souvent plus. Sans forcément comprendre ce qui se passe. Et bien souvent on entre dans un cercle vicieux alternant restriction et lâchage.
On peut perdre du poids autrement et j’ai appelé cette démarche les 4C (j’ai une manie avec les acronymes, désolée !). Il s’agit de quatre étapes qui me paraissent nécessaires pour mincir durablement :
– Constater
– Comprendre
– Changer
– Consolider
Constater : prendre le temps d’observer son comportement alimentaire, ce qu’on mange, quand, comment, avec qui, les variations selon les moments, les contextes, comment on se sent… La première étape peut donc être de s’équiper d’un joli carnet pour prendre des notes pendant quelques jours.
Comprendre : sur la base de ce constat, comprendre ce qui motive sa façon de trop manger : sous le coup d’émotions, par ennui, pour faire comme les autres, parce qu’on ne sent pas qu’on est rassasié, parce qu’on veut à tout prix finir son assiette trop remplie, …. : cela permettra d’agir de façon ciblée. En ayant observé sa façon de manger, on peut par exemple repérer des comportements qui reviennent, des situations « à risque », … et comprendre les causes.
Changer : oui mais pas tout d’un coup : il s’agit plutôt de mettre en place des étapes en lien avec ce qu’on a compris, pour progressivement modifier ses habitudes alimentaires, qu’il s’agisse des quantités, du contenu de l’assiette, de l’organisation, de réapprendre à écouter sa faim, de la gestion du stress, d’apprendre à écouter ses envies et savoir dire non, de remanger des aliments qu’on s’interdisait sans culpabiliser … En prenant en compte ses contraintes, son environnement, ses goûts, …
Se réconcilier avec les aliments pour savourer une glace sans culpabiliser
Consolider : une fois que ces changements sont acquis, il est important de les installer dans la durée, de vérifier qu’ils « résistent » à toutes les circonstances : des repas conviviaux ou festifs, des vacances, des moments de stress, … tout en ne s’inquiétant pas si on a une « rechute » ponctuelle : la vie n’est pas un long fleuve tranquille !
Quatre étapes qui ne sont jamais pareilles, dont la durée est très variable (pas forcément longue), car chaque personne est différente, a son histoire particulière. Mais qui me paraissent nécessaires pour retrouver une relation tranquille à l’alimentation et le poids qui va avec.
Alors, si vous voulez mincir et que cela est justifié, au lieu de penser régime, lancez-vous dans les 4C !
Décidément voilà un billet…délicieux ! Merci Ariane de nous rappeler à la raison, à la gourmandise et à l’acceptation de notre corps! Quant à moi, ça me réconforte.
Que j’aime entendre ce genre de discours! ça fait du bien! Et ça rejoint ce que je pense depuis quelques années à présent. Merci.
Oh que c’est bien vrai tout ça !!
@larkéo @Teparlerdemavie merci beaucoup et ravie que cela soit utile !
@Rose ravie que vous partagiez cette vision !
As usual, super conseil. Qui s’applique à nos comportements alimentaires aussi bien qu’à tous les autres.
Ariane, tu es universelle.
consolider..encore difficile chez moi de résister au stress, donc depuis juin j’ai repris 2kg, alors que je me croyais « sauvée »..
ceci dit j’adhère totalement puisque je sais que ça marche, reste à retrouver « le bon sens »
Vous soulignez bien comme il est important de comprendre et de changer ses habitudes, mais dans la durée, et non pas d’un coup.Mais vous soulignez aussi, un autre point qui nous semble aussi important, c’est qu’il faut s’accepter, savoir accepter son corps et vivre sereinement – nous ne parlons pas de personnes qui sont obèses.
@Pilar Lopez hello, merci beaucoup, c’est trop d’honneur 🙂
@isa merci d’adhérer et vous avez eu la preuve que ça marche. Mais il ne faut pas négliger tous les aspects du 3e C sans se presser pour s’assurer que ce soir durable. Mais ne pas non plus avoir peur d’une petite « rechute ». En cas de stress, posez-vous quelques secondes pour vous demander (sans vous l’interdire) si manger est la meilleure solution pour ce moment-là (je travaille là-dessus avec mes patients mais ça se fait « en live » !).
@matchingpoints oui, c’est ce que je dis en préambule, perdre du poids oui, si on en a à perdre, sinon, en effet, le travail est du côté de l’acceptation de son corps (pas simple non plus !)
C’est bien avec cette photo j’ai une énorme envie de glace à la mangue et à la framboise :-S
« d’apprendre à écouter ses envies et savoir dire non »: Pour l’instant quand je vois je salive et je mange J’espère qu’un jour je pourrai voir de bonnes choses et être raisonnable :’-(
Je suis encore loin de la consolidation mais je ne lâche pas l’affaire.
A bientôt,
Lylou.
Merci beaucoup,
Je vous lis souvent, mais c’est la première fois que je laisse un mot. Je me bat avec mon corps depuis des lustres ! après moult régimes, de kilos perdus et surtout repris, je me suis posée cette question il y a peu de temps : est si le problème était ailleurs, dans ma tête quoi. J’ai donc décidé de bannir le mot régime de mon vocabulaire, de rechercher les causes de mes fringales et autre comportement compulsif… J’ai un peu compris mais pas facile de se soigner rapidement. Alors je vais prendre le temps, venir ici régulièrement, et m’écouter plus au lieu de me sentir obligée de comprendre et de satisfaire les autres. Et hier soir, après m’être demandée, vais ou ne vais je pas me peser demain matin (a jeun, toute nue et sans barrette…), j’ai eu une révélation : au diable Ginette (ma balance), qu’elle reste au placard ! et ce matin, je me sens plus légère ! Merci de vos conseils !
