Un matin, un lapin…
Un matin, un lapin… a frappé à ma porte.. C’était un lapin qui, c’était un lapin qui… communiquait*. Eh oui, sans doute un peu jaloux du poulet qui a de plus en plus la cote, du boeuf toujours bien implanté dans les assiettes, de la dinde peu coûteuse…, le lapin sent qu’il pourrait être mieux connu et apprécié. Alors il communique… Et il n’a sans doute pas tort car j’avoue moi-même que je ne pense pas très souvent à lui tout en l’aimant assez quand j’ai l’occasion d’en manger.
Je n’en ai jamais mangé enfant, non par dégoût mais par absence de la table familiale. Je crois que la première fois que j’ai cuisiné du lapin, c’était en liaison avec mes études de diététique. Ensuite, j’ai
fait notamment une tentative ratée de lapin à la moutarde, un sauté de lapin aux pommes, un très bon lapin basquaise, …
Donc, ce lapin communiquant, il a un site internet au nom simple, lapin.fr (avec des recettes avec choix multi-critères, des infos sur les morceaux, la filière, …). Mais il fait davantage, il veut convaincre qu’il est adapté à toutes les situations et recettes, substituable avec d’autres viandes. Et moderne. Ainsi, il a demandé à la très tendance chef du « Camion qui fume » (hamburger nomade parisien) de lui concocter quelques recettes originales pour le mettre en valeur.
Ayant ainsi pris conscience que moi aussi je pourrai y penser plus souvent, j’ai accepté la proposition qu’on me fit de découvrir le lapin format branché. C’est ainsi que j’ai pris livraison d’ingrédients destinés à la réalisation d’hamburgers de lapin aux oignons caramélisés (pas vraiment ce qu’il y a habituellement dans mon panier de courses…).
Bonne nouvelle, il s’agit de filets de lapin : rien à désosser ! Et c’est plutôt sympa d’essayer quelque chose d’atypique. Sauf que voyant le nom, je pense naïvement qu’il s’agit simplement de hacher du lapin et de le mettre dans un bun avec quelques accompagnements. Oh non, c’est bien plus sophistiqué : du lapin haché au couteau, de la mie de pain, de l’oeuf, des herbes, des pignons grillés, du parmesan : on mélange tout cela et on façonne des steaks. Plus émincer et caraméliser doucement les oignons, chauffer les buns, les tartiner de mayonnaise, préparer quelques feuilles de salade (à défaut des épinards suggérés), cuire les steaks, assembler. Euh, cela a pris pas mal de temps, pas vraiment adapté à un dîner vite prêt !
Mais alors le résultat ? délicieux, goûteux, original, nourrissant, avec une saveur bien différente d’un hamburger classique.
Le lendemain, Monsieur s’est emparé des filets de lapin restants et on est parti sur un plat plus classique, très bon aussi, du lapin au romarin et chorizo avec des pommes de terre, librement inspiré d’une recette du dernier numéro de Saveurs, où le lapin est aussi présent.
Bref, un lapin tout-terrain qui peut participer à mon grand leitmotiv : avoir l’alimentation la plus variée possible : cette variété, elle est aussi valable pour les viandes. Et cela évite d’être obsédé par telle viande maigre ou grasse ou riche en tel ou tel nutriment : varions les plaisirs, c’est tout !
Et vous, vous cuisinez le lapin ? Vous l’aimez comment ?
*Non, non, je vous jure, je n’ai jamais été fan de Chantal Goya mais je n’ai pas pu résister !
Merci Mathilde de Vianova pour cette offre de dégustation !
Dans mon département natal, les Ardennes, tout près de la Belgique, on cuisine le lapin aux vitolets et pruneaux.
Il est mijoté dans un fond, cela donne une sauce brune savoureuse. les vitolets sont des petites boulettes de viande, mi-porc mi-veau avec plein d’herbes fraîches, et les pruneaux ajoutés dans la sauce, en font un plat familial du dimanche, saveurs d’enfance……
Le tout accompagné de frites ou de purée……. et me voilà transportée des décennies en arrière, chez mes grands-parents, avec mes cousins-cousines:-)
Quand j’étais petite, un de mes oncles avait des lapins. Il fut un temps où l’on en mangeait une fois par année. Je n’aimais pas trop ce « succédané bizarre de poulet ». On ne le mangeait pas en sauce, mais plutôt cuit et bien grillé au four, comme le poulet. Aujourd’hui, le lapin — comme le brocoli et le chou-fleur—, fait partie de ces aliments que j’ai redécouverts et aimés dans ma vie d’adulte parce qu’apprêtés autrement.
Ma belle-mère l’a déjà cuisiné dans une sauce aux tomates avec du vin blanc. Sinon, j’adore la recette de tourte au lapin, poireaux, petits pois, épinards et cidre de Jamie Oliver, dont je me suis contentée de ne cuisiner que la farce. Délicieux. Je l’ai prise dans son “Jamie’s Great Britain”. Je peux vous la transmettre si vous lisez l’anglais. Autrement, la version française du livre est publiée sous le titre « So British » (« so parisien » comme titre!).
J’adore le lapin mais mon père en ayant mangé trop dans sa jeunesse, je ne peux en faire en famille et n’en fais que lorsque je suis seule…
Ce week-end j’ai tenté des gigolettes au vin rouge et au chocolat (suivant cette recette; http://pimentoiseau.canalblog.com/archives/2009/03/27/index.html; avec du chocolat noir). C’était superbe!
J’adore ! tradition familiale et paysanne, cuisiné à toutes les sauces … amusant ce burger de lapin 🙂
http://www.brigitteathome.com/2012/02/lapin-roti-la-moutarde.html
Brigitte
ici aussi on mange du lapin..entier à la moutarde,ou à la tomates ou des épaules marinées(tomate, moutarde paprika) au four…des paupiettes tout lapin..ma grand mère faisait son pâté de lapin..
Hihi 🙂 Désolée, mais l’introduction de ton billet m’a bien fait sourire 🙂
Je ne pense pas au lapin, enfin disons que mon binôme fait un blocage à cause des grandes oreilles soyeuses, du petit nez qui fronce et de Bambi … pas moyen de lui faire dépasser !
Mais peut-être que si je lui parle du burger aux oignons caramélisés 😉
Merci 🙂
♥
J’aime le manger et le cuisiner : en saupiquet, à la tapenade, aux pruneaux, en effilochée (très, très cuit), en terrine, dans la paella… mais pitié pas avec de la mayo !
Mes médecins sont fan du lapin : viande maigre, bourrée de fer, impossible à nourrir de farines animales…
J’en fais pourtant rarement, faute de connaître assez de recettes : je ne sortais pas du sauté et de la viande mijotée.
@Claude ce doit être vraiment délicieux en plus de faire replonger dans les souvenirs !
@patricia sympa cette tourte, bonne idée !
@Riane @brigitte le lapin peut donc tout tenter, de la tradition à la grande originalité, appétissant !
@isa miam, tout cela fait envie !
@Cenwen peut-être à tenter mais on a aussi le droit de s’en passer !
@Mag à l’eau voilà plein de savoureuses idées. Du lapin à la mayo, ça existe ?
@Cicciotella n’écoutez pas trop les médecins et surtout mangez varié ! Quant aux recettes, allez peut-être faire un tour sur le site lapin.fr ou voyez les suggestions ci-dessus
@Riane il semble que le lien ne marche pas…
ne sois surtout pas désolée, c’était le but 😉
le lapin fait partis de nos traditions culinaire…