Réveillon sans aliments obligés
Lundi matin, mon emploi du temps m’a permis d’écouter l’émission Service Public sur France Inter, à laquelle participaient deux bloggueuses que j’apprécie beaucoup, Esterelle et Clotilde, à propos des repas de fête. Je me souviens de ce que j’avais écrit l’année dernière à propos du réveillon. Je suis tout à fait d’accord avec Esterelle Payani, qui disait de réfléchir à se vraies envies, qui ne sont pas forcément conformes aux stéréotypes : foie gras, saumon fumé, dinde, … Elle parlait ainsi d’un Noël en famille autour d’une flamiche aux poireaux ! Car là était leur envie ce jour-là. Il est essentiel de se faire plaisir et cela peut se faire avec des ingrédients plus simples. Toutefois, on peut prendre le temps de les préparer dans des recettes un peu sophistiquées, qui changent du quotidien, en prenant un peu de temps pour cuisiner (surtout, sans se bloquer en cuisine à l’heure du dîner).
L’année dernière, fidèles aux traditions, nous avions notamment dégusté foie gras, langoustines,… mais aussi des plats préparés à base de légumes, d’ingrédients simples. Je m’étais demandé pourquoi on choisissait toujours les mêmes mets pour ces dîners de fête, sans que ce soit peut-être nos mets favoris. On se contente en fait de suivre la tradition, année après année, et de sélectionner des plats coûteux qu’on ne peut pas s’offrir régulièrement.
Bien sûr, j’avais apprécié ces plats mais j’avais réalisé que :
– je m’étais davantage régalée avec des plats que j’avais préparés, notamment un délicieux soufflé au chocolat (très simple à faire) et une soupe de mandarines,
– ces produits très coûteux ne figurent finalement pas forcément parmi le palmarès de mes plats préférés. Et peut-être est-ce le cas pour vous aussi.
Pourquoi pas un risotto pour les fêtes ?
De plus, après une année de plaisirs gourmands, je persiste à penser qu’on peut se faire plaisir tous les jours et qu’il ne faut pas réserver cela aux jours de fête. Et manger du foie gras ou des huitres à un autre moment permet aussi de les payer moins cher.
Vous êtes-vous déjà demandé quels sont réellement vos plats favoris ? Ceux qui vous font particulièrement plaisir. Faites donc l’exercice et vous réaliserez sans doute qu’ils ne sont pas forcément très coûteux.
Alors, cette année, pourquoi ne pas inviter quelques-uns de vos « intrus » préférés à vos tables de fête, sous réserve qu’ils soient de saison ? Vous êtes prêts à tenter le coup ?
Ravie que l’émission vous ait plu ! Sans plaisir, à quoi bon la tradition ?
Tout à fait d’accord pour abandonner les plats traditionnels qui ne correspondent en rien à nos envies du moment ! Le conformisme trouve ses limites. Merci Ariane, pour l’idée du risotto ! Quand il est réussi, c’est une petite portion de paradis que l’on offre à ses invités.
je me souviens d’un jour de l’an en tête en tête avec mon amoureux où j’avais cuisiné une poule au pot à la sauce blanche comme la faisait ma gd mère ! ce fut divin !! je ne sais pourquoi mais on mourrait d’envie de ça !
Les huitres, ca c’est vrai je les préfère hors fête, comme ça le dimanche midi avec rien d’autre !
Un bon pain et du bon beurre ! MIAM !
J’aimerais bien pouvoir en faire autant, mais si sa grand-mère qui approche du siècle n’a pas son foie gras, sa volaille et sa bûche, je peux vous assurer qu’elle fait la tête. Le foie gras quand il est fait maison n’est pas forcément un produit très onéreux. Mon plat de fêtes à moi que je fais surtout en été, c’est le homard. Les huîtres comme celles de David Hervé que j’ai mangé le week-end dernier, un pur bonheur, à s’offrir un max cette année puisqu’il semble que nous aurons moins d’huitres l’année prochaine.
C’est vrai, d’autant que la succession de plats « traditionnels » de Noël (huitres foie gras dinde aux marrons et bûche …) fait qu’on n’a souvent plus tellement faim quand vient la dinde mais qu’on se sent forcé d’en manger parce que c’est sur la table !
Chez nous les Noëls, ça commence souvent par des toasts (saumon et foie gras), puis ensuite le plat, mais en général pas très lourd, et pour le dessert si encore faim (sinon on garde pour le lendemain !) des gâteaux maison, bien meilleurs que les bûches du commerce (il y en a surement de très bonnes dans le commerce mais il doit falloir mettre le prix … Personnellement je n’ai jamais gouté de bûche « de luxe »).
La seule « constante » c’est le champagne, le saumon et le foie gras qui sont au début (et encore, il peut y avoir des magrets de canard, du très bon jambon cru, ça dépend des années et des invités …) , mais pas de constance dans les plats. Cette année ce sera choux farcis.
Je pense que l’attachement aux « plats traditionnels » de Noël provient du fait que ces plats ont une valeur rassurante, ils participent à la reconnaissance du moment de Noël, tout comme le sapin, qui souvent prend toujours la même place dans la maison. Mais c’est vrai qu’il est agréable de pouvoir s’en détacher, de tester d’autres choses.
@ Esterelle, oui au plaisir en effet et bien sûr, pas que pour les fêtes !
@ Christine, merci, et revenez d’ici quelques semaines nous dire quel était votre menu non-conformiste !
@ Cécile, tout à fait d’accord, mangeons des huitres ou du foie gras à d’autres occasions si on aime ça, et trouvons un plat qui nous vraiment plaisir le jour J.
@ Bouton d’or, merci, en effet, il faut parfois un peu composer avec les envies et les traditions des autres membres de la famille. J’imagine que c’est pas un trop grand sacrifice quand même si les plats sont bons.
@ Estel, merci beaucoup de votre témoignage et vous avez raison, il ne faut pas toujours bousculer les traditions qui rythment aussi l’année. On peut faire un mix de plats « obligés » et de préférences personnelles. Ou peut-être un peu de tradition à Noël, un peu d’innovation pour le 31 décembre ?