@Lylou en effet, dans le monde qui nous entoure, on ne peut pas manger à chaque fois qu’on voit quelque chose d’appétissant. Ecoutez votre faim qui vous permettra de mieux apprécier les mets et apprenez à renoncer : est-ce ce sera si grave si vous ne goûtez pas tel ou tel aliment ? Bon courage et ne lâchez pas !
@emci merci de prendre la parole et super cette révélation, ravie que vous ayez lâché un peu Ginette. Ce n’est pas à elle de vous dicter votre humeur du jour ! C’est déjà bien d’en être au 2e C : comprendre et ensuite, ce n’est en général pas immédiat de changer, d’autant que cela va souvent bien au-delà de la nourriture… Je ne vous connais pas bien sûr mais, face à ce que vous évoquez, (satisfaire les autres), une piste peut-être, un livre : « Cessez d’être gentil, soyez vrai » de Thomas d’Ansembourg.
J’aime vraiment bien ce billet plein de bon sens. Avoir du bon sens est une qualité rare de nos jours.
La bataille contre le poids revé n’est pas toujours simple et bien au-dela des habitudes alimentaires, il faut apprendre a vivre sa vie en nuances de gris et non pas en tout noir ou en tout blanc.
Pour comprendre l’origine de mon malaise lié a la nourriture, j’ai du remonter a la source : un probleme d’acceptation de soi generalisé. J’ai terminé de comprendre et maintenant je suis en train de changer tout doucement, car j’ai travaillé loin en amont a la source. Je ne dis pas que c’est le cas de tout le monde mais parfois il
est peut etre necessaire de se poser des
questions + vastes que ses habitudes alimentaires.
@Bonheur du jour merci beaucoup et en effet, le bon sens, c’est essentiel
@estel en effet, pour un changement durable, il faut avoir le courage et la patience de remonter à la source (Comprendre) et parfois cela va au-delà de l’alimentation : celle-ci peut être un révélateur d’un mal-être plus large
Bonjour Ariane, je passe de Twitter à votre blog !
Je viens de lire le billet, et de mon point de vue, cela ne s’appelle peut-être pas faire une régime, mais changer de régime. Car quand on parle d’alimentation, on parfle forcément de régime. Je joue sans doute sur les mots, mais pour moi, régime n’a jamais rimé avec privation. Je sais de quoi je parle puisque j’ai perdu 14 kilos il y a environ 6 ans. Je ne les ai jamais repris, sauf avec ma grossesse. Je suis maman depuis 7 mois, et il me reste toujours 5kg superflus. J’ai inconsciemment appliqué votre méthode en essayant de comprendre pourquoi. J’en ai déduis que la fatigue (allaitement, nuits encore courtes) et le stress professionnel motivaient des écarts que je ne faisais jamais avant, pas même pendant ma grossesse (par écarts, j’entends grignotage entre les repas). Je sais qu’il sera plus facile de revenir à mon régime alimentaire « normal » quand je serai en meilleure forme, mais ce qui me démoralise en ce moment, ce n’est pas de faire un régime. C’est surtout de ne pas parvenir à me réapproprier mon corps… Bref, tout ça pour dire que je partage votre point de vue et je trouve votre méthode excellente Mais sans doute difficile a appliquer pour certaines personnes qui maîtrisent mal l’introspection.
bienvenue ! ravie que vous approuviez la méthode. Toutefois, désolée Sheily mais changer ses habitudes durablement en mangeant de tout et en écoutant les besoins de son corps, ce n’est en aucun cas un régime ! Il s’agit de revenir à une alimentation intuitive + de comprendre ce qui fait manger sans faim (stress, émotions…), c’est sur tout cela que je travaille avec mes patient(e)s et la quasi-totalité arrive peu à peu à mener cette « introspection » même si ce n’est pas toujours facile
Bonjour,
Après un petit régime avant les vacances (2 kilos perdus, puis repris deux semaines après suite à l’arrêt d’un travail), je suis en effet à mon poids naturel et arrive à me faire plaisir sans culpabiliser et à manger « normalement » tout simplement.
Les petits craquage (moments de stress, de fatigue qui donnent envie de manger) sont toujours là de temps en temps mais qui ne les a pas?
J’ai pris une nouvelle résolution cette fois-ci : trouver les vêtements qui me mettent en valeur.
Car peu importe le poids ou la taille, avoir les vêtements adaptés change vraiment le regard qu’on peut avoir sur soi ainsi que celui d’autrui.
Le parcours n’est pas sans embûches et il m’arrive de me trouver quelques rondeurs en trop dans le miroir mais le but est de les trouver jolies quand même 🙂
@Noella merci de votre témoignage mangez de tout selon votre faim et si vous avez l’impression que vous avez un « petit craquage » un peu trop souvent, ne culpabilisez pas mais essayez de prendre le temps de vous demander ce qui vous arrive et si manger va vous faire du bien. Et bravo pour l’acceptation et lma valorisation de votre corps !