Se régaler avec Slowfood de…déchets alimentaires !
Lundi soir, je m’étais inscrite à un dîner Slowfood consacré au gaspillage alimentaire. Il s’agissait de prendre conscience des nombreuses possibilités culinaires qui existent pour moins gaspiller chez soi. A la fois, savoir cuisiner/réutiliser les restes de repas (ce dont je vous parle parfois à travers la cuisine domino). Mais aussi constater, à travers des exemples, qu’on jette souvent une partie des aliments par habitude ou méconnaissance alors qu’on pourrait la cuisiner.
Véronique Chapacou, qui animait ce dîner, nous a montré toutes ces possibilités à travers différentes réalisations présentées dans une assiette salée puis une assiette sucrée. Afin qu’on savoure les mets sans être influencés et éventuellement réfractaires, elle ne nous a pas dit ce que l’on mangeait et on a joué aux devinettes… Il s’est avéré que tout était délicieux (mais elle est sans doute fine cuisinière et pas sûr que tout le monde en fasse autant avec les mêmes ingrédients…)
L’assiette salée
L’assiette salée contenait :
– un pudding salé aux feuilles de chou-fleur (avez-vous déjà songé à les cuisiner ?) et restes de pain,
– une soupe principalement constituée avec un bouillon de volaille maison et des épluchures diverses (plus un peu de pomme de terre notamment),
– un cracker dont l’ingrédient principal était des restes de biscuits apéritif mixés avec diverses graines et assemblés par un blanc d’œuf,
– une salade avec vinaigrette recyclée : huile de boite de sardines et vinaigre de bocal de cornichons (oui oui !),
– un aigre-doux d’écorces de melon et pastèque (préparé l’été dernier, sans doute ce qui demande le plus de travail).
L’assiette sucrée
L’assiette sucrée quant à elle comprenait :
– une crème aux écorces de pamplemousse à base de riz (différents fonds de paquets de riz mixés, ce qui donne une texture plutôt proche du gâteau de semoule au goût de riz),
– un biscuit croquant aux épluchures de carotte (qui caramélisent),
– une barre au chocolat à base de carrés de chocolat fondu, noix de coco en poudre, biscuits mixés.
Mention particulière personnelle pour le cracker et l’aigre-doux d’écorces mais tout était très réussi.
Véronique Chapacou a évidemment rappelé (était-ce la peine dans un dîner Slowfood ?!) que cet usage des épluchures, écorces… n’est possible qu’avec des fruits et légumes bio.
Bravo à elle pour le partage et la créativité et tout cela s’est déroulé dans une chaleureuses ambiance.
Bref, il s’agit toujours face à un reste, à un aliment, à un fond de paquet de se poser la question : en ai-je vraiment tiré tout ce que je pouvais ?
Pour ma part, j’ai encore du chemin à faire et il faut aussi bien sûr trouver le temps…Mais cela permet de changer son regard et peut-être peu à peu ses gestes.
Et vous, quelles sont vos meilleures astuces de recyclage ?
NB1 : Cela m’a permis de découvrir un lieu sympathique où j’ai assez envie de retourner dîner pour découvrir leur carte de produits des terroirs organisée par tailles d’assiette, Inaro (leur signature : « Boire, savourer et refaire le monde »…)
NB2 : j’ai mis les photos pour info mais suis désolée de leur qualité lamentable…
Mon grand classique de printemps : la soupe de fanes de radis. Mais là pour l’instant je ne vois rien d’autre. Je reviendrai si mes idées s’éclaircissent !
Toutes ces idées sont excellentes !
Personnellement, je réutilise :
– les fanes de carottes, que je blanchis puis que je fais en pesto ou dans une quiche avec du cumin (délicieux !)
– le vert des poireaux (blanchi, congelé, réutilisé généralement dans une soupe)
– je garde le pain sec pour chapelure, puddings, ou pour épaissir une soupe
… etc, etc
J’évite au maximum de jeter, et je ne le fais que si quelque chose n’est vraiment pas comestible ou moisi.
J’utilise le pain sec pour faire des puddings… tantôt salés avec quelques légumes tantôt sucrés. J’ai lu récemment une recette de soupe aux feuilles de chou fleur. A tester donc!
Comme Fanny et Anna, je réutilise les fanes de radis et carottes, ou encore les verts de poireaux en soupes ou encore en cakes (exemple ici : http://recettes-bioetbon.overblog.com/petits-muffins-au-pesto-de-fanes-de-radis )
Je recycle également l’huile des tomates séchées dans des cakes, des pâtes ou des bruschette. Délicatement parfumée, elle embellit vraiment ces plats !
Le bouillon des viandes mijotées ou autres sont bien sûr récupérés pour des risotti.
Les restes de viande deviennent des pains de viande ou des boulettes (avec des variantes multiples grâce à la diversité des condiments et herbes fraîches : échalotes, câpres, sésame, estragon…).
