Yaourts maison sans yaourtière, facile !
Préambule : je pense à ce billet de blog depuis un moment même s’il existe sûrement déjà plein de conseils à ce sujet. Le confinement lié au coronavirus a relancé l’idée car beaucoup de personnes ont davantage de temps chez elles et limitent les achats.
Depuis deux ans et demi ou trois ans, je fais des yaourts maison sans yaourtière. J’ai eu le déclic en lisant un livre dont j’ai préfacé la traduction, Cuisiner, c’est méditer. Dans ce livre, l’auteure parle d’un de ses rituels du soir, préparer un bol avec lait et ferment (un peu de yaourt précédent) pour avoir un yaourt prêt le lendemain matin. Elle fait cela dans son four éteint. Besoin de rien d’autre. J’ai aimé l’idée, je l’ai expérimentée et je l’ai intégrée dans mes habitudes. Habitant en alternance dans deux maisons (ce qui n’est pas toujours simple !), il m’est difficile d’avoir un rituel quotidien. Il se trouve qu’à peu près au même moment, on a mangé un baba italien qui était vendu dans un bocal haut en verre. J’utilise donc ce bocal une fois par semaine et cela me fait une dose de yaourt suffisante. J’ai intégré son mode de « fabrication » : dans le four éteint avec lumière allumée.
Comment je fais ?
Je prends du lait cru (moins d’1L vu la taille de mon bocal). Je le réserve chaque semaine donc une fromagerie proche de chez moi, Frescolet, dans le 9e à Paris.
Je fais bouillir le lait (je laisse un peu de temps après ébullition, moins longtemps que ce qui est préconisé).
Je verse le lait chaud dans deux bols pour le refroidir et le faire redescendre à environ 55 degrés (cela prend environ 15 mn). On peut mesurer avec un thermomètre mais au bout d’un moment, on reconnait manuellement la température du bol.
Quand c’est fait, je prends le bocal destinataire, j’y mets 2-3 bonnes cuillères à soupe de yaourt froid, je mélange au fouet avec un peu de lait tiède puis j’ajoute tout le reste du lait et je mélange le tout.
Je pose le couvercle dessus et je place le bocal dans le four éteint, lumière allumée pour 6-7h. Puis direction le frigo. En général, je fais le yaourt en journée le dimanche et il est à point le lendemain.
Cela donne des yaourts à la fois fermes et crémeux, vraiment délicieux. Je ne sais pas si c’est la qualité du lait ou du process mais en tout cas, ils sont parfaits pour moi. Je le mange ensuite avec des fruits, des flocons de céréales, du granola, de la compote…
Je n’en avais jamais fait d’aussi bons et d’ailleurs j’avais acheté une yaourtière il y a quelques années et je l’avais abandonnée car jamais vraiment satisfaite. Je l’ai donnée récemment car je n’y reviendrai pas.
Je vous mets un lien vers un article de l’excellent blog dédié à la fermentation Ni Cru Ni cuit pour une pratique un peu plus rigoureuse et plein d’informations et de réponse à des questions.
Merci pour cette recette, c’est d’une simplicité enfantine ! Par contre…. je ne peux pas laisser la lumière allumée dans mon four 🙁
Marie Bonjour, il n’y a pas spécialement besoin de lumière. Mettre la lumière est le seul moyen de mettre en marche mon four sans le mettre en marche. Peut-être le vôtre peut-il s’allumer à 30° par exemple ?
Bonjour Ariane,
Je fais de même depuis des années et je confirme l’excellence de la chose ! Je mets pour ma part le four au minimum, et les yaourts au bain marie, toute la nuit.
J’utilise de préférence des yaourts de chèvre ou de brebis pour ensemencer du lait de vache cru. Mes enfants ados et moi-même adoront ces yaourts crémeux. La qualité du lait initial y fait beaucoup.
Attention, le lait cru ne se conserve pas plus de 48h. donc je les fais le jour même…
Patrice, bonjour, merci de ce témoignage. Pour info, le lait cru a une date de conservation affichée de 72 heures (trois jours et non deux)
bonjour Ariane et les lectrices , Je fais aussi comme cela, sauf que, pour la version étuve : j’utilise une petite cocotte minute (enfin un récipient qui ferme bien), je fais bouillir un peu d’eau au fond, je la vide, je pose rapidement mes pots, je referme la cocotte, et je la couvre d’une serviette éponge pour la nuit, histoire de garder la chaleur..ma maman a toujours fait comme ça, elle utilisait un saladier, moi j’ai des petits pots..
@Isa »_ merci pour ce témoignage, pratique un tout petit peu plus compliquée que la mienne, qui est vraiment basique 😉
Bonjour Ariane. Merci pour tes trucs et astuces. Je suis très fan des yourts maison. SI on arrive à dénicher du lait crû, c’est un vrai délice. J’ai pu récupérer la yaourtière de a mère, très vintage et orange des années 70 ! CEpendant ton procédé m’intrigue. Si tu mets ton pot dans le four avec juste lumière allumée, cela ne chauffe pas? OU c’est la lampe qui chauffe qui réchauffe un peu le four? Dans ma vie précédente, je faisais des yaourts à la « petite fleur », et en théorie, les ferments poussent le mieux à 44°C, les ferments du yaourt sont des thermophiles. Aussi je suis étonnée que cela puisse bine prendre à une température proche de 20°C? Merci de m’éclairer, bonne journée
Bonjour, mettre la lumière est le seul moyen de mettre en marche mon four sans le faire chauffer. Le four est un espace confiné qui doit être ainsi suffisamment chaud pour que ça marche. J’ai lu dans une recette toute autre qu’une personne parlait de 30° dans son four allumé. Je n’ai pas de quoi mesurer actuellement, je vérifierai.
Bonjour Ariane, vous m’avez donné le déclic pour faire mes yaourts !
combien de temps faites-vous bouillir le lait ?
Merci d’avance.
Bonjour Marion, ravie de ce déclic ! je ne sais pas, je ne compte pas, quelques minutes, pas très longtemps, pas aussi longtemps que recommandé dans l’article de Ni cru ni cuit. Le mieux est d’expérimenter…