République de la malbouffe, à voir pour aller au restaurant autrement !
Ce week end, j’ai regardé le DVD « République de la malbouffe », actuellement disponible en kiosque avec le mensuel Rue89. De quoi s’agit-il ? D’un documentaire réalisé par Jacques Goldstein et produit par le restaurateur Xavier Denamur (qui en est l’initiateur), grand pourfendeur de la baisse de la TVA sur la restauration et organisateur des « Vrais Etats Généraux de la Restauration ».
Pour ma part, j’ai déjà dit que j’en avais un peu assez de tous les documentaires qui veulent nous terroriser à coups de titre spectaculaires et angoissants, parlant de poison… Car trop de stress, ce n’est pas non plus très bon pour la santé ! Mais là, il s’agit d’autre chose, d’une démarche plus citoyenne, concrète et ciblée sur le domaine de la restauration. En effet, dans ce film un peu fouillis mais mené tambour battant et pas du tout ennuyeux, on nous montre que la baisse de la TVA sur la restauration n’est qu’une grande arnaque aux bénéfices des gros acteurs de la restauration et est très peu avantageuse pour les restaurateurs indépendants. Vous avez sûrement vu ou entendu dans les médias que, par ailleurs, le bénéfice pour nous consommateurs est quasi-nul…
Or, dans ces chaines de restauration, on se soucie peu de la qualité des cuisiniers et des mets, on préfère des « assembleurs » qui vont réchauffer du tout-prêt industriel. C’est pourquoi les mêmes, affirme Xavier Denamur (et je le crois volontiers) ont vite fait de lancer leur lobbying pour enterrer l’amendement proposant d’afficher si le restaurateur propose des produits frais… Je vois bien de quel genre de cuisine il s’agit. Je n’y goûte pas souvent, préférant de « vrais » restaurants mais il se trouve que, pour des raisons d’horaire anormal et de rendez-vous, j’ai dû déjeuner cette semaine à la Gare de Lyon. Là, pour une douzaine d’euros (ce qui n’est quand même pas rien !), j’ai eu d’infâmes lasagnes aux légumes industrielles et on n’avait même pas su faire le minimum, les réchauffer au micro-ondes : le plat est arrivé froid et il a fallu le renvoyer ! Heureusement, la conversation était tellement sympathique que cela a fait oublier l’assiette… Mais, comme cela est dit dans le film, si c’est pour manger un plat sous vide au restaurant, autant le faire chez soi ! Et toute cette « cuisine » contribue peu à peu à une uniformaisation du goût, bien triste dans un pays de si riche tradition gastronomique.
Le problème n’est pas simple, il est certes économique et politique, il y a aussi bien sûr la question de l’éducation du goût des mangeurs. Et encore la question de la formation des cuisiniers, du manque d’attrait pour ce métier mal valorisé pendant des années (voir à ce sujet l’article du chef Bertrand Simon dans Rue89) comme de nombreuses filières du monde alimentaire… J’ai par ailleurs trouvé l’aspect nutrition et développement de l’obésité traité de façon un peu basique, ce n’est pas le sujet principal. Je ne pense pas qu’on puisse affirmer que le hamburger et le fait de moins mastiquer soient seuls responsables du problème de l’obésité, c’est plus compliqué que cela…
Le dossier du mensuel Rue 89 est intéressant à lire en complément. Et il vous donne un conseil si vous voulez la transparence au restaurant : feignez d’avoir une allergie aux épaississants pour savoir si c’est du fait maison car dans un plat industriel, il y en a forcément. Ou faites comme moi, allez dans des restos où il y a de vrais chefs, une carte très courte et de saison, des plats originaux !
Pour en savoir plus : http://www.republiquedelamalbouffe.com/
Je suis bien d’accord! La dernière fois j’ai eu le même coup avec des lasagnes ! Tellement frustrant de payer pour quelque chose d’industriel dans un resto… Autant rester chez sois…
Pour la restauration rapide, ils n’ont jamais réussi à me terroriser. J’y vais à peine une fois par mois et chez Mc Do seulement quelques fois dans l’année. Mais de temps en temps, j’aime bien. Je prefere un bon Mc Do où je sais ce que je mange plutot qu’un resto qui pretend faire du fait maison!
La prochaine fois, un conseil : le Train Bleu à la Gare de Lyon 🙂
@Deborah merci et bien d’accord sauf sans doute pour le Train Bleu : beau décor mais quand j’y suis allée (ok il y a longtemps) car j’étais invitée, j’ai vraiment été déçue par la nourriture, pas de top qualité et très chère…
Que penses-tu de la couverture du magazine ?
@Mag à l’eau je la trouve étonnante et bien vue, à la fois elle parle de se libérer de la malbouffe et elle symbolise celle-ci par un équivalent de plat industriel emballé. Dans le mag, ils racontent le « making-of ». Elle peut choquer peut-être ?
