Week-end à la découverte du Turin gourmand
Le premier week-end de septembre, nous sommes partis à Turin. Je n’y étais plus retournée depuis un court passage dans mon enfance je crois.
J’aurais pu et aurais bien aimé aller à Turin pour le grand rassemblement SlowFood Terra Madre-Salone del Gusto qui aura lieu dans quelques jours mais :
– en fin de semaine, jeudi 20 et vendredi 21, je serai à Dijon pour intervenir et assister au colloque Bien et Bon à manger organisé par le projet ALIMS. Si vous êtes à Dijon d’ailleurs, je serai ravie de vous croiser.
– ce week-end à Turin n’avait aucun but professionnel mais c’était la « consommation », un peu tardive, de mon cadeau d’anniversaire par Monsieur (offert en novembre dernier…).
On partait de vendredi matin à dimanche après-midi et cela a plutôt mal commencé. On s’est levés très tôt vendredi matin et quand j’ai ouvert mon téléphone après ma douche, j’ai trouvé deux messages d’Air France : l’un à minuit (j’étais évidemment couchée vu l’heure du réveil !) pour nous prévenir que notre vol était annulé ; un autre deux heures plus tard pour annoncer qu’on était replacés sur un vol prévu 5 heures après le nôtre. Vol qui a eu lui-même près d’1h30 de retard… Autant dire que le week-end a été sérieusement raccourci. Bon, j’ai pu obtenir une indemnisation prévue par la réglementation (donnée en cas de retard supérieur à 3h).
N’étant pas spécialement superstitieuse, je ne me suis dit pas dit pour autant que tout allait être « galère » durant le week-end. Et d’ailleurs tout s’est très bien passé : hôtel très propre, confortable et très bien situé, temps magnifique, belles balades dans une ville qui regorge de beaux palais, de places nombreuses et évidemment, c’est célèbre, d’innombrables cafés.
On s’est donc beaucoup promenés, on a savouré de bons moments aux terrasses des cafés et on a très bien mangé. Des repas et des glaces ! Car on a découvert que Turin était une ville avec un grand nombre d’excellents glaciers. Dont Monsieur a profité davantage que moi car je n’avais toujours suffisamment faim pour cela. Je me suis quand même régalée d’un « pinguino » noisette chez Pepino (qui en serait l’inventeur), de partager une coupe au gianduja et chocolat à la terrasse du traditionnel Caffe Torino, et profiter d’une dernière glace avant le départ. Il y avait par exemple tout près de notre hôtel, Alberto Marchetti qui vendait aussi les noisettes Altalanga (disponibles chez RAP).
J’ai aussi goûté la spécialité locale, le bicerin, un mélange de café, chocolat et crème. Ce fut un délicieux moment en terrasse de Al Bicerin, très ancien café et l’inventeur de cette boisson, tandis que Monsieur se régalait d’un sabayon, autre spécialité de la maison qui lui a rappelé des souvenirs d’enfance.
Au chapitre des restaurants, on a fait notamment deux excellents repas, grâce aux bonne adresses fournies très gentiment par Alessandra Pierini de l’épicerie RAP, qui connait le moindre recoin gastronomique d’Italie. Au Scannabue Caffe, on s’est régalés d’un menu dégustation (plutôt copieux) mettant en valeur les spécialités locales, au prix très raisonnable de 32 euros vu la qualité : gaspacho, savoureux capuccino de morue, excellent vitello tonnato, merveilleux agnolotti, joue de veau fondante (même si la viande est de moins en moins ce qui fait mon bonheur dans un repas…), onctueuse crème caramel. C’était au déjeuner et autant dire qu’on a dîné léger !
On a aussi dîné, la veille, dans une de ses bonnes adresses soufflées par Alessandra, Contesto Alimentare, où on a reçu un très chaleureux accueil et on nous a trouvé une table malgré un carnet de réservations plein un vendredi soir. La cuisine y était plus originale. On a partagé deux entrées dont d’étonnants raviolis de caroube et des boulettes posées sur une délicieuse purée de fèves. Puis des gnocchi.
On a aussi savouré de délicieux tramezzini, petits sandwiches variés en pain de mie, dans encore un café traditionnel, le Caffe Mulassano (qui en serait l’inventeur, encore un !).
Qui va en Italie et aime manger a du mal, quelle que soit la destination, à revenir les mains vides de victuailles. Turin est la ville du gianduja mais cela semble malheureusement impossible de rapporter un pot en bagage de cabine, même si cela n’a rien de vraiment « liquide ». On a rapporté quelques gianduiotti et on a aussi visité une excellente boulangerie, Perino Vesco, fournissant focaccia et gressins qui, bien emballés, ont voyagé sans encombre. On a profité de la focaccia le soir même pour une délicieuse tartine.
Côté tourisme, outre de longues balades dans le centre, on est allés visiter le Lingotto, l’ancien immeuble des usines Fiat (jusqu’au début des années 80), encore aujourd’hui siège de l’entreprise, qui a été rénové par Renzo Piano. Celui-ci a notamment ajouté sur le toit un petit musée, qui contient quelques magnifiques tableaux, notamment de Canaletto et Matisse. Sur le toit, existe toujours par ailleurs une piste d’essai qui était utilisée pour les voitures produites sur place. Juste à côté se trouve un grand Eataly mais, une fois encore, comme dans d’autres villes, je n’ai pas été vraiment emballée par l’endroit malgré le large choix…
Bref un fort délicieux week-end.
NB : cet été, plusieurs patientes partaient en Italie et étaient inquiètes de prendre du poids avec les pâtes, pizzas et autres glaces. Cela n’est pas forcément le cas, celles qui sont les plus avancées dans le travail engagé, mangent de tout avec plaisir et connaissent leur appétit, savent s’arrêter sans frustration et ne prennent pas forcément de poids, d’autant que les vacances sont souvent propices à bouger davantage. J’avais d’ailleurs écrit un billet à ce sujet « Se régaler d’talie ne fait pas grossir ». Et même si on prend quelques centaines de grammes, pas de panique, on les reperd en revenant à ses habitudes.
Plaisir de te lire et de savourer ces délicieux gianduiotti !
Bon séjour à Dijon 🙂
merci beaucoup Camille !