Stop au dessert occidental chez les Japonais !
Je vous parlais déjà d’un week-end assez nippophile il y a quelques jours. Eh bien, je ne sais pas quelle mouche japonaise m’a piquée ces jours-ci mais le hasard, les envies, les partages font que je n’ai cessé de mettre le pays du soleil levant dans mon assiette.
Jeudi dernier, j’ai profité d’une venue vers le quartier latin pour le congrès du GROS (j’y reviendrai) pour faire un agréable déjeuner avec deux nippo-gourmandes, Agnès et Florence. Nous sommes allées chez Asia-Tee, une table japonaise installée depuis longtemps. Le midi, il y a un menu « 4 carrés » à 18 euros : deux entrées du jour et deux plats (en petite portion) à choisir sur la carte. Je choisis en plat un tataki de saumon très plaisant et des tempura pas mal du tout. Les entrées : taro-crevettes et poulet-champignons. Avec le riz, la soupe miso, je suis rassasiée, ni besoin ni vraiment envie d’un dessert. Et c’est un sabayon raté, ils auraient mieux fait de s’abstenir ! En revanche, la possibilité de manger quatre mets différents m’a vraiment plu, moi qui aime tant la variété !
Vendredi soir, nous avons programmé un diner amical chez Yoshi, un restaurant japonais ouvert assez récemment par un jeune chef chinois ayant fait ses classes nipponnes chez Kai, lieu bon et plutôt cher. Nous avions déjeuné chez Yoshi plutôt agréablement et cela nous a donne envie de goûter le dîner. Nous ne l’avons pas regretté !
Le soir, il y a un menu à 29 euros qui ce jour-là a consisté en un assortiment de petites entrées délicates et délicieuses à base de saumon, crabe, épinards ; un agedashi-tofu (tofu frit dans un bouillon parfumé) très réussi (autre choix possible : un sashimi) ; un assortiment de tempura (2 autres plats possibles), du riz, un dessert (deux boules de glace ou trois mini-macarons de Landemaine). Là encore, la partie salée du repas était rassasiante en plaisir et en quantité et le dessert vraiment pas indispensable (mais assez bon).
Il est normal que les restaurants japonais ne proposent pas de pâtisseries japonaises en dessert, pas forcément appréciées et dont la consommation habituelle est prévue hors repas. Ils veulent sans doute se conformer à l’idée communément répandue du repas français qui se conclut par un dessert. Selon moi, cela n’a pas de sens puisque justement ce n’est pas un repas français ! Et la note sucrée que beaucoup apprécient à la fin d’un repas français devient beaucoup moins indispensable, beaucoup de patientes, même amatrices de sucré, me le disent, après un repas asiatique. Surtout quand il est copieux !
Je préférerais donc nettement qu’ils allègent le prix du menu de 2-3 euros et en enlèvent le dessert ! Et vous qui fréquentez les restaurants japonais, qu’en pensez-vous ?
Je suis une amatrice de dessert et de sucré, mais l’idée est plutôt de découvrir des saveurs originales.Alors quand les desserts sont occidentaux, je suis toujours très déçue.
Tout à fait d’accord avec toi même si je suis souvent nostalgique devant des « perles de coco »‘ ou un « citron givré » (mais ça n’a rien à voir…)
En ce qui me concerne, je m’adonne rarement à la cuisine japonaise et même à la cuisine chinoise – au passage, la première citée n’ayant rien à voir avec la seconde (et réciproquement) – dans le dessein de saliver au moment du dessert…
(Au fait, votre nouvelle installation ?)
Effectivement, les desserts occidentaux en fin de repas japonais, c’est pas très cohérent pour les papilles. Par contre je me laisse souvent tenter par une glace au sésame, au thé vert ou au haricot rouge…
Bonjour,
J’avoue ne pas avoir la chance d’avoir un « bon » restaurant japonnais à prix accessible-au chômage en ce moment je dois restreindre le budget sorties!
En revanche, mes expériences ultérieures ne m’ont pas laissées de souvenirs de desserts impérissables! Et quand je cuisine japonnais à la maison je n’y pense tout simplement pas. Dans la cuisine asiatique en général, la note sucrée ne me manque pas à la fin du repas, déjà très riche en saveurs, contrastes et matières.
Dans ce fameux ouvrage » le livre de la vraie cuisine japonaise », les menus suggérés au début mentionnent des desserts légers autour d’un fruit en général. Les « gâteaux » sont, comme tu l’as précisé, des en-cas dégustés en dehors des repas.
Tout à fait d’accord ! Pourquoi à tout prix « franciser » un repas japonais ? Nous aimons le dépaysement des restaurants japonais, et comme nous n’aimons pas spécialement les desserts japonais, nous sautons tout simplement les desserts. Et ça ne nous manque pas !
@Estellecalim je comprends cette réaction, vive la découverte !
@Florence jamais vu de perles de coco en dessert au Japon. En Chine plutôt non ?
@Pascal Boissière oui, les desserts sont quand même davantage l’apanage de l’Occident… Merci, l’installation suit son cours (avec quelques agacements électrico-téléphoniques…), les patients découvrent un nouveau lieu avec vue dégagée sur le ciel.
@Zest’ chez Yoshi, il y avait aussi de la glace thé vert et sésame noir mais le temps ne m’a pas donné envie d’une note aussi rafraichissante !
@Kika tout à fait d’accord, quand le repas est satisfaisant côté salé, pas besoin de dessert. Et, en effet, quand on mange dans des auberges traditionnelles au Japon, ils ont pris l’habitude de proposer une petite note sucrée, en général 2-3 morceaux de fruit.
@matchingpoints ravie qu’on se comprenne !
je confirme l’intérêt de « Asia Tee » .. que je ne connais par contre que le soir (donc plus cher) …
et j’arrive en effet très bien à me passer de dessert dans les restaurants japonais et asiatiques d’une manière générale : le changement de saveur et la finesse des gouts est suffisante
@Nikaia merci d’approuver !
Tout à fait d’accord, néanmoins il y a une sucrerie nippone que j’aime beaucoup et que j’aimerai bien voir plus souvent à la carte, ce sont les daifuku mochis, à la pâte de haricot rouge.
Quand ils sont bien préparés, avec une fine couche de pâte de riz, c’est fondant et délicieux. J’ai essayé d’en refaire chez moi mais c’est technique. La pâte de haricot rouge (anko) en revanche n’est pas très compliquée à faire soi-même et se prête à de nombreux desserts savoureux.
En fait, dans la cuisine japonaise, ils utilisent du sucre dans leurs repas (meme ceux avec de la viande), donc ils ont deja cette touche « sucree » et n’en ressentent pas le besoin 😉
Tu me rassures !
J’ai toujours eu une impression d’incongruité en terminant mes repas japonais par un dessert (même d’origine nippone). C’était donc normal ! Ils les mangent en dehors.
Je ne « m’obligerai » plus à prendre les menus, donc !
@Aurélie délicieux le daifuku mais comme les autres, sûrement plus agréable avec un thé en dehors des repas.
@Eydna en effet mais est-ce cette question de saveur du repas ou juste une question de coutume ?
@Cicciotella ravie de vous voir rassurée et il me semble que dans les « vrais » japonais, il est assez rare qu’il y ait un dessert au menu si ce n’est une salade de fruits