J’irai voir demain ma libraire car ça aiguise ma curiosité. Ce qu’il nous manque en France c’est une véritable université des sciences gastronomiques comme crée en Italie par Slowfood et en Espagne par Ferran Adrià. Il y tant à faire que ce soit dans la sensibilisation du grand publique à la question du goût, de la dégustation (par le biais d’une école du goût dans les écoles, du développement de clubs de dégustation… et pas que de vin bien sûr) que dans la formation globale des professionnels de la gastronomie aux enjeux écologiques, qualitatifs etc… nous avons que trop mis de côté ce qui est pourtant essentiel à la vie, notre alimentation!
Non Ariane, pas choquante, juste rasoir : encore et toujours une femme nue pour faire vendre…
@ouistidiet oh oui, travailler sur le goût est essentiel. Il y a quand même des ébauches via les classes du goût, vieux projet qui renait (lentement) dans les écoles. Cela me parait bien plus prioritaire que l’éducation nutritionnelle ! Pour ma part, j’essaie d’oeuvrer à mon tout petit niveau avec mes patients ou des petits groupes pour qu’ils apprennent à manger en conscience, avec tous leurs sens et clairement, cela change leur exigence…
bonjour, j’ai lu l’article, je suis comme Xavier Denamur et comme tout consommateur contre la malboufe!!! Je crée mon entreprise(je reprends un snack). Je me dis je vais faire mes propres gâteaux ainsi chez moi pas de patisserie industrielle!!! Je fais un stage de gestion pour pouvoir créer mon entreprise et connaître les « ficelles » pour être un bon gestionnaire de mon snack et là, le formateur me dit que je n’ai pas fait d’étude de patisserie ni travaillé dans une patisserie pendant 3 ans donc je n’ai pas le droit de faire mes gâteaux!!!! Alors que nous voulons tous de la qualité moi la première!!! mais on nous en empêche !!! je veux pas faire des pièces montées !!! juste de la patisserie de « ménagére » un gâteau au chocolat, ma mousse au chocolat, mon dessert au spéculos… et bien non !! je n’ai droit qu’aux biscuits secs!!! je comprend pourquoi ches Mc do il y a des cookies, brownies etc… Vraiment c’est n’importe quoi!! nous voulons une meilleur alimentation mais quand vous avez l’envie de le faire c’est impossible….
@Sabrina étrange, si vous savez faire des gâteaux et que vous vous sentez de taille à tenir ce snack, pas besoin obligatoirement d’un CAP de pâtisserie, à condition bien sûr de connaître les règles d’hygiène, de conservation, … Bon courage en tout cas !
Et bien non c’est interdit de faire des gâteaux sauf si vous avez un CAP patisserie ou trois ans d’experience!!! Même avec le stage sur l’hygiéne!!! c’est interdit !!!! C’est là ou c’est complétement fou!!! on vous interdit de faire du bon !!! l’état vous oblige à faire de la malbouffe!!! C’est là ou il faut que cela change!!!! Faites remonter l’information car c’est la pure vérité!!! je suis prête à faire un collectif autour de ça !!! Il faut faire réagir les consomateurs !!!!
Et bien non c’est interdit de faire des gâteaux sauf si vous avez un CAP patisserie ou trois ans d’experience!!! Même avec le stage sur l’hygiéne!!! c’est interdit !!!! C’est là ou c’est complétement fou!!! on vous interdit de faire du bon !!! l’état vous oblige à faire de la malbouffe!!! C’est là ou il faut que cela change!!!! Faites remonter l’information car c’est la pure vérité!!! je suis prête à faire un collectif autour de ça !!! Il faut faire réagir les consomateurs !!!!
Écrit par : Sabrina | 11.04.2012
Bonjour,
Les consommateurs sont très souvent trompés par des restaurateurs qui laissent croire à leurs clients qu’ils font à manger.
« Sur 120.000 points de vente de restauration en France, il n’y en a pas plus de 20.000 qui travaillent avec des produits réellement frais » (Source RMC)
Nous voulons promouvoir les restaurants qui font de la cuisine maison à partir de produits de base et non ceux qui servent de la cuisine industrielle à l’insu des clients.
Nous pensons qu’il faut sortir de cette tromperie et redonner aux vrais cuisiniers le moyen de le faire savoir.
C’est pourquoi nous créons un annuaire gratuit en ligne des « restaurantsquifontamanger » afin de valoriser leur travail et permettre aux clients de savoir ce qu’ils ont dans leur assiette.
Notre objectif n’est absolument PAS de noter les restaurants et la qualité gustative des plats servis.
Nous savons qu’il peut exister du « bon industriel » comme du « mauvais fait maison »
Nous cherchons juste à fournir l’information de « fait maison » ou pas.
Les restaurants peuvent s’inscrire sans aucun frais dans notre annuaire.
Nous attendons aussi vos commentaires et suggestions
A vous lire
L’equipe Restaurants Qui Font A Manger
http://www.restaurantsquifontamanger.fr
bonjour, merci de votre message, je suis d’accord avec vous sur l’intérêt d’avoir cette clarté sur le cuisiner maison (même si comme vous le dites, ce n’est pas un gage de qualité gustative) mais la mise en oeuvre me parait complexe, qu’il s’agisse d’ajouter des informations sur une carte, d’obtenir un label… Bon courage pour votre démarche