Les restes de poisson deviennent des rillettes (un peu de fromage frais, un peu de moutarde à l’ancienne par exemple, un rapide passage au mixeur et hop, un délice à déguster sur du bon pain – pourquoi pas un pain un peu sec toasté pour une combinaison 100% anti gaspi 😉 )
Le pain perdu est également un classique que j’honore, tant il est gourmand ! Les déclinaisons sont également infinies.
Et de manière générale, internet est un très bon moyen pour trouver des idées afin d’accommoder des restes, et permet de très belles découvertes culinaires !
@Fanny @Anna @Martine @Elodie waouh, bravo pour ces habitudes anti-gaspi et grand merci pour toutes ces suggestions !
un reste de purée , allongé d’un peu de lait, un ou 2 oeufs, et une boite de thon : un gratin accompagné d’une salade…tarte en tous genres avec restes de légume, de viande…
un bouillon de viande ou jus allongé , pour une soupe de vermicelles…tous les restes de jus de viande donnent de la saveurs au riz, pates, légumes…
Merci Ariane pour ce gentil clin d’œil. Au plaisir de vous revoir une prochaine fois et d’avoir un peu plus de temps pour échanger sur ce sujet ou bien d’autres…
Je transforme les restes de pain en petits croutons que je mets au congel et que je ressors pour une soupe un peu liquide par exemple, dorés au beurre salé un régal. Par contre, j’avoue que la vinaigrette avec le reste de l’huile des sardines, j’aurais eu peur de l’odeur de sardine, je vais essayer.
Moi aussi j’essaie de jeter un minimum ! J’ai tenté récemment une soupe de chou fleur et brocolis avec trognon et feuilles, c’était nickel !
http://lespetitsplatsderose.blogspot.se/2013/11/veloute-trognon-chevre-et-brocolis.html
Avec les restes de puree je eajoute des oeufsbattus je fais cuire comme une galette des 2 cotes servis avec du citron et une salade
Avec les eestes de poulet rôti on effiloche tout ce qui reste melange avec un royx blanc ( #avec un clou de girofle) et quelques oignons et deux pâtes a tarte pour en faire une tourte delicieux avec salade verte
Et le classique pain perdu ( sans oublier la petite touche de rhum ambree)
Merci Ariane pour ce CR tres precis qui m a permis d etre un peu parmi vous et découvrir de nouvelles astuces
Très inspirant ! Les recettes ont l’air toute simples et très appétissantes ! Je me suis penchée sur le sujet en découvrant le livre de Lisa CASALI « Cuisiner mieux en jetant moins ». J’avais ainsi découvert que les tiges de chou-fleur sont comestibles et, merveille !, qu’on peut consommer les cosses de fèves fraîches et de petits pois (en velouté par exemple), ce qui m’a désinhibée dans le fait d’acheter ces divins légumes frais 😉 Dans la même veine, « Je cuisine les fanes » de Amandine GEERS et Olivier DEGORCE est assez savoureux… Enjoy !
Ce qui me laisse songeuse c’est que si ces idées ont l’air sympathiques pour une utilisation familiale, l’exploitation au niveau industriel (bouillon cube, nuggets reconstitués et autres) est en général mal vue. Qu’en conclure ?
@Véronique merci et au plaisir de se revoir autour de bonne et saine nourriture 🙂
@isa @Bouton d’or @Juliette @Anne Claude merci beaucoup pour toutes ces idées appétissantes et suggestions.
@Bouton d’or Concernant la vinaigrette, on se disait à table qu’on pourrait commencer par un mélange d’huiles pour vérifier si le goût est acceptable. En tout cas, celle de ce soir-là ne posait aucun problème.
@nathalie on parle en effet là purement d’optimisation à la maison, rien à voir avec ce qui se passe dans l’industrie et par ailleurs, il n’est nullement question de manger des choses telles que les os, le gras… et autres parties non identifiées….
Il y a en effet des tas de choses merveilleuses qu’on peut faire avec les restes. Nos mère et nos grands mères étaient très fortes dans ce genre de cuisine astucieuse.
Là où je suis dubitative c’est dans l’utilisation des épluchures : ce n’est à mon avis valable que pour les fruits et légumes bios. Il parait que les pesticides s’accumulent dans les épluchures. Qu’en penses tu Ariane ?
Pour les feuilles des choux fleurs, oui, je savais que ça se mange. Et ce qui m’énerve aussi c’est les brocolis: les gens n’utilisent que les fleurettes alors que le trognon au centre, est délicieux, une fois pelé on le cuisine en soupe ou coupé fin dans des poêlées de légumes.
@Marie-Claire c’était un dîner Slowfood donc bien évidemment autour d’aliments bio et cela a été redit durant la soirée. En effet, rien ne se perd dans le brocoli !